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Covid-19 en France : « Ni confinement ni allègement des restrictions pour l’instant », annonce Castex

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Pas de nouvelles mesures, mais des consignes de prudence contre le Covid-19. À la veille des vacances d’hiver en France, le chef du gouvernement s’exprime pour renouveler ses appels à la vigilance lors d’une conférence de presse, sur fond de progression des variants plus contagieux du coronavirus.

La traditionnelle conférence de presse destinée surtout à faire « un bilan des mesures de freinage » contre l’épidémie de Covid-19. C’est dans cette optique que Jean Castex s’exprime, jeudi 4 février,, à la veille des vacances scolaires de février. Il ne manquera pas de renouveler ses appels à la prudence et à la vigilance, aux côtés du ministre de la Santé, Olivier Véran, alors que les variants plus contagieux du coronavirus progressent.

La ministre du Travail, Élisabeth Borne, sera également présente afin d’insister sur le recours au télétravail, en recul. 

L’exécutif compte revenir sur le rôle central joué par les Français, qui pourront partir en vacances mais avec « une vigilance accrue et renforcée de chacun d’entre nous », comme l’a dit le porte-parole du gouvernement ,Gabriel Attal.

« Une augmentation pas explosive », mais « linéaire et continue »

Alors que le variant britannique avait été mesuré à 3,3 % parmi tous les cas positifs les 7 et 8 janvier, il se situait à près de 14 % en France au 27 janvier, a indiqué à l’AFP le virologue Bruno Lina, chargé de cette enquête dont les résultats pourraient occuper une partie de la conférence de presse gouvernementale.

C’est « une augmentation qui n’est pas explosive comme on a pu le voir en Irlande ou au Portugal mais qui est linéaire et continue », a développé l’expert, membre du conseil scientifique, qui guide les choix du gouvernement, dans une interview à lyoncapitale.fr.

« Clairement, aujourd’hui, les données qu’on a nous disent qu’on est sur une espèce de ligne de crête. Une ligne très difficile à analyser pour être certain de dire ‘la semaine prochaine, on est sûr que ça va partir en vrille’, ou inversement ‘on est sûr qu’il ne se passera rien’ », a ajouté Bruno Lina.

Les variants britannique et sud-africain du coronavirus sont surveillés de très près car ils font craindre une nouvelle explosion de l’épidémie avant que la vaccination ne puisse produire ses effets. Mercredi soir, environ 1,6 million de personnes avaient reçu au moins une dose, et 102 000 les deux doses.

>> À lire aussi : En France, les nouvelles restrictions sanitaires jugées insuffisantes pour « casser la dynamique

Le « confinement n’est pas une fatalité »

Avec 23 000 et 26 000 nouveaux cas comptabilisés mardi 2 février et mercredi 3 février, la circulation du virus SARS-CoV-2 ne faiblit toujours pas en France et la situation reste tendue dans les hôpitaux, où sont accueillis près de 28 000 patients touchés par le Covid-19, un niveau proche des pics des vagues de l’automne et du printemps (33 000 et 32 000).

Parmi eux, plus de 3 200 malades sont soignés dans les services de réanimation, un niveau inférieur aux deux précédents pics (4 900 à l’automne, 7 000 au printemps), mais certaines régions, comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur, sont proches de la saturation. 

« Ni une accalmie, ni une explosion », a résumé, mercredi, le porte-parole du gouvernement. Il a assuré que le « confinement n’est pas une fatalité » mais a appelé à une « vigilance accrue » durant les vacances scolaires, qui commencent ce week-end pour un tiers de la France (zone A), « un contexte où il peut y avoir des retrouvailles en famille ».

Effet vacances ?

L’exécutif a renoncé en fin de semaine dernière à imposer un troisième confinement, mais il a renforcé les mesures qui s’ajoutent au couvre-feu à 18 h en vigueur depuis bientôt trois semaines, avec un durcissement des contrôles aux frontières notamment et la fermeture des grandes surfaces commerciales (plus de 20 000 mètres carrés). De plus, les bars, restaurants et lieux culturels sont toujours fermés depuis la fin du mois d’octobre.

Cette semaine, une source proche de l’exécutif indiquait à l’AFP que les vacances scolaires étaient plutôt analysées comme un facteur positif, cette période impliquant une baisse des brassages dans les écoles et au travail.

Un effet vacances ? « Je serais assez réservé », tempère Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier.

« D’une part, ce ne sont pas des vacances simultanées, donc on aura un effet qui sera lissé sur les trois semaines. D’autre part, si les vacances d’octobre ont donné lieu à une baisse, celles de Noël, c’était plutôt dans l’autre sens », ajoute-t-il.

Selon cet épidémiologiste, « le variant britannique ne contribue pas encore énormément à la circulation du virus », mais quand ce sera le cas, « ce ne sont pas les mesures à la marge qu’on prend actuellement qui pourront nous prémunir ».

« Si l’objectif est toujours d’éviter la saturation hospitalière, il faut se rendre à l’évidence, une réponse sanitaire plus précoce est souhaitable, alors que si l’on attend, il faudra confiner plus longtemps », explique-t-il.

Depuis le début de la semaine, 1 218 malades du Covid-19 sont décédés à l’hôpital, portant le total des morts depuis le début de l’épidémie à 77 595.

France 24

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