Débat entre couplage des élections et découplage

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Les législatives n’ont pas encore connu le grand rush au centre ville de Dakar. Craignant un fort taux d’abstention, des leaders politiques préconisent le couplage des élections présidentielle et législatives.

A l’école primaire Kléber, le scrutin a démarré à 8heures au niveau des quatre bureaux de vote. Mais point d’électeurs pour se bousculer devant les portes. La cour de l’école était déserte à notre passage jusqu’à 9heures passées.

Tout le contrairement durant les deux tours de la présidentielle. « C’est une première car durant la présidentielle ce sont les électeurs qui attendaient massivement l’installation des bureaux », a expliqué Rafaël Diouf, représentant de la Cena.

A l’école Adja Mame Yacine Ndiaye Ndiaye ex Thiong ainsi qu’à Berthe Maubert, ce sont les policiers, les journalistes et représentants de partis ou de coalitions qui meublaient la cour de ces centres de vote. Ce n’était pas l’affluence des grands jours car les électeurs arrivaient au compte goutte.

Face à cette situation qui présage un faible de taux de participation, le chargé de propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds) a invité les électeurs à aller accomplir leur devoir civique pour une assemblée « légitime ».

Aussi Farba Seghor qui a voté à l’école Berthe Maubert, a-t-il émis l’idée du couplage de l’élection présidentielle et des législatives.

Une idée préconisée également par Ali Aïdar de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. « Les gens se sont beaucoup investis durant la présidentielle. Ils ont tendance à baisser la garde. Donc, il faut réfléchir à la mise en place d’un système permettant le couplage des élections présidentielles et législatives », a soutenu le ministre de l’Environnement qui a accompli son devoir civique à l’école Adja Mame Yacine Ndiaye.

Abondant dans le même sens, Docteur Cheikh Tidiane Gadio a déploré le manque d’affluence qu’il a justifié par le dépit des populations envers les députés.

Et le leader du Mouvement patriotique citoyen Loy Jot Jotna (MPcl) d’ajouter qu’un faible taux de participation peut laisser penser au reste du monde que les Sénégalais ne sont pas préoccupés par l’élection des députés.

Aussi, estime-t-il que « le couplage pourrait être une bonne chose » Car, a argué Dr Gadio « lorsqu’on élit une coalition, il faut lui donner une majorité parlementaire afin que les institutions ne soient pas affaiblies ».

La tête de la coalition « Wa Sénégal » Doudou Sarr estime que les législatives doivent être organisées 2 ans et demi après la présidentielle. Ceci permettra de marquer l’indépendance du pouvoir législatif à l’Exécutif.

Un avis que semble partager Demba Diop dit Diop Sy. « Il ne faut pas coupler les élections mais il faut juste les repousser pour permettre aux gens de se présenter », a suggéré la tête de liste nationale de la coalition Convergence patriotique pour la justice et l’équité.

Outre les électeurs, la plupart des représentants de parti et coalition de parti ne sont pas présents dans les bureaux de vote des différents centres visités.

Le Pds, le Pvd de Serigne Modou Kara, la coalition Bennoo Bokk Yaakaar sont les plus représentés.

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