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Débats d’après-grâce ou les vaines tentatives de fabrication d’un mythe Par Mamadou Ndione

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Depuis quelques jours des ténors du PDS se sont remis « gracieusement » à beaucoup parler après l’hibernation de la période d’avant grâce présidentielle. Ils essaient de justifier le voyage vers Doha par jet privé en invoquant des « conditions imposées ». Comble d’incohérence, ceux qui parlent de « conditions imposées » réfutent en même temps l’idée de deal. De là à parler de « conditions imposées », ils versent dans l’incohérence. Ils ont raison de dire qu’il n y a pas de deal. Il y a juste une grâce qui signifie « Yeurmandé » en Wolof donc pour raisons humanitaires.
Ceux qui parlent dans le vent au PDS sont dans une vaine tentative d’exorcisation des démons à eux de la vérité contenue dans la décision rendue par le CREI et confirmée à la fois par notre Cour de Cassation et la Cour Suprême du Sénégal souverain.
En vérité, Karim Wade a trop joué et a perdu en faisant perdre aussi et d’abord le PDS qui compte aussi des patriotes qui se sont sentis floués par celui-là revenu en 2002 après le combat de tout un peuple. Un petit résumé de certains aspects de la décision de la CREI aidera certainement en piqures de rappel pour ceux qui cherchent aujourd’hui la rédemption.
Première piqure de rappel : AHS. La Notaire Me Patricia Lake Diop devant la CREI a confirmé que c’est Karim WADE dans son bureau qui lui a demandé de mettre les actions d’AHS aux noms de Paul SARR, Madeleine SARR (employés de son ami Bibo) et de Jerry Guereghian (un inconnu) dont). Où est l’anglais Jerry ? Demandez à celui qui a remis sa pièce d’identité à Madame la Notaire. Au bout du compte et même sans la jarre de Jerry, la CREI e a bien établi que Menzies Middle East Africa SA société offshore créée dans des paradis fiscaux a servi de paravent pour pomper l’argent d’AHS via des comptes domiciliés à Monaco. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, AHS SA est dans le patrimoine de l’Etat du Sénégal.
Deuxième piqure de rappel ATLANTIC HOLDING. Patrick Ady WILLIAM a confirmé être prête-nom de Karim Meissa Wade dans la société ATLANTIC HOLDING, détentrice des actions de CD MEDIA. Le même Patrick Ady William a aussi reconnu avoir été aussi prête-nom dans la société ISTAR IMMOBILIER. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, ATLANTIC HOLDING est en principe dans le patrimoine de l’Etat du Sénégal.
Troisième piqure de rappel ABS. La société ABS constituée bizarrement quinze jours seulement avant le lancement de l’appel d’offre du marché du transport des passagers de l’aéroport, gagne ledit marché avec un semblant de propriétaire nommé Alioune Samba Diassé employé de Bibo. C’est à travers ABS CORPORATE créé dans les paradis fiscaux qu’un pompage en règle a été organisé de la société ABS pour alimenter les comptes ouverts à Monaco. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, ABS est en principe dans le patrimoine de l’Etat du Sénégal.
Quatrième piqure de rappel ADS/DAPORT. 2,5 milliards ont été encaissés soit 5% du chiffre d’affaires des ADS entre 2009 à 2011 par une société nommée Daport (appartenant par Bibo et Pouye) sans avoir fourni de prestations sérieuses à ADS. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, ADS ne paie plus rien à Daport qui doit à travers ses bénéficiaires économiques rembourser.
Cinquième piqure de rappel DAHLIA. La société Dahlia qui a été constituée pour exploiter le terrain d’une surface de 33.520 m² attribué sur la corniche ouest de Dakar est détenue à 90% par la société offshore DAHLIA CORPORATE, domiciliée comme par hasard aux îles vierges britanniques. Sans aller jusqu’au CORPORATE, Aujourd’hui, au nom du recouvrement, les terrains et immeubles en principe sont retournés dans le patrimoine de l’Etat du Sénégal.
Sixième piqure de rappel EDEN ROC. Les appartements du projet EDEN ROC ont été financés par de l’argent provenant des comptes de Monaco. Comble d’ironie, les frères Bourgi qui prétendent être les propriétaires de HARDSTAND utiliseront des sociétés offshores domiciliées au Panama pour acheter des appartements qui leur appartiennent ! Acheter ce qui t’appartient signifie que tu caches le véritable bénéficiaire économique. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, l’Etat a récemment saisi les appartements de Bibo à EDEN ROC.
