De l’adresse de ce 11 mai du président Sall à la Nation. (Par Mamadou Biguine Gueye)

L’écoute reste l’une des meilleures armes du dirigeant face aux crises les plus graves qui puissent affecter son peuple. Et un adage dit bien  » Qui sait écouter inspire confiance ». Celui-ci sied d’ailleurs bien au président Macky Sall dont nous avons eu l’honneur d’écouter l’adresse à la nation de ce 11 mai. La pandémie du covid 19 a bouleversé notre planète et imposé à tous les pays, l’intégration de nouvelles stratégies de gestion des affaires dans une parfaite prise en compte de la mise en œuvre d’une véritable résilience. À cette sorte débauche d’un nouvel ordre mondial avant l’heure, le Sénégal sous Macky Sall ne déroge pas à la règle. Très tôt, le chef de l’État, avec en bandoulière le même sens de l’écoute et avec la part belle accordée à la priorité de la concertation, a pris les décisions et mesures qui s’imposaient dans le souci d’en tirer les profits salvateurs pour le peuple sénégalais mobilisé comme un seul homme et solidaire de son chef de guerre face à l’invisible et périlleux ennemi depuis son apparition. C’est cela que les familles religieuses du Sénégal, les forces vives et toutes les composantes de notre Etat-nation ont compris pour accompagner le courage dans la responsabilité du président de la République, pour venir à bout, dans un futur proche, du coronavirus. Les anciennes habitudes étant conçues comme notre nature. En conséquence, l’adaptation, ou même l’accommodation à vivre avec ce virus ne pouvaient du jour au lendemain s’avérer parfaites. C’est la raison pour laquelle ce 11 mai 2020, alors que la maladie se fait toujours sentir à travers notre pays, avec à la clef la barre des 1500 malades atteints, le chef de l’exécutif, conscient des conséquences économiques et sociales néfastes du covid 19 sur nos populations si vulnérables, est encore monté au créneau. Pour desserrer un peu l’étau autour de plusieurs mesures imposées par l’état d’urgence. De très bonnes décisions ont encore été prises. En parfaite symbiose, et c’est très fondamental, avec nos braves et compétents spécialistes et techniciens de la santé. Entre autres nous retiendrons et en félicitations le président de la République tout en invitant nos compatriotes à rester disciplinés: la levée de l’interdiction de rapatriement de corps depuis l’étranger, la reprise des prières communes dans les lieux de culte, le retour à l’école, de nos élèves en classe d’examen, en attendant les concertations à engager par le ministre de l’enseignement supérieur pour l’éventualité de la réouverture de nos universités. Ces mesures redéfinies sont d’une importance capitale pour notre pays, quoique le virus y circule encore. D’ici les mois d’août septembre où il pourrait connaître un net recul selon nos éminents experts, il urge vu la modeste taille de notre Etat, que les uns et les autres retournent à leurs activités et que l’administration et les marchés fonctionnent encore mieux afin de sauver au moins, au plan économique et social, ce qui peut l’être. C’est cette pertinente et courageuse posture que le chef de l’État a comprise grâce à son sens singulier de l’observation et de l’écoute, caractéristique des hommes d’État aux sens politique et stratégique du terme. De pertinentes décisions donc, sommes nous tentés de dire. Cependant, et c’est par là que nous concluons notre propos, le seul point sur lequel nous ne sommes pas totalement en phase avec le président est celui de la décision de faire reculer l’heure du couvre feu qui était de 20 h à 6 h, et qui passe de 21 h à 5 h. Sur cette décision, il nous paraît risqué d’aller jusqu’à 21 h surtout dans de grandes villes comme Dakar et Touba, épicentre du virus de son apparition chez nous jusqu’à nos jours. Les déplacements et rassemblements au-delà de 20 h nous y paraissent encore périlleux. Tout compte fait, il est temps pour les Sénégalais, comme l’a si bien dit le chef de l’État, de s’habituer à vivre avec cet invisible qui tourmente, terrasse et tue. Seul la discipline, le respect des mesures barrières, la rigueur, la solidarité, restent nos meilleures armes vue notre fragilité économique face au mal covid 19. Encore une fois Macky Sall a prouvé qu’il a de lourdes responsabilités qu’il assume à chaque fois que de besoin, et qu’il reste un dirigeant vigilant et engagé à sortir son peuple, partant celui d’Afrique où il jouit d’un incontestable leadership, du cauchemar qui y règne depuis maintenant plus de 90 jours. Vivement la disparition du coronavirus au Sénégal, en Afrique et dans le monde pour l’avènement d’un veritable nouvel ordre mondial !
Mamadou Biguine Gueye