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Des leaders de parti battus aux Locales : Questions sur un avenir présidentiel

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A l’instar de leurs lieutenants, ces élections locales sont de véritables Primai­res pour les chefs de parti politique engagés dans la bataille. Ils sont nombreux, ceux qui ont perdu. Leurs débâcles respectives ne seront pas ignorées lorsqu’il s’agit de choisir les candidats de leur parti à la prochaine Présidentielle.

Le poids électoral d’un homme politique doit être localisé quelque part. Si Idrissa Seck et Abdoulaye Baldé peuvent se prévaloir d’une légitimité dans les partis politiques qu’ils dirigent, tel n’est pas le cas pour beaucoup d’autres chefs de formation politique ayant pris le risque de briguer les suffrages lors des élections locales du 29 juin. D’ailleurs, c’est «un visa pour 2017», estime le maire de Ziguinchor, qui est du reste le président de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs).
Dans la capitale du nord, le maire sortant et candidat à la dernière Présidentielle a été sévèrement sanctionné par ses administrés. Le secrétaire général du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubël (Fsd /Bj) a remis son mandat en jeu. Une fois sa défaite confirmée, il n’a pas tardé à présenter sa démission en tant que ministre de la Communi­cation et de l’Economie numérique.
A Kaolack, une bataille a opposé Me El hadji Diouf à la coalition Benno bokk yaakaar qu’il a toujours assimilée à une «escroquerie politique». Là aussi, le leader du Parti des travailleurs et du Peuple (Ptp), qui s’est autoproclamé «l’homme du 23 juin», a récolté quatre voix dans son propre bureau de vote. C’était l’un de ses meilleurs scores. Dans la capitale régionale voisine, Fatick, Sitor Ndour, leader du parti Elan, n’a pas prouvé l’assise populaire qu’il a toujours revendiquée dans le Sine. Pour lui, ces élections étaient pourtant une revanche sur Macky Sall. Ce dernier lui avait promis le poste de maire de Fatick en 2009, avant de se l’octroyer.

Après Pape Diop, Tanor et Djamil humiliés
La plus saillante déroute est celle du secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, récemment plébiscité lors d’un congrès dans le département de Mbour au moment où ses camarades comme Khalifa Ababacar Sall ont gagné la ville de Dakar. C’est le seul «département» resté dans l’escarcelle du Ps sur les 43 que compte le pays.
D’autres chefs de parti n’ont pas été mieux lotis. A Dakar, «l’opération reconquête» lancée par l’ancien maire Pape Diop s’est révélée être un fiasco. Le président de Convergence Bokk gis gis, candidat à Gueule Tapée-Fass-Colobane, a été battu au même titre que Serigne Mansour Sy Djamil. Pis, son parti n’est même pas arrivé deuxième dans les 18 autres communes de la capitale.
A la Médina, une commune supposée être le fief de Fekke macci boolé, Youssou Ndour n’a vu que du feu face à Taxawu Dakar. La défaite de la liste Benno bokk yaakaar dirigée par Seydou Guèye est la sienne.

Haïdar el Aly et Pape Diouf, des pêcheurs perdus
Bambey a perdu tous ses ministres à la suite du dernier remaniement. Le président du Mouvement pour la défense de la République (Mdr), Pape Diouf, a été laminé par ses adversaires dans son fief. Le duel Idy-Macky relégué au second plan, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainisse­ment a ainsi perdu sa carte de séjour au gouvernement. Au Sud du pays, celui qui l’a succédé au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime n’a pas su s’imposer devant le maire sortant de Ziguinchor. Haïdar el Aly, par ailleurs chef de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdees), y a mesuré son faible électorat avec comme conséquence immédiate son départ du gouvernement.
Quant au parti du président de la République, le chef peut se proclamer la seule «constante» au vu des résultats. Même s’il a indirectement participé à la campagne électorale, ses «variables» et premiers responsables de l’Apr que sont le directeur des structures Mbaye Ndiaye, le porte-parole Seydou Guèye, le coordonnateur des jeunes Abdou Mbow, la coordonnatrice des femmes, Marième Badiane, et le coordonnateur des cadres Thierno Alassane Sall ont été les «intermittents du spectacle» de la proclamation des résultats dans leurs localités respectives. La majorité des électeurs ont porté leur choix sur d’autres candidats. Du coup, leurs cartes de séjour au gouvernement ont été retirées.

Par Lequotidien.sn

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