13h00 [De notre envoyé spécial Christophe Boltanski] Le climat est très tendu dans les quartiers populaires d’Abidjan où je me suis rendu ce matin. Toutes les boutiques sont fermées, les habitants dans la rue sont très nerveux, il y a des policiers postés à tous les coins de rue stratégiques. Dans le Nord de la ville, au carrefour Williamsville, une vingtaine de jeunes postés sur un pont se sont mis à lancer des pierres sur des voitures. On a aussitôt entendu des détonations et vu débarquer deux blindés de la garde républicaine et un camion de police. Dans le quartier populaire d’Abobo, fief de Ouattara, un carrefour stratégique était entièrement bloqué, avec des barricades dressées par les forces de l’ordre. Il s’agissait du Cecos, un corps de police assez fidèle à Gbagbo. On a commencé à discuter avec des habitants. Un homme se plaignait de ne pouvoir se rendre à l’hôpital. Dès que l’attroupement s’est formé, on nous a tiré dessus. Il semble que consigne a été donnée de tirer dès qu’il y a un semblant de rassemblement.
12h55 Le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) s’attend à ce que le nombre de personnes fuyant la Côte d’Ivoire atteigne les 5.000 au début de la semaine prochaine au plus tard, en raison des violences.
lenouvelobs.com