L’intervention française au Mali, dans le cadre de la mission Serval, n’est qu’une stratégie visant à renforcer son influence dans le Sahel mais également à repositionner l’ancienne puissance coloniale sur la scène internationale, à en croire Manthia Diawara. Invité à l’émission « Objection » de la radio Sud Fm, ce dimanche 10 février, l’écrivain et par ailleurs professeur de littérature et de cinéma à l’université de New York a soutenu que la crise malienne est l’expression de l’échec du système « Etat-nation » propre à tous les Etats africains.
Les nombreuses crises politiques et économiques que traversent certains pays africains découleraient d’un mauvais système politique en vigueur dans les pays du continent noir, si l’on en croit le professeur Manthia Diawara. D’après l’auteur de l’article « La victoire de la France est aussi la victoire du Mali », c’est le système « Etat nation » adopté par la presque totalité des pays Africains qui est à la base des dysfonctionnements politiques et sociaux. La situation au nord du Mali est d’ailleurs, selon Diawara, l’expression visible de l’échec de ce système « Etat nation ».
Dans la mesure où c’est un système qui a favorisé la création de ce qu’il considère comme « micro-Etat » à la surface du continent. Dans sa conception, il s’agit d’un Etat incapable d’assurer un minimum vital à ses populations en termes d’emploi, d’éducation ou des structures de santé adéquates pour des soins de qualité, ou encore inapte à protéger les minorités vivant dans son territoire sans parler de la défense de l’intégrité de son territoire. «On devait favoriser la mise en place de grands ensembles à l’exemple de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest(Cedeao), avec des pôles économiques forts qui seront en même en temps des capitales régionales comme par exemple Dakar, Abuja Accra ou encore Abidjan. Malheureusement, les gens préféraient garder jalousement l’indépendance de leur micro Etat et c’est qui a favorisé la situation actuelle au nord du Mali», s’est-il désolé. Pour l’écrivain, la mise en place des grands ensembles économiques pôles pourrait contribuer à apporter une réponse aux nombreuses questions de sécurité mais également de développement que rencontrent les pays Africains. Et ces grands ensembles devront s’appuyer sur l’intégration culturelle du continent avant une intégration politique ou économique. Car, dira Diawara, seule la culture peut nous faire changer de perception d’une situation ou d’un fait et tant qu’on n’a pas développé une intégration culturelle du continent, on tournera toujours en rond.
L’intervention française au Mali
L’intervention de l’armée française au Mali, dans le cadre de la mission Serval, n’a pas laissé indifférent le Pr Diawara. D’après lui, cet engagement de la France aux cotés de l’armée malienne pour l’aider à libérer le nord de son territoire entre dans le cadre de la politique de repositionnement de la France sur la scène internationale. C’est donc dans l’optique de cette stratégie de renforcement de l’influence de la France dans le Sahel, mûrement mitonnée par François Hollande et son équipe, que Paris qui avait pourtant fait entendre qu’il ne participerait pas militairement au nord du Mali, a engagé ses soldats avant même l’arrivée des forces africaines. Toujours, sur ce registre de l’intervention française au Mali, le Pr Diawara y voit une volonté des autorités de Paris de faire main basse sur l’uranium malien en accordant l’exclusivité des contrats à Areva. Mais également le contrôle de l’immigration des Maliens vers l’hexagone. Car, après avoir libéré tout seul le nord de son territoire des menaces islamistes, Paris n’hésitera pas à demander à Bamako le retour de l’ascenseur. Ce qui se traduira par un renforcement des contrôles, à partir du Mali, des flux migratoires vers la France.
sudonline.sn
Je refuse de lire, depuis des années, tout article qui nous parle d’union Africaine ! Cette tarte à la crème de gens qui aiment la masturbation intellectuelle ! Combien de Petits Pays fonctionnent à merveille dans ce monde ? Tous les anciens pays du bloc de l’Est ont des populations quatre fois moins importantes que celles des pays d’Afrique, et cela ne les a jamais empêché d’avancer au même rythme que les pays développés !
Des pays tels que Malte, la Croatie, la Bosnie, la Lituanie, la Lettonie, l’Islande, l’Irlande, le Ruanda, ne sont-ils pas bien gérés ? L’Europe qui a une Monnaie Commune parle-elle d’Union politique pour un Gouvernement Unique ?
Qu’on le veuille ou pas, le monde est ainsi fait, petits ou grands, chaque peuple doit se développer en inventant ses propres solutions, dans la paix et la concorde avec tous les autres peuples du monde et tout se passerait bien!