Les travailleurs de la société de nettoiement Veolia Environnement qui ont laissé des tas d’ordures joncher les rues du centre-ville de Dakar jeudi et vendredi, vont reprendre le travail au surlendemain de la célébration du 117ème Magal de Touba (centre).
Par ce pèlerinage, les mourides commémorent l’anniversaire du départ en exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), fondateur du mouridisme. La cérémonie officielle a marqué, vendredi, la fin du dernier Magal.
De son côté, le président de la République, Abdoulaye Wade, a décrété le jeudi, journée de l’édition 2012 du Magal de Touba, jour férié, chômé et payé, prenant de court le patronat sénégalais.
Cependant, sur le boulevard de la République, devant l’immeuble Sorano, et sur les rues Amadou Assane Ndoye, Félix Faure ou sur l’avenue du Président Lamine Guèye, le décor était le même : des ordures qui tapissaient la chaussée faute de techniciens de surface.
Au rond-point Peytavin, l’environnement est marqué par des déchets de toutes sortes, des rebuts de carton ou de plastique, etc. déversé par les commerçants du marché Sandaga et les marchands ambulants.
‘’Les agents du nettoiement n’ont pas travaillé durant la période du Magal de Touba. C’est pour cela que nous avons déversé les ordures dans les rues et les bacs à ordures sont pleins aussi’’, se justifie Amadou Seck, gérant d’une boutique d’habillement.
Même son de cloche chez Moustapha Bachir Ndiaye, vendeur de produits alimentaires, qui affirme être ‘’obligé de verser les produits qui ont atteint la date de péremption dans les artères de la ville en attendant que les agents du nettoiement reprennent service’’.
Jeudi, jour du Magal de Touba, les agents de la société de nettoiement ont organisé un sit-in au rond-point de la Poste de Médine pour, entre autres, réclamer l’augmentation de leurs salaires, le paiement d’heures supplémentaires, des équipements adéquats et de meilleurs contrats de travail.
La Direction générale de la société avait indiqué, sur la radio privée FM, que ce mouvement d’humeur de ses employés est « anormal », tout en jugeant légale la nature des contrats de travail (intérim) proposés aux agents.