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Dakar proroge l’exonération du visa aux tours opérateurs pour 2014-2015 (officiel)

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Le Premier ministre du Sénégal, Aminata Touré, a annoncé, vendredi à Dakar, « la prorogation de l’exonération du visa aux tours opérateurs pour la saison touristique 2014-2015 », a appris l’APS de source officielle.

Depuis le 1er juillet 2013, le Sénégal a instauré un visa biométrique obligatoire aux ressortissants de tout pays, en dehors de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Mauritanie et du Maroc.

Afin de répondre à la demande des professionnels du tourisme local et pour ne pas compromettre la saison qui était en cours, le gouvernement avait accordé une exonération du visa aux tours opérateurs. Les frais pour son obtention sont de 32.500 francs CFA (50 euros).

Les demandeurs peuvent se faire établir ce visa dans 18 ambassades et consulats du Sénégal à l’étranger, ou à l’arrivée à l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, à l’Aéroport du Cap-Skirring (Sud) et au poste de contrôle frontalier fluvial de Rosso (Nord).

Mme Touré, qui présidait vendredi un conseil interministériel sur le tourisme, a également rappelé que le président Macky Sall avait signé le décret portant création de l’Agence sénégalaise de promotion touristique.

« Ces deux aspects figuraient en bonne place sur la plateforme des revendications des acteurs du secteur touristique », souligne le ministère du Tourisme et des Transports aériens, dans un communiqué de presse.

« Il faut aller vers les pays émetteurs. Nous avons noté que la France constitue toujours le principal partenaire en termes de pays émetteur de touristes et représente 43% des touristes que nous recevons », selon le ministre Oumar Guèye, qui s’adressait à la presse au sortir de la réunion.

Selon lui, le Sénégal gagnerait à diversifier son offre en direction d’autres pays. « L’Allemagne représente à elle seule 29% du tourisme européen, alors que son intervention au Sénégal est très faible », a souligné M. Guèye.

« Nous devons faire en sorte que les touristes viennent d’Allemagne, d’Italie, de Belgique, des Pays-Bas qui peuvent aussi être des pays émetteurs pour le tourisme sans oublier d’autres destinations comme la Chine, la Russie, le Japon et les Etats-Unis, pour atteindre nos objectifs. »

Les autorités sénégalaises visent des objectifs de rentrées de 500.000 touristes en 2015, ensuite 1,5 million en 2016, puis deux millions en 2018 et trois millions de touristes en 2023, selon le ministre de tutelle.

« Le Sénégal ambitionne de promouvoir un tourisme compétitif et attractif en partant d’une gouvernance vertueuse du secteur, fondée sur un développement durable, pourvoyeur d’emplois et favorisant l’émergence économique du pays. »

Par ailleurs, le gouvernement fonde ses projections de croissance du tourisme sur la réception du nouvel Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), avec l’objectif de recevoir au moins trois millions de passagers par an, dès son ouverture au second semestre de 2015.

Les travaux ont atteint 60% d’exécution physique et le gros œuvre prendra fin en décembre prochain. Suivront six mois pour passer la certification (janvier-juin 2015), tandis que les premiers vols sont attendus au mois de juillet suivant.

A l’initiative de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, le projet clé en main de l’Aéroport de Diass avait un coût initial de 229,585 milliards de FCFA avant d’intégrer trois avenants. Actuellement, il se chiffre à 301,740 milliards.

2 Commentaires

  1. De tergiversations en tergiversations du gouvernement depuis le début de ce projet j’avais quelques appréhension quant à la pérennisation de l’instauration du visa d’entrée au Sénégal.
    Le Ministre du Tourisme fait fausse route en se laissant berner par les industriels du Tourisme qui sont à 80% étrangers depuis plus de cinquante ans!
    Ce n’est pas le billet A/R Europe-Sénégal-Europe ou Etats-Unis-Sénégal-Etats-Unis qui revient cher, au contraire, parce que pour moins de 600 euros on peut partir de n’importe quel pays d’Europe.
    Par contre, c’est la vie au Sénégal elle même qui est très chère pour un touriste qui veut aller dans un restaurant, ou à l’hôtel deux ou trois étoiles en free-séjour;
    Dans un pays où ces industriels du tourisme, à Dakar, Saint-Louis, petite côte et en Casamance ne rémunèrent pas leurs employés qu’à hauteur de 90.000 FCFA en moyenne, sans droit aux repas, il est inadmissible que les tables valent plus chères que partout en zone Euro!
    Il faudrait que les nationaux s’investissent d’avantage dans ce secteur où ils auraient beaucoup plus de respect et de considération pour les nationaux qui se tuent à la tâche depuis des décennies sans avoir les moyens de s’installer eux-mêmes à leur compte, faute de moyens conséquents !
    La France a instauré un visa depuis des décennies, et malgré cela, ceux qui rêvent d’aller dans ce pays s’acquittent sans broncher de cette taxe qui n’est même pas rembourser en cas de refus! Combien d’étrangers visitent ce beau pays chaque années ?
    Douze millions selon les dernières données! La souveraineté d’un pays commence par avoir le droit qui entre et qui n’entre pas sur le territoire national quelles que puissent être les conséquences économiques, et dans ce cas du Sénégal, ce n’est pas une taxe de 40euros, le prix d’une banale paire de chaussures qui dissuaderait les Européens et les autres de venir chez nous!

