Côte d`Ivoire: une intervention militaire ne serait pas contre les ivoiriens

Date:

Une éventuelle intervention militaire africaine en Côte d`Ivoire pour faire partir Laurent Gbagbo ne serait pas « une force contre les Ivoiriens » et ne provoquerait pas de guerre civile, a assuré Alassane Ouattara, reconnu gagnant de la présidentielle par la communauté internationale.

« Si la force est utilisée en Côte d`Ivoire, ce sera pour enlever Laurent
Gbagbo. Ce ne sera pas une force contre les Ivoiriens ou contre la Côte
d`Ivoire », a déclaré Alassane Ouattara au cours d`un entretien accordé à la
chaîne de télévision France 24 de l`hôtel où il vit retranché depuis le second
tour de l`élection présidentielle du 28 novembre.

« Les risques de guerre civile que j`entends n`existent point du tout »,
a-t-il ajouté.

« Laurent Gbagbo peut nous épargner une action militaire, s`il revient à la
raison. Il faut qu`il accepte de partir pour que la Côte d`Ivoire ne soit pas
soumise à une telle situation », a ajouté M. Ouattara.

« Je pense qu`il sera responsable de la situation qu`il va vivre. Et
l`intervention militaire ne veut pas dire que la Côte d`Ivoire sera embrasée »,
a souligné M. Ouattara.

Interrogé sur la proposition du camp Gbagbo de procéder au recomptage des
bulletins du second tour, M. Ouattara a refusé cette possibilité: « il n`en est
pas question », a-t-il déclaré.

« Plus de 54% des Ivoiriens ont voté pour moi dans la transparence, des
élections démocratiques, des élections qui ont été, à notre demande,
supervisées par les Nations unies », a rappelé l`ancien Premier ministre qui a
aussi rejeté la proposition de Laurent Gbagbo de créer un comité d`évaluation
sur la crise post-électorale, avec des représentants de l`ONU et de l`Union
africaine (UA).

« Laurent Gbagbo tente de gagner du temps, et tout le monde le sait. C`est
tout simplement pour pouvoir recruter des mercenaires et des miliciens pour
tuer des Ivoiriens, (…) pour exporter des valises d`argent dans certains
pays amis », a estimé M. Ouattara.

L`ancien Premier ministre ivoirien a aussi promis que si Laurent Gbagbo
acceptait de quitter le pouvoir, il pourrait « rester en Côte d`Ivoire ».

« Je suis prêt à ce qu`il puisse jouir de ses droits d`ancien chef d`Etat,
qu`il puisse avoir la sécurité, qu`il puisse avoir la liberté d`aller et de
venir », a dit M. Ouattara.

La Communauté des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) a envoyé des
émissaires à Abidjan pour tenter de résoudre la crise post-électorale survenue
quand Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur de la présidentielle par le
Conseil constitutionnel ivoirien, dirigé par l`un de ses proches.

Alassane Ouattara a dit attendre « la réponse de la conférence des chefs
d`Etat de la Cédéao ». La Cédéao envisage un nouveau sommet pour prendre une
décision définitive, a déclaré Alassane Ouattara, après s`être entretenu mardi
avec le président nigérian Goodluck Jonathan, également président en exercice
de l`organisation.

Le Premier ministre kényan Raila Odinga, un des quatre émissaires venus
lundi à Abidjan au nom de l`UA et la Cédéao, a écarté tout partage du pouvoir
entre MM. Gbagbo et Ouattara. Mais, estimant qu`il ne fallait pas laisser de
« vide », il a souhaité qu`une nouvelle mission revienne « dès que possible » en Côte d`Ivoire.
ABIDJAN.NET

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Le CRAD s’active pour l’autonomisation des femmes de Dalifort-Foirail

XALIMANEWS-Dans le cadre de son engagement à promouvoir l’autonomie...

Lutte Sénégalaise : Balla Gaye 2 dirige le combat, corrige Tapha Tine et le terrasse

XALIMANEWS-Ce dimanche à L'arène nationale, Balla Gaye 2, étincelant...

Fortes pluies à Kolda : 2 enfants meurent noyés 

XALIMANEWS-Depuis mercredi, Kolda est sous l'impact de fortes pluies...

Gestion du COUD : Abdou Ndéné Mbodj débusque des cafards

XALIMANEWS-Le nouveau directeur général du Centre des œuvres universitaires...