2011 restera visiblement gravée dans la mémoire du ministre d’Etat Karim Wade. Car, empêtré dans le sable mouvant du secteur de l’énergie qui allie désert financier et pénurie de fuel, le ministre d’Etat vit l’un des moments les plus confus depuis son avènement au ministère des Transports aériens. D’autant que de sources dignes de foi, c’est l’hémorragie à Sénégal airlines avec la démission en cascade du personnel. Pour ne pas arranger les choses, le Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes du Sénégal (Suttaaas) entame aujourd’hui un mouvement d’humeur sur toute l’étendue de la plate-forme aéroportuaire de Léopold Sédar Senghor avec le port de brassards rouges et un préavis de grève.
Si le président de la République voulait faire de son fils de ministre d’Etat un mythe, celui-ci s’est presque effondré. En effet, perdu dans la pénombre des chantiers sinueux de l’électricité, Karim Wade est en train de payer les frais de ses errements à Sénégal airlines. Car, de sources dignes de foi, les démissions se suivent et ne se ressemblent pas au sein de la compagnie aérienne nationale. Nos mêmes sources de confier : « récemment, onze agents ont quitté l’équipage de Sénégal airlines, pour rallier la Royal air Maroc (Ram). Et tous ces agents font partie du personnel de navigation ».
Mais jointe au téléphone, l’attachée de presse de Sénégal airlines minimise : « en réalité, le nombre d’agents avancé ne correspond à la réalité. Car il n’y a que deux agents qui ont quitté le personnel de notre compagnie aérienne », dit-elle.
En attendant de savoir si Karim Wade, dont le père de chef d’Etat ne cesse de vanter les mérites, saura arrêter l’hémorragie au sein de Sénégal airlines, le ministre des Transports aériens doit être psychologiquement costaud pour ne pas être gagné par le stress. Car, à en croire des sources dignes de foi, c’est aujourd’hui même que le Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes du Sénégal devra démarrer la manifestation de son trop-plein de souffrances. Dans un premier temps, il s’agira pour le Suttaaas de porter des brassards rouges sur toute l’étendue de la plate-forme aéroportuaire.
Dans un second temps, le Suttaaas, qui ne compte pas lever le pied de l’accélérateur, a décidé dès ce matin même de déposer un préavis de grève de 24 heures renouvelables. Au motif que la tutelle continue non seulement de snober les travailleurs, mais aussi elle est réfractaire au dialogue et la concertation avec les acteurs du Secteur aéroportuaire.
Daouda THIAM
lasquotidien.info