Septième piqure de rappel AN MEDIA. Cheikh Tidiane N’DIAYE a affirmé n’être qu’un paravent de Karim Meissa Wade qui a payé, chez Madame la Notaire le montant du capital social et a acheté tout le matériel nécessaire au fonctionnement de la société, payé les salaires et les charges. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, l’Etat en principe a repris ce qui reste d’AN MEDIA promoteur de la défunte Canal Infos News.
Huitième piqure de rappel CD MEDIA : Cheikh Diallo est signataire des documents constitutifs pour des actions dont le montant aurait été versé par Victor TENDENG chauffeur de Karim Meissa Wade à Madame la notaire Patricia Lake DIOP. Cheikh Diallo reconnaitra être le prête-nom de Karim Meissa Wade. Aujourd’hui, au nom du recouvrement, CD MEDIA GROUP est normalement entre les mains de l’Etat du Sénégal.
Neuvième piqure de rappel : LA CREATION DES SOCIETES. La CREI a écrit dans sa décision : « Patricia Lake DIOP, notaire de son état, sans jamais avoir été contredit par Karim Meïssa WADE qui a toujours gardé le silence lors de leurs confrontations, a constamment affirmé que c’est celui-ci qui lui a demandé de constituer, les sociétés AHS S.A., AN MEDIA, ISTAR IMMOBILIER, TERRA VISION, ISTAR CAPITAL, ATLANTIC HOLDING, C D MEDIA GROUP S.A. et SENEGAL DISTRIBUTION. Qu’il ressort de ses explications que le prévenu, cousin germain de son mari, la faisait venir à son bureau où, notes en main, il lui donnait tous les éléments caractéristiques de la société à constituer, à savoir la dénomination sociale, les noms des associés, le montant et la géographie du capital social et lui demandait de dresser procuration ». No Comment. On ne commente pas l’évidence.
Dixième piqure de rappel : LA CONDAMNATION. Pour la CREI, Karim WADE est condamné à « une peine d’emprisonnement de 6 ans ferme et à une amende de cent trente-huit milliards, deux cents trente-neuf millions, quatre-vingt-six mille, trois cents quatre-vingt-seize francs (138.239.086.396) FCFA. » Déjà le Ministre de la Justice nous apprend que 50 milliards en valeur ont été recouvré et le travail continue !
En clair, ce court rappel d’une partie de ce que la CREI a retenu contre Karim Meissa Wade devrait refroidir les ardeurs de ceux qui « parlent pour le plaisir de parler ». S’il est vrai comme le dit le célèbre philosophe romain Sénèque que « le bon juge condamne le crime sans haïr le criminel », il est important de noter que la grâce accordée par le Président Macky Sall signifie ici à la fois absence de haine et volonté de faire payer le crime. Yeurmandé ak Deug. Magnanimité et Vérité. Les hauts parleurs d’une partie du PDS savent que la grâce présidentielle n’est que réduction d’une peine et ne veut dire effacement de contenu du casier judiciaire. Demeurent les délits et les amendes infligés contre les huit personnes (dont quatre toujours en fuite) qui se sont essayés à l’offshore alambiqué !
En définitive, « on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu ». Le PDS ne mérite pas d’être tourné en bourrique par ceux qui après plus de trois ans de combat perdu, s’arriment encore à Karim pour des raisons sans fortune.
Aux patriotes du PDS, une dernière piqure de rappel. C’est le code électoral qui exige le volet n°3 du casier judiciaire lors du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle (cf. article LO.114) et législatives (cf. article L168). Cette petite piqure de rappel du code électoral devrait faire réfléchir aussi dans cette vaine tentative de fabrication d’un mythe comme pour vouloir inutilement exorciser le verdict de la CREI.
Les patriotes du PDS doivent refuser d’être tournés en bourrique par ceux qui sont à l’origine de la perte du pouvoir en 2012. Ce sont les mêmes qui vont faire durer la descente aux abysses de ce parti charmant. Les patriotes du PDS doivent savoir comme disait le célèbre éditeur Pierre Belfond qu’un « grand homme n’a pas de famille ; il n’a que des héritiers ».
Et si comme disait l’autre « en famille, tout se sait mais rien ne se dit. » ? Les patriotes du PDS savent bien « en silence » que c’est un dossier solide qui a perdu les huit personnes condamnées par la CREI. Tout le contraire de ce que certains proches disent avec véhémence sans lire le contenu de la décision de la CREI.

