Découverte macabre à l’Ucad : Un Sdf meurt dans l’enceinte de l’Ist

Malgré le coup de balai qu’il a reçu à la veille du Forum social mondial, «le bois sacré», espace boisé réputé tranquille pour les révisions des étudiants, qui entoure le bâtiment abritant l’Institut des sciences de la terre (Ist), cache encore des mystères. C’est le cadavre d’un homme qui y a été découvert hier, enfoui dans une fosse septique. Même si les riverains sont convaincus d’une mort naturelle, rien n’est encore sûr sur les raisons de ce décès.
Un corps sans vie a été découvert hier dans l’après-midi, dans les jardins de l’Institut des sciences de la terre (Ist) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. C’est en faisant leurs travaux pratiques qu’un groupe d’étudiants de cet institut a constaté la présence d’un corps dans la fosse septique abandonnée, située non loin du bâtiment qui abrite ledit institut de formation.
Alertés à 17h 05 mn, les agents du commissariat de Police du Point E ont aussitôt rallié les lieux pour faire le constat. Selon l’inspecteur Ama?dou Ndour, la victime serait un hom?me âgé d’une trentaine d’années.
Même si aucun élément ne permet d’indiquer son identité, il est ressorti des témoignages recueillis sur les lieux que l’homme dont le cadavre commençait à se décomposer, ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. «C’était un mala?de mental qui squattait tout le temps les parages. Quand on faisait des rondes, la nuit, et qu’on voulait le chasser des lieux, il se mettait à pleurer», indique un vigile de l’Ist. Selon toujours notre interlocuteur, l’homme avait élu domicile dans les buissons, à côté des toilettes abandonnées.
Sa présence sur les lieux remonte à deux ans, selon des étudiants qui, disent-ils, le croisaient souvent dans cet espace réputé calme pour les révisions. Mais depuis que l’espace a été débroussaillé, à la veille du Forum social mondial, les vigiles disent n’avoir plus aucun signe de l’homme. Cependant, certains étudiants qui révisent leurs cours dans ce cadre boisé, ont indiqué l’avoir plusieurs fois vu sortir de cette fosse où il a été retrouvé mort. Ce qui fait croire à certains que la victime avait fini de faire de ce trou d’environ deux mètres, sa nouvelle planque pour se protéger du froid. Mais depuis trois jours, personne des habitués des lieux n’a vu l’homme qui était pourtant reconnu de tous. «La dernière fois que je l’ai vu, il ne semblait pas bien portant», dit M. Cissé. Ce qui fait penser à une mort naturelle. Une hypothèse que semble confirmer le constat. Vêtu d’un pull-over à rayures rouges, l’homme couché sur le dos au fond de la fosse ne présente visiblement aucun signe de blessure. A côté de lui, un tas d’ordures et des morceaux de tissus qui seraient ses affaires. Mais sur le genre de mort, l’inspecteur Ndour affirme ne pas pouvoir, pour le moment, se prononcer. «Il faudra attendre les résultats de l’autopsie pour pouvoir déterminer la raison exacte du décès.» En attendant, les sapeurs-pompiers de la 12e compagnie, qui ont procédé à l’extraction du corps, l’ont acheminé à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec.

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