XALIMANEWS-Déchue de son poste de député à l’Assemblée nationale, mardi dernier, Aminata Touré se dit plus que jamais engagée et déterminée à combattre «l’injustice» et défendre la démocratie. Face à la presse, elle a annoncé avoir enclenché une procédure juridique.
«Je saisirais toutes les voies de recours juridiques nationales et internationales pour mettre fin à cette injustice. Je commencerai par le Conseil constitutionnel. Mais ça, monsieur le ministre de la Justice qui fut d’ailleurs mon consultant quand j’étais Garde des Sceaux, a expliqué d’avance, comme pour indiquer au Conseil constitutionnel ce qu’il doit faire, qu’il n’y a pas de recevabilité là-bas. Ils vont se déclarer incompétents, mais je le ferai auprès du Conseil constitutionnel», prévient-elle.
L’ancienne Première ministre souligne également qu’elle va saisir la CEDEAO, les comités des conventions des Nations-Unies. «Nous sommes signataires et mes conseillers s’en occuperont», a-t-elle promis.
En ce qui concerne sa déchéance, l’ancienne tête de liste de BBY, lors des législatives de juin 2022 accuse le Président Macky Sall d’être à la source de son exclusion. «C’est une forfaiture commandée par le Président Macky Sall qui ne supporte pas la présence de son ancienne tête de liste que je suis à l’Assemblée nationale, qui a parcouru 5175 km sous le soleil et la pluie. »
Dans la foulée, Aminata Touré a fait écouter à l’assistance une déclaration du président Macky Sall qui qualifiait le renvoi des députés Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lo de «scandaleux» et d’«inacceptable». «Donc, vous avez bien reconnu la voix du Président Macky Sall. C’était évidemment à entendre lorsque deux députés qui lui étaient proches ont été expulsés. Comme il l’a dit, c’était une première dans l’histoire politique africaine et du monde. Eh bien Monsieur le Président, ce sera la deuxième fois en Afrique et dans le monde, par votre fait qu’on expulse un député de l’Assemblée nationale juste en saisissant en catimini le bureau de l’Assemblée», se désole-t-elle.
Mimi Touré a par ailleurs remercié les députés membres du bureau de l’Assemblée nationale qui ont voté contre sa destitution. Destitution qu’elle assimile à une «violation flagrante».
l’histoire se répète rappelez-vous de karim wade