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CROISSANCE PHENOMENALE DE LA POPULATION MONDIALE 9 milliards d’âmes en 2050

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La population mondiale va atteindre la barre des 9 milliards d’âmes entre 2040 ou 2050. Les pays en développement remporteront la palme avec une population qui passera de 5,6 milliards en 2010 à 7,9 milliards en 2050. Au même moment, celle des pays développés aurait tendance à diminuer passant ainsi à 1,15 milliard d’habitants, sans le solde migratoire qui devait s’établir aux alentours de 2,4 millions de personnes chaque année, d’ici 2050. Ces estimations de l’Onu sont contenues dans une étude de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (Apf) dont la 36ème édition se tenait à Dakar les 6,7 et 8 juillet dernier.

Notre planète est soumise à une croissance démographique phénoménale. Les estimations de l’Onu se passent de commentaires : en 2012, la population mondiale atteindrait 7 milliards d’habitants et vers 2040 ou 2050, non moins de 9 milliards. Ces informations sont contenues dans le Projet de rapport de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (Apf) et présenté à l’occasion de la 36ème édition tenue à Dakar les 6, 7 et 8 juillet dernier.

En effet, l’étude souligne que la plupart des nouveaux habitants de planète vivront dans les pays en développement dont la population passera de 5,6 milliards en 2010 à 7,9 milliards en 2050.

Quant à celle (population) des pays développés, elle aurait tendance à diminuer, passant à 1,15 milliard d’habitants, sans le solde migratoire positif en provenance des pays en développement qui devait s’établir aux alentours de 2,4 millions de personnes chaque année, d’ici 2050. Pour ce qui est de la population des 49 pays les moins développés, elle devrait doubler : passant de 840 millions de personnes en 2010 à 1,7 milliard en 2050, souligne l’étude contenue dans le projet de rapport de la Commission politique de l’Apf.

Comment expliquer la croissance démographique ?

L’étude montre que presque partout où la transition démographique s’est produite, elle a commencé par une baisse de la mortalité grâce aux progrès économiques et sanitaires ; la natalité étant restée élevée pendant une ou deux générations. Il en est résulté, selon le rapport de la commission politique de l’Afp, un excédent des naissances sur les décès alimentant une croissance rapide de la population.

Ainsi, le rapport remonte au 19ème siècle en montrant que le Japon, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, non encore touchés cependant par la transition démographique, croissent de moitié.

Quant à l’Afrique au Sud du Sahara elle stagne, malgré la traite des esclaves. Alors qu’au même moment la population des Amériques explose suite à une immigration massive venue d’Europe.

En dépit de cette hémorragie migratoire, l’Europe, qui est en pleine transition démographique et dont la mortalité baisse sensiblement voit la population doubler au cours du 19ème siècle.

En 1900, la population mondiale qui approchait le milliard d’habitants vers 1800, dépasse 1,6 milliard d’habitants, indique l’étude.

Moitié du 20ème siècle : régression de la mortalité

Le rapport avance que dans la première moitié du XXème, le Japon, l’Inde, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord voient, malgré les conflits, leur population croître rapidement en raison du recul de la mortalité. Il en est de même de l’Afrique au sud du Sahara où les grandes épidémies régressent.

La population de l’Europe, malgré les guerres mondiales qui ont induit un recul général et rapide de la natalité, augmente grâce au recul de la mortalité.

L’Amérique du Nord connaît la même évolution, mais celle-ci est atténuée par une moindre participation aux conflits mondiaux et la poursuite d’une certaine immigration.

Le point de départ du boom démographique

L’étude montre qu’au milieu du 20ème siècle, l’humanité compte alors 2,5 milliards d’habitants. Mais c’est lors de la seconde moitié du 20ème siècle, souligne-t-elle, que l’humanité a connu des bouleversements démographiques comme elle n’en avait jamais connu. Et entre 1950 et 2000, la population a crû de manière phénoménale. Jamais la population de la planète n’a augmenté aussi rapidement qu’en cette deuxième moitié du 20ème siècle : elle est passée de 2,5 à plus de 6 milliards, indique le rapport.

La transition démographique

L’étude distingue trois grandes étapes historiques dans la transition démographique qui touche la population de notre planète.

La première concerne les pays dits développés (20% de la population mondiale) ont connu, après la période du baby-boom des années 40 et 50, une baisse importante de la fécondité jusqu’à provoque dans les dernières décennies du 20ème siècle, une croissance presque nulle, voire négative et un vieillissement accéléré.

Ensuite arrivent les pays intermédiaires (70% de la population mondiale) avec une fécondité de 2,8 enfants par femme, une espérance de vie de 65 ans et un vieillissement rapide de la pyramide des âges ; la part des moins de 15 ans étant tombée de 45 à 31 %.

