‘’Il pleut désolation et tristesse sur Dakar’’, à la suite des fortes précipitations enregistrées ces derniers jours dans la capitale sénégalaise, indique le quotidien L’As, dont la manchette s’inspire d’un tableau général des ‘’dramatiques conséquences du vaste sinistre causé’’ par les eaux diluviennes qui se sont déversées dans la nuit de lundi à mardi sur Dakar et sa banlieue.
Le journal évoque notamment la ‘’colère’’ des populations de la zone de captage, du nom de cette zone médiane située sur l’autoroute reliant la capitale à sa banlieue, une situation pas si éloignée de celles des sinistrés de la commune d’arrondissement de Dalifort qui ont fini par envahir l’autoroute.
‘’Contrairement aux années précédentes où les eaux pluviales de la banlieue stagnaient dans les différentes artères pendant des semaines, cette fois-ci les autorités locales et étatiques ont mis les bouchés doubles pour l’évacuation des eaux’’, estime L’As.
‘’Sale temps !’’, s’exclame Enquête dont la simplicité de la manchette suffit à rendre compte de l’ampleur des destructions et de la consternation des victimes. ‘’Maisons, mosquées, écoles, maternités, etc. ont été envahis par les eaux, obligeant certaines populations à dormir à la belle étoile’’, écrit ce journal.
Le Soleil aussi parle de ‘’Dakar sous les eaux’’, liste les dégâts et les morts, avant de citer Abdoul Mbaye, le Premier ministre sénégalais. ‘’Le dispositif mis en place a bien fonctionné’’, assure-t-il dans le journal faisant état de 500 millions de francs CFA débloqués par les autorités ‘’pour des mesures d’urgence’’.
De nombreux quotidiens dont Direct Info et Sud Quotidien s’accordent sur le même bilan et soulignent que les fortes pluies enregistrées à Dakar dans la nuit de lundi à mardi ont fait à ce jour un total de 10 morts, entre Yaraakh, Grand-Médine, Grand-Yoff et Sangalkam, entre autres localités de la banlieue dakaroise.
‘’Au moment où Dakar patauge dans les eaux, il était mal inspiré pour nos gouvernants de s’adonner à une pause (pardon à des vacances gouvernementales. Le mois d’août est celui des grandes urgences. Pour n’avoir pas pris cela en compte, (les nouvelles autorités) viennent de rater le coche’’, relève Direct Info.
‘’Attention, les eaux avaient englouti le régime de Wade. Déjà, des voix s’élèvent, pour fustiger ce qu’on pourrait appeler +délit de non-assistance+ à population en danger’’, ajoute le même journal, pendant que Sud Quotidien rapporte que de l’Arabie Saoudite où il était en déplacement, le président Macky Sall, s’est dit ‘’très peiné’’ par le sort des victimes de ces fortes précipitations.
‘’Dix pauvres morts !’’, souligne La Tribune dont l’exclamation semble valoir une indignation, car le journal note que six des 10 personnes mortes à Yaraakh ont été découvertes ‘’dans des baraques de fortune’’ et sont originaires de Ndondol, dans le Baol profond, au centre du pays.
Rewmi quotidien part du général au particulier en évoquant à sa une le sort de Fatou Thiam, une lavandière qui faisait partie des six personnes tuées dans l’effondrement d’un mur à Yaraakh, suite justement aux fortes pluies. Lavandière de son état, Fatou Thiam dont la photo orne la Une du journal était enceinte et laisse derrière elle un garçon de sept ans, selon le journal.
Et pourtant, le pire est à venir, si l’on en croit L’Observateur citant les prévisions des services de la météorologie nationale. Comme si le journal donnait un avant-goût des sombres prévisions de la météo, il se fait l’écho de témoignages de rescapés : ‘’On pensait que c’était la fin du monde’’.
Le Populaire annonce que dès son retour à Dakar, Macky Sall va annoncer ‘’des mesures radicales pour mettre un terme à l’indiscipline et amener (ses concitoyens) à faire preuve de responsabilité’’, sachant que la récurrence des inondations est en partie expliquée par les habitations irrégulières
Extrait revue presse du 16 Août APS
On n’ entend plus ces cancres de politiciens qui mettaient tous les malheurs du senegal sur le dos du pauvre WADE.Combien de morts en moins de cinq mois.On doit les traduire en justice car ils ont pris des engagements vis a vis du peuple et qu’ils sont incapables d’assumer.