De hauts responsables libéraux n’ont pas confiance en Farba Senghor qui a demandé aux superviseurs de déposer l’argent de la vente des cartes dans un compte bancaire dont l’identité du titulaire n’est pas connue. Et d’autres questions d’être soulevées.
Le renouvellement des instances du Pds et la vente des cartes du Pdsl risquent de laisser des séquelles dans le Pds. Après que des querelles de positionnement ont fini de diviser les différents responsables qui se battent pour le contrôle du leadership dans leurs localités respectives, voilà que l’argent de la vente des cartes vient encore en rajouter à la cacophonie. En effet, un climat de suspicion règne autour de la gestion des recettes de la vente des cartes depuis le 6 avril, date à laquelle le coordonnateur général de l’opération de vente des cartes, Farba Senghor, a adressé une correspondance aux superviseurs du parti. Une lettre dans laquelle il demande à ces derniers de «procéder au versement des recettes issues de la vente des cartes du parti dans le compte Bicis Roume n° 09520 155 300 000 65». Dans la même correspondance, il ajoute que «les superviseurs doivent faire parvenir, dans les meilleurs délais, le reçu de la banque accompagné d’un état détaillé des sommes versées au coordonnateur national des opérations de vente des cartes du parti en indiquant la section, la localité et les responsables des secteurs concernés».
C’est l’ouverture de ce compte qui «pose problème», selon nombre de superviseurs et de responsables du parti. Car, d’aucuns s’interrogent sur «l’identité du titulaire du compte». Une question d’autant plus pertinente que nos interlocuteurs rappellent que «le Pds dispose d’un compte bancaire». «S’il s’agissait de collecter les fonds pour le parti, on n’aurait pas besoin d’ouvrir un autre compte. Encore que cette décision n’a été prise par aucune structure légale du parti», murmure-t-on. Cette «omerta» autour de ce compte bancaire installe «le doute» chez la plupart des responsables libéraux qui craignent «une fuite des fonds en ce sens qu’aucune indication n’est donnée sur les tenants et les aboutissants de cette opération».
Outre cette affaire de compte, il est aussi fait cas d’une «situation nébuleuse dans la procédure de confection et de vente des cartes». En effet, «le manque d’informations sur le nombre de cartes imprimées et le stock disponible ne fait qu’enfler la suspicion autour de l’opération». Laquelle, même «si elle permet de renouveler le personnel politique du parti, est aussi une source de financement interne». D’où, selon des responsables que nous avons interrogés, «la nécessité de faire dans la transparence». En effet, l’on suggère «la mise en place d’une commission dans laquelle tous les composants du parti se retrouvent. Mais, cette démarche solitaire n’est pas pour inspirer confiance et ne crédibilise pas les opérations de vente de carte».
Face aux «inquiétudes» de nos interlocuteurs, nous avons essayé de joindre le coordonnateur de la vente des cartes, Farba Senghor. En vain. Les maints appels que nous avons émis sur son téléphone portable sont restés sans réponse.
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