Xalima news – Au quartier Grand Standing de Thiès, des jeunes filles pour la plupart maîtrisards et doctorantes s’adonnent au «téléphone love» avec des Européens. C’est une entreprise dénommée Média Sénégal International basée à Dakar ayant une succursale à Thiès qui les recrute et les paye jusqu’à 40 mille francs par jour. Le boulot consiste à faire des entretiens érotiques au téléphone avec des clients généralement européens jusqu’à la libido.
Un scénario digne d’un film hollywoodien. C’est ainsi qu’on pourrait assimiler le réseau de prostitution en ligne qui a été démantelé, hier, par la police de Thiès. Basée au quartier Grand Standing, cette société dénommée Média Sénégal International implantée à Dakar avec une succursale à Thiès cacherait bien des secrets. Une jeune fille diplômée d’un master en droit à la recherche d’un emploi aurait levé le coin du voile sur le subterfuge de la société. Après avoir pris contact avec les responsables, elle se serait rendu au lieu indiqué pour un entretien, voire démarrer son nouveau job. Un job qui, d’après A. Ndiaye peut faire gagner aux jeunes filles près de 40.000 francs Cfa par jour. D’ailleurs, poursuit-elle, nombreuses sont les «nymphes» qui y trouvaient leur compte et qui sont actuellement recrutées. Conditions à remplir explique toujours la jeune femme, «il faut savoir bien manier la langue de Molière, avoir une belle intonation. C’est un boulot qui consiste à recevoir des appels téléphoniques venant souvent de l’extérieur. Ainsi, chacun reste devant sa machine pour attendre les appels. Les personnes qui y travaillent sont des doctorants ou des maitrisards, car les responsables du centre ne recrutent que ceux qui ont une bonne maîtrise de la langue française et il faut nécessairement être belle pour les jeunes filles. La majeure partie des coups de fils proviennent de clients européens avec lesquels tu entretiens des communications érotiques. Tu les tiens en haleine jusqu’à ce qu’ils prennent leur pied en gémissant ou en criant de plaisir.»
Ce genre de boulot ne l’agréant guère, A. Ndiaye décida de s’en ouvrir à la police qui effectue une descente sur les lieux pour procéder à une perquisition. Au moment où l’inspecteur Sène de la police des Parcelles assainies de Thiès, aidé en cela par le chef de brigade de recherches du commissariat central et d’autres éléments s’activaient à saisir tout le matériel informatique, chaises et autres, deux jeunes filles arrivent inopinément et tombent dans la nasse des limiers. L’une d’entre elle soutient être venue pour avoir un entretien. «Je suis juste venue pour un entretien. Lâchez-moi, je n’ai rien à voir avec ça». Comme elle, une autre qui serait étudiante à l’université de Dakar débarque de son taxi bien nippée, mini jupe orange avec haut orange noir, taille élancée et de teint clair. La jeune fille révèle, cependant, qu’elle pensait avoir affaire à un job de télémarketing, le genre de travail des opérateurs de téléphones mobiles, mais grande fut sa surprise lorsqu’elle s’aperçoit qu’il n’en était rien. Pire, ce n’est ni plus ni moins, fait elle remarquer, que «de la prostitution». Et «je ne me vois pas dans ce milieu même si cela rapporte beaucoup, car ma religion me l’interdit.»
D’après les informations recueillies, la société appartiendrait à une certaine dame basée à Dakar. Le responsable de Thiès, quant à lui, un certain Boubacar Fall a été interpellé avec trois autres jeunes filles. L’enquête suit son cours.
Source: Grand-Place et RFM