Par Mamadou NDIONE
Economiste Ecrivain
Conseiller départemental à Mbour
Responsable politique APR Diass

7 Commentaires

  1. Vous ne méritez pas un seul commentaire car c’est l’article le plus nul et le plus idiot que j’ai jamais lu. Est ce que réellement tu es un économiste car un économiste doit savoir ce qu’est un acte notarié qui je vous le rappelle est un acte « juridique solennel établi et signé (fait et passé) par un notaire à la demande du comparant » Alors que toutes les sociétés que vous citez ici aucune d’entre elle ne présente sur son acte notariale le nom de Karim Wade. Que vaut la parole de patricia lake au lieu de sortir des actes notariales dûment signés. Tout cela rentre dans une politique de diabolisation de la candidature de Karim aux prochaines joutes électorales dont vous avez peurjusqu’aux fesses après la diabolisation sur la traque avec des mensonges à dormir debout 4000 milliards jusqu’à 69 milliards qui constituent l’ensemble des stés dont vous citez et qui appartiennent à Bibo bourgi. Saa way wakh loulo woroul bakhoul Maky diarou ko té kén diarou ko thi werrou kor nga nek.

  2. MONSIEUR l economiste ecrivain………ecrivain ok,economiste j en doute,mauvais politicien et menteure j en suis convaincu….vous avais beaucoup ecris pour ne rien dire

  3. Parle nous d’économie , de développement , de stratégie, au lieu de nous berner avec ces contributions creuses et sans valeur ajoutée …Avide de poste et aigris jusqu’à la moelle…

  4. produisez nous une contribution économique de développent et une stratégie de sortie du sous développent; contribution pauvre ;valeur ajoutée 0 ….quel gachis

  5. AU NOM DE L’ÉQUITÉ, IL FAUT AMNISTIER KARIM WADE ET SUPPRIMER LA COUR DE RÉPRESSION DE L’ENRICHISSEMENT ILLICITE (CREI) !!! Personnellement, je me réjouis de la grâce accordée au fils de l’Ancien Président – qu’il y’ait deal ou pas – et pense qu’il faut nécessairement aller beaucoup plus loin, et donc vers l’amnistie et la suppression de la CREI ; oui tel devrait être l’aboutissement de ‘’la traque ultra sélective des biens supposés mal acquis’’ entreprise par le pouvoir.
    Oui, sans préjuger de la culpabilité ou non de Karim Wade et compagnie, il est devenu évident pour tous que la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) est instrumentalisée. Il est d’ailleurs très étonnant qu’une telle cour de justice, manifestement inique et liberticide, car se fondant sur le renversement de la charge de la preuve, soit ressuscitée dans notre pays qui dispose pourtant de juridictions et de corps de contrôle qui devraient pouvoir prendre en charge toutes nos préoccupations, en ce qui concerne la bonne gouvernance. En vérité, l’Exécutif a profité de l’euphorie de la victoire pour faire passer son plan machiavélique, dont le seul but était de régler des comptes politiques et de tenir en respect, tant les alliés que les opposants.
    Ainsi, cette traque des biens supposés mal acquis s’est révélée n’être qu’une escroquerie politico-judiciaire ; et de plus en plus de compatriotes épris de paix et de justice découvrent avec beaucoup d’amertume qu’ils ont été abusés, et restent convaincus qu’un tel ‘’maquis juridique’’ n’a plus sa place dans le contexte démocratique actuel et d’harmonisation des droits et qu’elle ne pourra jamais garantir un procès juste et équitable.
    Et plus grave, du fait de l’assistance quasi obligatoire des occidentaux dans cette traque, la plupart de nos dirigeants qui ont des patrimoines en Occident ont véritablement perdu leur indépendance, car pouvant être victimes de chantage – Une autre forme de ‘’néocolonialisme’’ ; une autre version de la ‘’françafrique’’.
    Au demeurant, nous vivons actuellement une crise des valeurs sans précèdent, n’épargnant aucun secteur – et en particulier celui de la justice, comme en témoigne l’imbroglio politico-judiciaire qui s’est installé dans notre pays, depuis la dernière alternance, avec la traque des biens présumés mal acquis par un pouvoir exécutif vraisemblablement revanchard et dont la propreté n’est pourtant guère évidente. …
    https://docs.google.com/document/d/1w6pp6rVXeEPFXMWP224bMrqZ3-wFk1Dwh8w1YNnyc1o/edit?usp=sharing

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