Côte d`Ivoire: sanctions de l`UE contre onze proches de Laurent

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L`Union européenne va prendre des sanctions à l`encontre de onze proches du dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo, mais pas M. Gbagbo lui-même, ont indiqué mardi des sources diplomatiques européennes.

L`UE avait annoncé lundi qu`elle comptait accroître la pression sur le régime de M. Gbagbo via des restrictions de visas et un gel d`avoirs, face à son refus de reconnaître la victoire d`Alassane Ouattara à l`élection présidentielle.

Parmi les noms se trouvant sur cette liste figurent le conseiller pour la sécurité de M. Gbagbo, Kadet Berlin, le secrétaire général de la présidence, Desiré Tagro et le président du Conseil constitutionnel, Yao N`Dre.

Il y a également les noms de Pascal Affi N`Guessan, secrétaire général du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) et le directeur général de la radio-télévision publique RTI, Pierre Israel Amessan Brou.Les sanctions devraient devenir effectives d`ici quelques jours.

Le capitaine Anselme Seka Yapo, garde du corps de l`influente Simone Gbagbo, l`épouse de M. Gbagbo, figure sur la liste de l`UE.

Parmi les personnes visées, se trouvent encore le secrétaire général du Conseil national de la communication et audiovisuel (Cnca), Franck Anderson Kouassi, le général de gendarmerie, Georges Guiai Bi Poin qui dirige le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) et le chef de la Garde républicaine, le général Dogbo Ble.

Le vice chef d`état-major de la Marine ivoirienne, l`amiral Vagba Faussignau, est sur la liste tout comme le colonel Ahouman Brouha Nathanael, patron du groupe de sécurité du président de la République (GSPR).

L`Union avait indiqué lundi son intention de cibler notamment « les responsables qui ont refusé de se placer sous l`autorité du Président démocratiquement élu ».

Deux semaines après la présidentielle du 28 novembre, la Côte d`Ivoire reste plongée dans une crise institutionnelle sans précédent avec deux chefs d`Etat proclamés, le sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu par une communauté internationale quasi-unanime comme étant le président légitime.

Alassane Ouattara a été donné vainqueur par une Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages mais le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé ce dernier président avec 51,45% des voix.

Afp

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