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Dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal: Me Assane Dioma Ndiaye plaide pour une lecture africaine de la question

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Même s’il prône la défense des libertés individuelles, Me Assane Dioma Ndiaye ne cautionnerait pas la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal. En effet, pour le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, les autorités doivent avoir une lecture africaine de ce phénomène.

 » Nous prônons une lecture africaine dans le traitement de la question de l’homosexualité », a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye au cours de l’émission  » Remue-ménage » diffusée sur la Rfm.

L’avocat qui réagissait au débat suscité récemment par l’information qui faisant état de la signature par le Sénégal de la convention sur la dépénalisation de l’homosexualité rappelle la chose suivante :  » nous avons des réalités culturelles et religieuses très fortes ».

Il ajoutera également :  » nous avons africanisé d’une certaine manière la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Elle est originale en ce sens qu’elle prévoit des droits et des devoirs pour les citoyens mais également des droits collectifs ».

Et même si l’avocat des droits de l’homme pense qu’il faut un large débat avant toute décision concernant la question de la dépénalisation de l’homosexualité, il fait remarquer que ce phénomène est marginal au Sénégal :  » Sincèrement, je pense que ce phénomène, contrairement à ceux que pensent les autres, sera marginal au Sénégal. Je crois à l’ancrage à nos valeurs sociales culturelles et religieuses », souligne Me Ndiaye.

Et de poursuivre :  » je pense que de façon générale, nous ne vivons pas l’homosexualité. Peut-être qu’il y a des épiphénomènes mais il n’y a pas à exagérer outre mesure ».

Rappelant les dispositions de l’article 27 de la charte des droits de l’homme africains qui stipule  » que les droits et les libertés de chaque personne s’exercent dans le respect du droit d’autrui de la société, de la sécurité collective, de la morale et de l’intérêt commun » avant de préciser que  » le point 7 de l’article 29 dit que chaque citoyen doit veiller dans ses relations avec la société à la préservation et au renforcement des valeurs culturelles africaines positives, dans un esprit de tolérance, de dialogue et de concertation et d’une façon générale de faire contribuer à la promotion de la santé morale de la société « .

Par conséquent, l’avocat estime que,  » ceux qui voudraient choisir cette orientation sexuelle, devront le faire dans un cadre strictement privé ».  » Nous ne voulons pas de l’exercice d’un droit qui porte préjudice aux droits de la communauté », soutient le président de la ligne sénégalaise des droits de l’homme qui conclut :  » nous sommes dans un Etat à majorité croyante. Aussi bien l’islam que le christianisme bannissent l’homosexualité. Et de façon générale, notre code de la famille interdit l’union entre homme ».
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