CRISE AU PDS Me Abdoulaye Wade, jugé responsable

Me Abdoulaye Wade est le seul responsable de la crise que traverse le Parti démocratique sénégalais (Pds) après sa perte du pouvoir le 25 mars dernier. C’est l’avis du socilogue Mbargou Guissé et du professeur Mamadou Sangaré, invités de l’émission « Remue-ménage » de la Rfm, ce dimanche 22 avril 2012. La perte du pouvoir par le Pds a créé une crise au sein de l’ancien parti au pouvoir au point que certains responsables libéraux ont même décidé de se présenter aux élections législatives avec leur propre liste. Il s’agit de la coalition « Bokk guiss guiss » mise sur pied par Pape Diop, Mamadou Seck, Ousmane Masseck Ndiaye entre autres De l’avis du sociologue Mbargou Guissé, le secrétaire général national du Pds est le seul responsable de cette situation. « Il a fait un parti dont il est le seul maître à bord. Il a créé un parti de courtisans. Et puisque le roi a perdu le pouvoir, cela va dans tous les sens », a-t-il soutenu. Embouchant la même trompette, le professeur de Mathématiques Mamadou Sangaré de renchérir : « le Pds est resté longtemps dans l’opposition après sa défaite, il n’était pas du tout prêt à y retourner. Nous n’en serions pas là si dans le parti, il y avait des personnes dont la seule mission est de travailler pour garder la cohérence du parti ». Faisant une analyse beaucoup plus approfondie de la crise, le sociologue, a expliqué c’est parce qu’à l’intérieur du Pds, « il y avait des réseaux d’affaires, de clientélisme organisé autour des budgets de l’Etat » de sorte dit-il qu’ « il y a perte de privilèges. Ce qui est le fondement de l’effondrement d’une économie souterraine ». Aussi, pense le professeur, que les menaces de déballage entre Pape Diop et Omar Sarr, sont une manière de se voiler la face surtout avec les audits qui se pointent. Et celui-ci d’ajouter : « cela montre également que nous n’avons pas de patriotes mais des clans que Wade a bien construits autour de réseaux affairistes, mafieux » Malgré cette situation de crise, le professeur Sangaré reste optimiste. « Un parti c’est une idéologie. On ne peut pas le nier du jour au lendemain. Quant c’est un conglomérat d’intérêts, il y a l’éclatement. Mais quand il s’agit d’un groupe organisé autour d’idées, je crois qu’ils se retrouveront un jour », a-t-il soutenu.