  2. Le Pari sur l’excellence du tourisme est lancé
    Le conseil interministériel sur le tourisme du 14 février 2014, sera une date mémoire dans le développement du tourisme au Sénégal. En effet, Madame le Premier Ministre Aminata Touré, qui avait réuni avec son ministre du tourisme et des transports aérien, tous les ministères, parlementaires, départements, organismes, partenaires, acteurs, privés, spécialistes et experts, pour mesurer et rendre plus opérationnelle et plus dynamique la transversalité institutionnelle et économique du tourisme sur les autres secteurs de l’économie.
    Le Premier Ministre a réussi son pari, en même temps qu’elle a tenue à respecter et faire respecter les promesses du Chef de l’Etat, partant de la synergie de gouvernance pour impulser davantage le rôle moteur du tourisme dans notre économie.
    On ne le dira jamais assez, Le tourisme reste un secteur de création de richesses par excellence, pourvoyeur de devises et d’emplois. A ce titre, il a bénéficié d’un diagnostic sans complaisance ce vendredi, sous l’oreille attentive du Premier Ministre et sous la supervision, du Ministre du tourisme et des transports aériens, l’invité vedette de cette rencontre, ce qui a permis de présenter, nos forces et faiblesses face aux menaces et aux opportunités du secteur du tourisme, et ce malgré l’absence de quelques acteurs du secteur qui ont boudé la réunion.
    A l’entame de son discours, Madame le Premier Ministre a vite rappelé que le décret portant création de l’agence nationale de promotion du tourisme, a été signé par le chef de l’Etat, le Président Macky Sall, et au cours des échanges et discussions portant recommandations, le Chef du gouvernement a annoncé, la prolongation de l’exonération des visas aux Tours Operators, avec une promesse d’étudier son extension aux exploitants hôteliers.
    Ce conseil interministériel était riche en contributions, avec des moments forts, ou l’autorité a exprimé avec vigueur, toute la volonté du gouvernement à soutenir et à accompagner le secteur du tourisme dans son développement. Ainsi le plaidoyer du Ministre du tourisme et des transports aériens, qui dans ses recommandations aux nombres de 33, a beaucoup insisté sur la demande d’un appui fort de l’Etat dans le budget de promotion, qui a retenue toute l’attention de Madame le Premier Ministre.
    Cependant un point important a été soulevé et qui demande une lecture rationnelle dans, la compétition et la qualité des services offerts : Il s’agit, de faire une étude comparative sur les conditions de travail et de motivations salariales et autres avantages, pour situer le niveau de responsabilité dans la faible qualité de rendement des prestations du personnel du secteur du tourisme en général, et de l’hôtellerie en particulier.
    Cette question revient à souligner toute la responsabilité sociétale de l’entreprise touristique, et du secteur privé du tourisme sénégalais en général, qui en quarante ans d’activité, a très peu distribué de richesses à son personnel. Et ceci, pendant que nous affirmons avec force, que le tourisme est un puissant levier de création de richesse.
    Je peux vous affirmer ici, que sauf les patrons et certains directeurs privilégiés, que la plus grande majorité du personnel a des salaires très bas, insuffisant pour bâtir une condition de vie honorable, ce qui pourrait impacter de façon négative sur le rendement et les performances des salariés.
    Je crois qu’il y a un effort important à faire à ce niveau pour encourager le personnel.
    C’est le moment de rappeler, que dans plusieurs de mes contributions, j’ai souvent lancé un cri de cœur pour les employés du secteur du tourisme, qui sont très mal payé, et dont les horaires et conditions de travail restent très difficiles. Et je ne parle ni des journaliers, ni des saisonniers, dont les traitements requiert une surveillante attentive de la part des pouvoirs publics.
    L’Etat devrait veiller davantage à la sauvegarde des intérêts de ceux qui travaillent dans le secteur du tourisme, pour leur permettre d’être plus motivés et plus engagé, afin d’être encore plus performant et plus enthousiaste.
    En conclusion, a cette réunion du conseil interministériel, je dirai, que la vision partagée du tourisme, bâti sur la base du plan stratégique de développement durable du tourisme à l’horizon 2018, et de la compréhension du contenu du plan Sénégal émergent, que nous nous sommes appropriés, fait que le tourisme Sénégalais a de beaux jours pour son avenir.
    Mouhamed Faouzou DEME
    Expert en tourisme

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