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De qui se moque-t-on ? – Par Madiambal Diagne

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Le soir du 31 décembre 2015, le Président Macky Sall a égrené des performances économiques et ses projets pour 2016. Il l’a fait avec un aplomb et une assurance stupéfiante. Il a tenu à préciser, à qui voudrait l’entendre, que jamais le Sénégal n’a eu à réaliser de pareilles performances. Il ne se trouve personne pour le contredire. Convenons qu’une telle situation est surréaliste. Devant l’étalage de chiffres éloquents, d’aucuns ont pu se demander si de tels chiffres sont fiables, feignant d’oublier qu’ils ont eu à exercer le pouvoir et avaient utilisé les mêmes outils de mesure des performances économiques. C’est véritablement ne pas se prendre soi-même au sérieux en cherchant à insinuer que le Sénégal, ce pays que le Fonds monétaire international a donné à la dernière réunion du G20 en Turquie en exemple de mobilisation de ressources intérieures, aurait bidonné ses données économiques.

Macky Sall a osé la comparaison. Nous avions dit et répété que «ce pays va de mieux en mieux». A ces affirmations étayées par des faits précis, certains ne pouvaient rétorquer que par l’injure et l’invective. Nous pouvons donner une telle appréciation sans aucun complexe, car chaque fois que nous estimons que cela ne va pas, nous ne nous faisons pas prier pour le relever. D’autres hésitent à parler comme nous parce que tétanisés par des attaques gratuites venant de l’opposition. Madiambal Diagne, lui, peut le dire librement parce qu’il n’est redevable de rien à cette classe politique. Cette certaine opposition politique qui, manifestement, n’a pas la mesure des réalités du «Sénégal des profondeurs» veut donc passer rapidement sur ce débat de l’amélioration de la situation économique du pays. Est-ce que ce débat l’a d’ailleurs jamais intéressée ? Au moment du vote du budget, leurs députés avaient plus chipoté sur des postes à l’Assemblée nationale que discuté les choix budgétaires du gouvernement. Macky Sall est à son avantage en affichant un taux de croissance record et la réalisation, avant terme, de ses objectifs économiques et sociaux. Quels sont les critères sur lesquels un gouvernement est jugé, si ce ne sont les réalisations économiques et sociales, la stabilité et le renforcement des institutions, la sécurité publique, la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques ? C’est cela l’essentiel, tout le reste n’est qu’accessoire. Mais cette opposition voudrait se focaliser sur l’accessoire, à savoir que le chef de l’Etat n’aurait pas bien choisi les couleurs de son costume, que les micros sont trop visibles, que le message a duré une trentaine de minutes, que le Président s’est montré fermé ou n’a même pas esquissé un sourire ou qu’il a une mine renfrognée et menaçante et tutti quanti. Allez dire au paysan du Kadjoorou, du Saloum ou du Waalo, dont le pouvoir d’achat s’est sensiblement amélioré et qui peut acheminer ses récoltes vers des points de collecte sur de nouvelles routes et pistes rurales que ce Président-là est à changer parce qu’il ne sourit pas ! Allez dire aux membres des 300 mille familles bénéficiaires d’une bourse familiale de solidarité que les costumes du Président ne sont pas taillés sur mesure ! Allez dire aux parents des 2 millions d’enfants âgés de 0 à 5 ans, gratuitement pris en charge sur le plan médical, que le Président est austère ! Allez dire aux handicapés bénéficiaires de la carte d’égalité des chances que le soir du réveillon, le Président doit faire des discours plus concis ! Allez dire aux populations de Touba, de Thiénaba ou de Tivaouane que les financements des autoroutes prévues par le gouvernement viendront de Chine et non de l’Occident ! Et aux milliers de cheminots, en chômage depuis plus de 20 ans, qu’avec le lancement en 2016 du projet du train électrique, le gouvernement a fait montre d’empressement pour ne pas attendre tout le temps nécessaire pour mettre en compétition tous les constructeurs de trains du monde ! Allez dire à ces populations que le gouvernement et son Président doivent être démis parce que de vulgaires escrocs et maîtres chanteurs, pris la main dans le sac et poursuivis en France, se mettraient à dire qu’ils lui auraient payé quelques litres de carburant pour battre campagne en 2012 !
Macky Sall a coupé l’herbe sous le pied de ses contempteurs en proposant des réformes institutionnelles majeures. On ne cherche pas à discuter l’essentiel, c’est-à-dire la pertinence des propositions, mais on voudrait chercher à faire une fixation sur l’anecdotique, l’accessoire même, à savoir la date prévue pour le référendum. C’est comme qui dirait que la date du référendum serait plus importante que l’objet sur lequel les citoyens seront consultés. Comment un chef d’Etat sérieux peut-il fixer la date d’un référendum sans avoir un projet de texte prêt, sans avoir fini d’effectuer les consultations – comme la loi l’exige d’ailleurs – avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel ? D’ailleurs, avant de fixer la date d’un référendum, le chef de l’Etat peut accessoirement consulter qui il voudrait, notamment les partis politiques et la société civile. Macky Sall aurait déjà avancé une date précise pour le référendum qu’on lui aurait fait le reproche de mettre la charrue avant les bœufs et de manquer de respect aux Institutions qu’il aura à consulter. C’est aussi cela une façon de respecter le principe de la séparation des pouvoirs publics. Qu’adviendrait-il s’il fixait une date et que par la suite le Conseil constitutionnel retoque ou refuse son projet de réforme constitutionnelle ? Et puis, il n’est pas besoin d’être un «légisticien» pour savoir que le décret convoquant le collège électoral doit justement viser cette consultation nécessaire du Conseil constitutionnel. Encore une fois, en l’état actuel des choses, aucune date de référendum ne peut être fixée. En France, François Hollande a annoncé une réforme de la Constitution, mais le débat porte plutôt sur le contenu de la réforme, mais point sur la date à laquelle il compterait saisir le Parlement français ou le Peuple par référendum. Aucun parti politique ne cherche à imposer à François Hollande un agenda. Cet agenda relève exclusivement du chef de l’Etat. Les seules échéances électorales qui s’imposent pour le moment à Macky Sall restent les élections législatives de 2017 et une Présidentielle en 2019. S’il y aurait à changer de calendrier ou d’échéances, c’est à lui et à lui seul qu’il reviendrait la responsabilité et le Peuple souverain en jugera le moment opportun.

