XALIMANEWS-Le dialogue national va débuter ce mercredi 31 mai 2023 au Palais Présidentiel. Il est initié par le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Le dialogue national va se tenir dans un contexte particulier. Ces dernières semaines, le Sénégal fait face à une tension politique très tendue. Des manifestations sont notés sont notées sur l’étendue du territoire national. Des pertes en vies humaines ont été enregistrées. Également des dégâts matériels sont à noter à cause des manifestations.
Le dialogue va regrouper plusieurs organisations politiques et des membres de la société civile. Il va durer quinze jours et de nombreux points seront au menu.
Le président Macky Sall a plusieurs fois réitéré cet appel au dialogue. Si d’aucuns n’y participeront pas, d’autres seront aux premiers rangs et au cœur des débats du dialogue national.
C’est le cas de quelques formations politiques de l’opposition. Rewmi d’Idrissa Seck, le mouvement Taxawou Senegaal de Khalifa Sall et du Parti Démocratique Sénégalais d’Abdoulaye Wade seront autour de la table de discussion du dialogue national. Aussi, Pape Diop, l’ancien maire de la ville de Dakar a répondu favorablement à l’appel de Macky Sall.
En annonçant sa participation au dialogue national, Khalifa Sall a pris le contre-pied de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), principale coalition de l’opposition dont il est membre fondateur.
Acteur majeur de ces discussions envisagées, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a relevé de gros manquements.
Le PDS aurait décelé certains écarts qui pourraient traduire un manque de transparence de la part de l’État du Sénégal lors du dialogue national.
D’abord, le PDS a remarqué l’absence de disponibilité des termes de référence. Ensuite, le parti libéral signale l’absence d’une feuille de route et d’un agenda. Également, le PDS dénonce, en outre, un flou total entourant les discussions. Enfin, le report agité de l’élection présidentielle risque également de bloquer les travaux.
En revanche, les leaders des formations politiques de l’opposition dans leur majorité restent sceptiques quant à l’issue de ces échanges.
Ils ont décliné tour à tour l’appel du président sortant à l’élection présidentielle de février 2024.
De son côté, la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) considère le dialogue national comme une diversion destinée à détourner l’attention des Sénégalais des difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« Au moment où le pays est plongé dans l’incertitude, Macky Sall compte lancer un soi-disant ‘dialogue’, le 30 mai 2023, pour détourner les Sénégalais des difficultés auxquelles ils sont confrontés », fait savoir la coalition dans un communiqué.
Dès lors Yewwi avait « lancé un appel à tous les partis et mouvements politiques membres, ainsi qu’à toutes les forces vives, de s’abstenir de participer au faux dialogue, d’où ne sortira rien de bénéfique pour le peuple, suffisamment meurtri par une longue série d’injustices. »
MAB