Me Abdoulaye Wade, Secretaire general national du Parti democratique senegalais (Pds), a declare a certains des plus hauts responsables de son parti, qu’il est très peiné par la demarche ambigue de Modou Diagne Fada.
Dire que le Parti democratique senegalais (Pds) traverse des zones de fortes turbulences est un secret de polichinelle. En effet, deja secouee par la condamnation de Karim Wade, l’emprisonnement de Toussaint Manga, patron de l’Union des jeunesses travaillistes liberales (Ujtl), ou encore de Victor Diouf, chef de file du Mouvement des eleves et etudiants liberaux, sans parler des interdictions de sorties du territoire qui frappe quelques-uns de ses dignitaires, cette formation politique fait desormais face a Modou Diagne Fada.
Ce dernier etant decide a ne pas respecter la decision de son mentor de faire d’Aida Mbodj, la presidente du groupe parlementaire des Liberaux et democrates. Mieux, il compte tenir un congres qui pourrait avoir des consequences desastreuses pour le parti dont il a ete recemment exclu.
Cette demarche jugee «ambigue» de l’actuel president du Conseil departemental de Kebemer, selon des sources dignes de foi, a fait «beaucoup de peine», a Me Abdoulaye Wade, Secretaire general national du Pds, révèle Libération.
Echangeant avec les plus hauts responsables de sa formation politique, le pape du Sopi a indique que «la conduite de Modou Diagne Fada lui a fait tres mal, surtout qu’il fait un travail qu’aucun responsable liberal n’aurait accepte de faire pour le parti au pouvoir.» Depuis Versailles (Paris) ou il se trouve depuis quelques mois, le chef de file des liberaux a donne? des instructions fermes a ses lieutenants, «en leur demandant d’aller jusqu’au bout et d’user de tous les droits et moyens politiques en leur disposition pour installer leur groupe parlementaire sous la conduite d’Aida Mbodj.»
Dans la foulee, selon toujours nos interlocuteurs, Me Wade a surtout fait savoir qu’il est «loin d’etre surpris par le choix de Modou Diagne Fada de tout faire pour destabiliser sa formation politique qu’il veut offrir sur un plateau d’argent au pouvoir.» Reste a savoir si celui qui refuse de ceder son fauteuil de president du groupe parlementaire des Liberaux et democrates a Aida Mbodj va revenir a de meilleurs sentiments, surtout a un moment ou il reclame une refondation de leur parti politique.
Dakaractu