Le Quotidien

18 Commentaires

  1. Cet article est digne des plus belles farces. À l’heure où des institutions internationales placent le Sénégal en queue de peloton parmi les bons derniers de classe, vous nous faîtes des théories absurdes sur les bienfaits des réalisations de Mavky. L’objectivité la plus évidente requiert de constater qu’au quotidien le yonou yokouté est un fiasco car le sénégalais moyen ne retiré aucun usufruit de ses prétendues avancées, on note un recul des libertés individuelles, une superposition du rôle de chef d’État et de chef de parti qui induit que toute critique politique fondée ou non aboutie à une convocation à la DIC, des arrangements de gré à gré dénoncés hier sont devenus monnaie courante, la liste des sujets à critique est bien longue. Pourvu que chacun en toute conscience et ayant à l’esprit l’inévitable jugement dernier sache que seule la vérité et cela d’ou qu’elle vienne subsistera

  2. Merci Madiambal
    Très pertinent. Il faut ignorer les injures et invectives d’écervelés qui pensent qu’il faut simplement hurler bêtement, critiquer sans réfléchir, jeter le discrédit dans tout, pour être crédible.
    Il faut avoir le courage de ses pensées, il faut avoir le courage de dire « oui ça va », quand effectivement quelque chose va dans le bon sens.
    Laisser parler les imbéciles, les nihilistes, les ignorants, les alimentaires, les éternels mécontents. Abdou Latif Coulibaly le fait déjà très bien. Il avance, fait son travail, et laisse les chiens aboyer
    Bonne continuation

    OBSERVATEUR

  3. « Maky a » « Maky a » le president « Maky a » fait ceci a fait cela comme dirait les griots!!! décidément!!! Et toi de qui te moque tu? C’est toi qui n’est plus serieux avec toi meme. C’est la meme chose évidement qu’avait dit les autres et tu jeter tout à la poubelle; sacre « sousnaliste »

  4. Le chargé de faire mousser le mensonge.
    Macky Sall aligne les chiffres et dit que jamais le Sénégal n’a atteint une pareille performance, et il termine par dire que les familles pauvres qui vont bénéficier des bourses familiales vont augmenter de 200 000 familles. Madiambal, y a t il besoin de porter la contradiction à Macky Sall, puisqu’il le fait lui même ? Si un sénégalais disait que les chiffres de Macky sont faux, Macky pourrait porter plainte contre lui pour plagiat. Puisque Macky a fait le travail de se contre dire lui même, il n’y a plus besoin de courir le risque de bêtement se faire alpaguer par la DIC.

  5. madiambal tu te moque de toi même dis moi tu as une foi fait le senegal des profondeurs tes enfantillages tu parles a des intello comme toi.pour ne pas payer l impôts et avoirs de l argent des fond politique ,tu te rabaisse aussi bas que une dame de compagnie.je suis vraiment désole pour le senegal.