Enfin, les pays pauvres (10% de la population mondiale) en sont encore à une étape antérieure à celle de la transition démographique, puisque la fécondité et la natalité ont peu évoluées, mais la mortalité a sensiblement reculé. Une population jeune de l’ordre de 43% de moins de 15 ans.

Quels indicateurs, quelles influences ?

La réflexion s’est intéressée aux relations entre pression démographique, ressources agricoles et demande d’aliment.

Le rapport montre que la demande d’aliments a déjà été multipliée plusieurs fois et continuera à l’être dans les pays les plus pauvres dont la population va doubler dans les prochaines décennies.

Certes, indique l’étude, la croissance démographique n’est pas la seule cause des difficultés d’accès à l’alimentation. Le réchauffement de la planète rend plus aléatoire, soutient la source, l’activité agricole compte tenu de la multiplication des sécheresses, inondations et cyclones.

Des densités en dents-de-scie

Le rapport de la Commission politique de l’Apf souligne que l’Afrique est très diversement peuplée, avec des densités nationales de population allant de moins de 10 habitants/Km2 (ex Niger, Mauritanie, Gabon…) à près de 250 au Burundi et même près de 300 au Rwanda, la moyenne sub-saharienne s’élevant à 27. Toutefois recalculant les densités à partir des superficies de terres arabes, la vision change totalement. Ainsi, la Mauritanie passe de 3 à 529 hab/Km2 ; le Sénégal de 48 à 391 etc).Donc, en termes de terres utilisées ou cultivables, on est loin d’une Afrique sous-peuplée, indique le document.

Un marché de céréales désorganisé, dégradation de l’environnement

La consommation alimentaire mondiale augmente de 2% l’an et 1,2% au titre de l’augmentation de la population. Or, il faut entre 4 à 10 protéines végétales pour produire une protéine animale. A côté de la désorganisation du marché des céréales, il y a la question de la baisse des nappes phréatiques et de la dégradation de l’environnement. Face au défi environnemental, les biocarburants sont devenus une alternative à l’or noir détournant des terres de la chaîne alimentaire et mettant à mal l’alimentation des pays en voie de développement.

Pour supprimer la malnutrition et la faim, il faudrait augmenter la production mondiale de 30% et la doubler pour faire face à l’augmentation prévue de la population mondiale à l’horizon 2050 (sur la base d’une ration alimentaire de 2425 kg).

Pression démographique et pauvreté

Le rapport s’est aussi intéressé aux relations entre pression démographique et pauvreté pour aboutir au constat selon lequel « aucun ou fort peu de pays n’a réalisé sa transition sans recul de la pauvreté humaine et sans transition sanitaire. La dizaine de pays les plus pauvres d’Afrique sub-saharienne ont tous des fécondités supérieures à 6 enfants par femme, alors que dans les 6 ou 7 pays les plus « développés » elles se situent entre 2,2 et 3,9 enfants.

Le chômage croît

L’autre indicateur, c’est le chômage qui a pris des proportions inquiétantes dans les pays sous-développés et dans certains pays développés. Ainsi les déséquilibres démographiques pourraient entraîner des migrations massives non maîtrisées des pays en développement vers les pays industrialisés et menacer de ce fait la cohésion sociale et la solidarité internationale, souligne l’étude.

Pression démographique et environnement

Le rapport s’est aussi intéressé aux relations entre pression démographique et environnement. Ainsi, les problèmes posés par la pérennité de l’environnement et l’utilisation des ressources sont en rapport étroit, souligne l’étude, avec l’accroissement démographique et la pauvreté dans les pays en développement de même qu’avec les habitudes de consommation et de gaspillage des pays riches.

Mais la réflexion se garde d’attribuer à un facteur aggravant (qu’est la croissance démographique) ce qui relève de facteurs de fond (modèle économique, pauvreté , inégalités nord sud).

La cause du sous-développement

Ainsi donc, la pression démographique n’est pas la cause principale et directe du sous-développement , mais elle est un frein supplémentaire au progrès et à la dynamique de changement, parfois même un facteur accélérateur de régression économique et sociale.

La racine du mal, souligne le rapport, est essentiellement la pauvreté qui est à la fois cause et conséquence des fortes fécondités et par là des croissances démographiques rapides. La démographie n’est plus qu’une cause immédiate qui à court terme aggrave tous les problèmes.

On en arrive à un cercle vicieux de causalités réciproques et complexes entre accroissement démographique, forte fécondité, pauvreté et stagnation économique, montre l’étude.

Les recettes faciles, immédiates et universelles telles le contraceptif sont obsolètes. On en arrive à une triple urgence d’actions : la lutte contre la pauvreté, la planification familiale et la protection de l’environnement. Pendant cette première moitié du 21ème siècle, l’être humain sera confronté à des défis planétaires dont les enjeux d’envergure concernent la vie sociétale de chacun de nos pays. Parmi eux, les défis démographiques se profilent comme cruciaux.

sudonline.sn

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