La scène fut captivante et renversante. Une partie de la berge de la commune de Thiaroye Azur (banlieue dakaroise) a été envahie par des «Baye Fall» fumeurs de chanvre indien. Ces derniers tiraient avec rage sur leur clope au vu et su de tout le monde. Une manière peut-être de narguer les adeptes du grand bleu venus à la plage à la veille de Noël.
Une horde de «Baye Fall» a vicié la brise marine du rivage de Thiaroye Azur avec des effluves de l’herbe prohibée en début de soirée le 24 décembre dernier. Ceux-ci – ayant quitté la cité religieuse de Touba pour une veillée nocturne (thiant) à Dakar – ont voulu profiter de leur transite dans la zone pour passer ensemble du bon temps en bordure de la mer. Mais, à peine sur la berge, ils ont commencé à user de joints de chanvre indien sans se préoccuper, outre mesure, de la présence remarquable de la foule sur la plage. Ils ont été toutefois surpris en plein usage collectif de drogue et interpellés.
Habillés de leur uniforme multicolore, ils ont débarqué sur les lieux à 19h passées et se retirent dans un endroit indiscret de la page pour une partie de causerie. Soudain, l’un d’eux sort un flacon rempli de chanvre indien en vrac, conditionne un joint et met le feu dessus. Ainsi, il tire rageusement quelques coups sur la clope, rejette avec parcimonie la boule de fumée et refile ledit joint à ses condisciples talibés. Lesquels – assis à même le sol sur le sable fin du rivage – saisissent la came et commencent à se la couler douce tout en se refilant le joint.
Des baigneurs sentent l’odeur forte de la drogue, se regardent et s‘interrogent sur la provenance des effluves de la camelote chatouillant de loin les narines de tout individu présent dans les parages. Ils promènent alors le regard autour d’eux et tombent sur la bande de drogués en pleine séance de consommation. Aussi, alertent-ils par téléphone les éléments de la brigade de recherches (Br) de la police de Diamagune Sicap Mbao. Les flics en civil effectuent une descente sur les lieux, aperçoivent les fumeurs et exhibent leurs cartes professionnelles de police. Ce fut alors la débandade ponctuée de course-poursuite. Ils ont été cependant rattrapés, jetés dans le panier à salades et conduit au poste de police pour détention et usage collectif. Une fouille faite auparavant sur place a permis aux limiers de trouver le flacon contenant du «yamba» en vrac et le joint entamé.
Les deux présumés fumeurs (M. Talla L. et M. Fall) ont toutefois réfuté avec véhémence les accusations. Tandis que leur compère Abdou A. S a reconnu sans ambages les faits incriminés contre lui. Et de renchérir, «on revenait fraîchement de la ville religieuse de Touba. On était venus au quartier Thiaroye Azur de la banlieue de Dakar pour une veillée religieuse. Nous en avons profité pour aller à la plage de la localité. Mais, sur place, on a trouvé un groupe de jeunes garçons dont l’un – dont j’ignore l’identité – m’a offert un joint de chanvre indien. Mais, alors que je grillais ledit joint, des policiers en civil ont débarqué. Ils m’ont palpé et trouvé sur moi le joint en question. Cependant, ils ont ramassé le flacon par terre. J’assume tout seul l’entière responsabilité de l’affaire. Mes amis sont innocents sur toute la ligne», a soutenu Abdou.
M. Talla L. et M. Fall ont confirmé la déposition de leur condisciple de confrérie religieuse et déclarent être juste des talibés «Baye Fall» en séjour à Dakar pour assister à une cérémonie de chant religieux. «Nous avons quitté Touba pour répondre à une invitation de veillée religieuse communément appelée thiant au quartier Thiaroye Azur. Mais, à notre arrivée, on a voulu en profiter pour aller à la plage de la cité», affirment-ils en choeur. Malgré ces dépositions, ils ont été déférés tous au parquet par la police de Diamaguene Sicap Mbao pour détention et usage collectif de chanvre indien.
Grand Place
Qui peut se dire surpris?
Ces gens se comportent comme des voyous et l’état n’ose rien dire
Quand je les vois agresser les passants au pretexte de demander la charité je me dis dans quel pays on est
Jah rastafari. Matt ree. Wante makk mune julli waacc nala; boo defee yeenn yi warunu beerte.
Toute la saleté et l’anarchie dans ce pays c’est eux avec le silence coupable des autorités,personne n’ose rien leur dire.
MAIS çA SE PASSE AINSI TOUS LES JOURS!ET DANS TOUT LE PAYS!
ET AUCUNE AUTORITE N’A LE COURAGE ET LA VOLONTE D’Y METTRE FIN.