  6. Francois Hollande n’a jamais promis de reduire son mandat en pleine campagne electorale. Et puis nous autres Senegalais, nous nous fichons pas mal de ce qui se fait en France. Ne sommes nous pas independants depuis 1960.

  7. Madiambal Diagne, c’est avec une admiration non feinte que je me délecte de tes analyses à sens unique depuis que tu as tourné casaque pour rouler (le mot n’est pas trop fort) ta bosse pour ton nouveau boss. Le président Macky devrait se sentir malheureux de voir son « bilan » défendu par des gens de votre acabit, toi, Abdou Latif Coulibaly ou Alioune Fall Sall, désormais considérés comme des vendeurs de vent !
    De qui te moques tu ? Aligner des pseudo performances au gré de ton humeur, de surcroit sans aucune prise réelle avec le quotidien des Sénégalais, n’est en soi pas grave, venant de toi, hier pourfendeur de WADE après avoir mangé à ses râteliers ! Mais vouloir nous les faire ingurgiter tes sornettes, alors là arrêtes !
    Tais toi et mange !

  8. Non , c’est Madiambal de qui tu te moques ? Macky Sall te dope bien avec l’argent « SALL » mais de grâce ne falsifie pas encore tes performances .

  9. Les journalistes n’arrivent pas à poser un débat autour des entrées thématiques qui participent à la critique objective de l’action gouvernementale et à l’éveil des consciences, à l’éducation citoyenne pour que les sénégalais puissent arriver à un niveau de conscience politique leur permettant d’opérer de bons choix. 2012 a été un tournant, l’occasion rêvée pour réaliser la fracture historique qui mettrait le Sénégal dans une situation d’irréversibilité en termes de projet de société. L’espace médiatique devrait aménager un débat d’idées entre spécialistes sur les questions d’enjeux politiques, économiques et sociétaux. L’élite intellectuelle de ce pays a besoin de cet espace de débat au lieu d’être conviée à la logique du journalisme des haut-parleurs, des faits divers et sensationnels. A la place de ce traitement de l’information qui anime la discussion de Grand-Place, il faut un traitement scientifique des véritables problèmes de société auxquels le Sénégal se trouve confronté aujourd’hui.
    Le débat est ailleurs, au dessus et au-delà des individualités politiques, en dépit de leur posture dans le champ des pouvoirs. Sans l’articulation entre la logique des structures/ conjonctures et celle des acteurs dans leurs différents statuts, aucun traitement sérieux de l’information ne pourrait se réaliser. « Le wax sa khalate » a pris le dessus sur les thématiques qui exigent l’expertise et la responsabilité dans la formulation des points vue. Le journalisme est resté dans la matrice des faits divers qui peuplent le quotidien et qui brise le rêve des grandes ambitions. Impertinence oblige… Le débat est ailleurs… si l’on se situe dans la problématique de l’impact de la baisse du baril de pétrole sur le quotidien des sénégalais.

  10. Ceux qui insultent ce monsieur doivent argumenter, c’est tout ce que nous leur demandons. Monsieur Diagne, pour une fois, a vraiment remuer le couteau dans la plaie. Wax rek, dafa doy! Cette opposition doit proposer un programme et non raconter des histoires à longueur de jour. Merci Monsieur Diagne!

  11. Que vaut la parole de Madiambal ?
    Madiambal est l’avocat de Macky, l’avocat du diable.Mais tu dois savoir que quand dure la chevauchée, on reconnait les cavaliers. Macky dou dem !!!

  12. Décidément, Madiambal reste Madiambal!
    Une dame de compagnie reste une dame de compagnie!
    Et, pour le moins que l’ on peut dire à son sujet, il est une valeur sûre dans sa catégorie!
    -nii la meuseu mél, té nonou la nara dé-é!!!

  13. Source : Le Quotidien (Article écrit par Madiambal Diagne)
    Le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré a-t-il transmis à Karim Wade le message bien spécial que lui avait confié Vincent Bolloré ? Rien n’est moins sûr, tant le patron du groupe Bolloré est remonté contre le fils aîné et par ailleurs, conseiller spécial du président Abdoulaye Wade, qu’il tient pour être la personne qui l’a privé du marché du terminal à conteneurs du Port de Dakar. L’homme d’affaires français a encore en travers de la gorge la cession du terminal à conteneurs du port de Dakar à Dubaï port World (Dpw) et continue de le faire savoir. – See more at: http://www.rewmi.com/le-milliardaire-francais-bollore-menace-karim-wade_a6493.html#sthash.c5S9j2E4.dpuf
    Ce mec sait beaucoup de chose sur l’emprisonnement de Karim Wade!!!!!!!!

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