ABUJA,Une intervention armée en Côte d`Ivoire doit
être une « entreprise internationale », a déclaré jeudi le président de la
Commission de la Cédéao, James Victor Gbeho, en marge d`un sommet régional sur
la crise post-électorale dans ce pays.
La Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao, 15 pays)
ne fait pas usage de la force, l`usage de la force doit être une entreprise
internationale », a-t-il affirmé à quelques journalistes.
Depuis mercredi, chefs d`Etat et de gouvernement ouest-africains sont
réunis dans la capitale fédérale nigériane pour un sommet ordinaire de deux
jours consacré en partie à la Côte d`Ivoire. Ils devraient diffuser une
déclaration dans la journée.
« Les dirigeants ont réfléchi très sérieusement à ce qui se passe » dans ce
pays. « Ils demandent à l`ONU et à l`ensemble de la communauté internationale
de mettre fin aussi vite que possible » à cette crise, a poursuivi M Gbeho.
En mars, la Cédéao avait menacé d`employer la force pour chasser du pouvoir
le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo si celui-ci s`obstinait à refuser
de céder la place à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle
de novembre 2010 par la quasi-totalité de la communauté internationale.
M. Gbagbo occupe toujours la présidence et les violences post-électorales
ont fait 462 morts depuis fin 2010 selon un nouveau bilan de l`Onu jeudi.
« Nous renouvelons l`appel à l`usage de la force légitime (…) mais cela va
être transmis à l`ONU qui décidera de permettre ou non cela », a expliqué M.
Gbeho lors d`une pause au sommet qui se tient à huis clos.
La décision des dirigeants de la Cédéao en décembre « à savoir l`usage de la
force en dernier recours, est toujours valide et ils s`y tiennent », a-t-il
poursuivi.
Afp