Criminalisation de l’homosexualité: Campagne d’intoxication ou double jeu politique dans le débat (Par Aly Saleh)

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Après le rejet de la proposition de loi introduite au parlement visant à renforcer les lois existantes à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) par la majorité, le sujet est agité. A vrai dire, quel est l’intérêt ou l’opportunité si l’on sait que les relations sexuelles entre homosexuels sont déjà sanctionnées sévérement par la loi, c’est claire.
Pourquoi on aime soulever des débats déjà tranchés?
L’on avance que c’est pour des enjeux électoraux que la question est remise au goût du jour, une politisation du débat et pour d’autres c’est de l’intoxication et de la manipulation. Certes la question est mise sur la balance électorale, mais c’est légitime et de bonne guerre.
On est dans un monde d’interdépendance, on n’a plus de raison de craindre l’ancienne puissance coloniale.
Pour rassurer, le chef de l’Etat a soutenu a nouveau que tant qu’il sera à la tête du Sénégal, l’homosexualité ne sera jamais dépénalisé au Sénégal même si c’est dans une posture défensive.

E tpuis si ce n’est pas fondé, comment expliquer la motivation de toutes ces associations de la société civile montées au créneau pour dénoncer à travers des plans d’action et dans quel but?
Et pourtant il y’a d’autres fléaux comme la Covid-19 dans nos murs depuis bientôt 3 ans avec son cortège de malheurs, le contingent sénégalais de la CEDEAO qui a perdu la semaine dernière 2 soldats et 9 disparus. Du côté des rebelles du Mfdci aussi l’on a enregistré plusieurs blessés et morts. Et jusque là, aucun de ces agitateurs et politiciens n’a fait de sortie ne serait ce que pour soutenir les familles des victimes. Il est tout de même bon de rappeler que les Jambars intervenaient le cadre de la lutte contre le trafic illicite de bois à la frontière avec la Gambie.
D’autres diront que c’aurait été plus patriote et objectif de penser à se mobiliser pour demander la libération des 9 soldats sénégalais disparus et peut-être même faits prisonniers on ne sait ou, comme l’on a fait à propos de la criminalisation de l’homosexualité.

Maintenant si l’on se renvoit à la loi sénégalaise en vigueur, retenons qu’elle condamne l’acte sexuel entre deux personnes de même sexe et non l’orientation sexuelle en tant que tel. En effet, l’auteur d’un acte qualifié de contre-nature s’expose à une peine de prison allant d’un à cinq ans et une amende de 100 000 à 1 500 000 francs cfa. Et nous le savons tous, la population sénégalaise est à 95 % de croyants et l’homosexualité a toujours été largement considérée comme inacceptable et cela depuis l’aube des temps.
Donc il faut une volonté politique pour régler certaines questions, la sexualité des individus ne doit pas être un droit public, c’est la vie des individus dans leur intimité.
N’oublions jamais que la sauvegarde de l’éthique et de nos valeurs est d’une importance capitale.
Car il s’agit là d’une question complexe raison pour laquelle, il nous faut prendre notre courage à deux mains pour pouvoir y faire face.
Tromperie, manipulation ou arguments politiques comme brandis dans tous les sens, l’avenir nous édifiera!

Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur

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