VIOL SUIVI DE MEURTRE SUR SA PETITE AMIE
La Cour d’assises de Dakar a prononcé ce vendredi 25 mars, sa première condamnation aux travaux forcés à perpétuité contre un accusé. Yves Mangou Diompy c’est son nom, est déclaré coupable d’avoir violé puis tué sa petite amie.
Le drame s’est déroulé le 8 novembre 2006, à 21 heures, au domicile de Simon Dieng, un vieux de 84 ans vivant seul à la Sicap Baobab, où la victime Yacine Diaw travaillait comme domestique.
Selon les éléments contenus dans l’arrêt de renvoi, Yves Mangou Diompy dit Papy s’est rendu dans cette villa aux environs de 17heures pour faire des avances à Yacine Diaw qui était sa petite amie. Econduit, Papy qui avait ligoté et enfermé le maître des lieux dans une chambre, traîne la domestique jusqu’au lit de son employeur où, il la pénètre de force. Libérée, Yacine Diaw cette jeune fille âgée de 17ans, a voulu se précipiter dehors pour demander de l’aide, non sans menacer de porter contre son violeur.
Seulement pour empêcher sa victime d’arriver à ses fins, Papy s’est précipité sur elle avant de l’étrangler. Après son forfait, le jeune homme s’enfuit en emportant le téléphone portable de sa victime. C’est ce qui va d’ailleurs permettre de l’appréhender, quelques mois plus tard.
Poursuivi pour viol suivi de meurtre, Yves a comparu devant la Cour d’assises de Dakar. Il a nié les faits de viol en soutenant que la fille est morte parce qu’elle a heurté la table au moment où, il tentait de lui arracher son téléphone portable. « J’ai tenté de lui arracher son téléphone et elle m’a insulté de mère. Enervé, je l’ai bousculée et elle est tombée en heurtant la table », déclare Yves. Poursuivant, il ajoute qu’il s’est enfui par la suite parce qu’au moment où, il tentait de ranimer la victime, le vieux Dieng a interpellé cette dernière. Sur la lancée, l’accusé a réfuté les déclarations circonstanciées contenues dans le procès verbal.
En effet, selon ses déclarations, il a été torturé par les policiers qui l’ont suspendu en menottant son pied et sa main. Pire, il déclare que les limiers qui ont visé ses parties génitales, ont introduit toutes sortes d’objets dans son anus et l’ont électrocuté au niveau de ses parties intimes. « Je ne peux plus uriner correctement car mon orifice est bouché », déclare l’accusé avant de demander au président Amadou Baal, s’il pouvait exhiber son sexe pour vérifier. « Si vous voulez, je peux vous montrer mon sexe pour vous permettre de voir », dit Papy qui commence à défaire sa braguette. « Epargnez nous cela », rétorque le président surpris par l’attitude de l’accusé.
Ce récit de l’accusé n’a pas convaincu l’ Avocat général qui estime que ce dernier « fait du théâtre ». Jugeant les faits constants, il a requis les travaux forcés à perpétuité contre Yves.
Un réquisitoire jugé sévère par les avocats de la défense qui ont demandé une disqualification des faits de meurtre, en homicide involontaire. Les conseils ont également écarté le viol en ce sens que des soupçons pesaient sur l’employeur de la victime. Ce dernier qui avait fait 15 jours de détention dans le cadre de l’enquête dans cette affaire, avait selon leurs dires, le visage fraîchement griffé. Mieux, disent-il, il avait tenté de dissimuler son slip taché de sperme.
Pour finir, la défense a sollicité l’acquittement pour le viol et une application bienveillante de la loi pour homicide involontaire.
Après délibéré, la Cour a déclaré Yves Mangou Diompy coupable de viol suivi de meurtre. Pour la répression, il l’a condamné aux travaux forcés à perpétuité.
– Par FATOU SY –
Nettali.net
PS: titre de xalima
