Les épreuves physiques du Baccalauréat ont été perturbées hier mercredi par la grève des syndicats du moyen-secondaire. Les professeurs d’éducation physique ont boycotté les épreuves physiques du Bac dans toute l’étendue du territoire. Ils dénoncent le non-respect des engagements pris par le gouvernement du Sénégal. A SeneNews, ces derniers ont confié être très déterminés dans leur combat, ils annoncent décidés encore de boycotter les épreuves physiques du Brevet Fin d’Études Moyens (BFEM ) prévues dans deux semaines. Interpellé par la rédaction, Abdou Dia, secrétaire national du syndicat des enseignants d’éducation physique et sportive du Sénégal, a tiré un bilan satisfaisant du boycott des épreuves physiques tout en dénonçant la tentative de l’office du bac de faire capoter leur mouvement d’humeur .
« Le bilan a été positif dans la mesure où on avait très tôt lancé l’appel au boycott aux collègues un peu partout sur le territoire et alhamdoulilah les collègues ont suivi parce qu’il y va de l’intérêt de l’école et de l’éducation physique et sportive », a révélé Abdou Dia qui dit toute sa satisfaction. Pour lui, le seul responsable de cette situation c’est l’État qui na pas respecté les accords avec les syndicats. Il en est de même pour la question spécifique relative à la situation des Meps (maîtres en éducation physique et sportive).
Sur ce dernier point, les professeurs d’éducation physique et sportive ne sont pas prets de transiger si l’on se fie à la déclaration de M. DIA. « La position reste la même dans la mesure où l’Etat n’a pas respecté ses engagements. Nous ne sommes pas sur une phase de négociation. Sur la plateforme revendicative, il était inscrit le point de reversement des maîtres d’éducation physique« , a-t-il tenu de rappeler.
Pour ces enseignants, le ministre des Sports Matar Ba est le nœud de leur problème. « Depuis un certain temps le ministre de sport brille par son absence et jusqu’à présent aucun pas n’a été fait. Nos collègues sont restés pendant 9 ans comme professeur contractuel et parmi ces maîtres, il y en a qui vont aller à la retraite sans pouvoir bénéficier de ce corps des questions liées à l’éducation physique et sportive » dénonce notre interlocuteur qui en réclame immédiatement la revalorisation de leurs professions .
Sous ce rapport, les enseignants ne décolèrent pas, ils vont continuer à paralyser l’école. À en croire Abou Dia, après le boycott des épreuves physiques du baccalauréat, la phase suivante reste celui des épreuves du BFEM. Ceci s’explique selon eux par le non-respect des accords signés avec l’Etat du Sénégal.
« Dans deux semaines vers le 16 juin, nous allons boycotter les épreuves physiques du Bfem », a averti de nouveau Abou Dia. Celui-ci se veut très clair si l’Etat se permet de ne faire aucun effort. « Nous allons continuer le combat et cet appel au boycott a été suivi largement. C’est pourquoi nous allons aussi demander le boycott des épreuves physiques du Bfem qui sont prévues dans 2 semaines », lance-t-il sur un air menaçant.
Abou Dia et ses camarades ne comprennent pas la léthargie de leur ministre de tutelle. Ils assimilent sa position à du mépris envers eux et dénoncent vigoureusement ce manque d’intérêt à leur égard. »Le ministre Matar Ba ne s’occupe même pas de notre situation. On a été convié au niveau de la fonction publique, à une rencontre qui parlait du diplôme du PTNG à l’éducation physique et sportive, mais le ministre du sport et le ministre de l’éducation qui sont nos autorités de tutelle n’ont même pas envoyé quelqu’un pour assister à cette importante réunion. Nous le déplorons et réitérons que tant qu’on ne règle pas notre problème nous n’allons pas régler les problèmes de l’école, » a juré Abou Dia.
Sur un autre registre, le secrétaire national du syndicat des enseignants d’éducation physique et sportive du Sénégal a accusé le directeur de l’office du Bac d’avoir voulu faire capoter leur mouvement d’humeur en recrutant des étudiants pour évaluer les élèves. « Le Directeur de l’Office du bac a essayé de faire appel aux étudiants pour qu’ils remplacent les collègues qui ont refusé de participer à l’examen », se désole Abou Dia qui invite « ses futurs collègues enseignants d’EPS de ne pas participer à cette forfaiture ».
Par ailleurs, Abou Dia réclame le départ du président de la commission des enseignants d’éducation physique qui, selon lui, est parti en retraite depuis belle lurette. « Nous dénonçons jusqu’à la dernière énergie le fait que le président de la commission nationale qui est parti à la retraite est considéré comme un superviseur parce que c’est lui qui est en train de chercher des solutions transitoires pour qu’on puisse sauver ce qui ne peut pas l’être « .