spot_img

Détournement d’un Projet de Formation Andragogique/Personnel CSS Vers d’autres Prestataires par Issa Sam

Date:

Richard-Toll le 17 Janvier 2014

Issa SAM, Chevalier de l’Ordre du Mérite.
Directeur de l’Ecole de Toucouleur Djidiéry
Responsable du Projet de Formation/Personnel de la CSS
Ref. 000090 Prest.CEFOR/CSS
BP 140 Richard-Toll
Tel: 221 77 545 37 98.
Email: [email protected]

LETTRE OUVERTE A L’ATTENTION DE
LA DIRECTION GENERALE DE LA COMPAGNIE
SUCRIERE SENEGALAISE (CSS) DE RICHARD-TOLL.

Détournement d’un Projet de Formation
Andragogique/Personnel CSS
Vers d’autres Prestataires
.
Force est pour moi de faire une LETTRE OUVERTE à l’adresse de la CSS pour partager véritablement avec l’opinion comment la Nouvelle Direction de la CSS, après avoir engagé mes collaborateurs et moi-même dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un Programme de Formation, a commis l’indélicatesse, malgré tout le bénéfice, de dévoyer ce Programme vers d’autres prestataires, sans aucun égard !
Cependant, ce Projet a eu à engendrer parallèlement, un vaste mouvement populaire de lutte contre la fraude du sucre, impliquant principalement les élèves, les enseignants, les parents d’élèves et les populations environnantes.

Il convient alors de restituer ci-dessous les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Le 1er Mars 2004, suite à différents contacts et entretiens entre la Direction de la CSS et celle de l’Encadrement de l’Ecole de Toucouleur Djidiéry, un Projet de « Formation des Travailleurs de la CSS en Lecture et Production d’écrits » a été conclu et mis en œuvre, parachevant ainsi le long partenariat déjà existant entre ces deux structures.

Auparavant, un grand jeu de l’oie a rassemblé mes élèves et ceux de l’école Jacques Mimran, dans l’enceinte même de la Cité des cadres de la CSS, le 25 Février 2000 pour une journée de jumelage riche en activités culturelles et pédagogiques.
En effet, c’est cette rencontre riche et féconde qui a permis à la CSS et l’Ecole Toucouleur Djidiéry, à travers une approche originale de partenariat Ecole/Entreprise, à mettre en place un Programme pluridisciplinaire qui a consisté :

D’une part, à procéder à une Formation andragogique de leur personnel
technique et subalterne spécialisé ; une formation qui s’est déroulée sur une période test de douze mois à l’issue de laquelle une évaluation positive a été effectuée, à la satisfaction générale des locuteurs et de la direction qui a ordonné la poursuite et l’extension de celle-ci, au niveau de personnels des différents services auxiliaires et opérationnels, non ou peu lettrés. C’était en fait une formation pédagogique dont l’objectif principal était le renforcement des capacités en lecture et production d’écrits de ces travailleurs, dans l’exercice de leurs fonctions.

D’autre part, devant le péril de l’introduction frauduleuse et massive du sucre,
les dirigeants d’alors manifestèrent le besoin de voir dérouler un programme de sensibilisation dont l’objectif était d’amener les populations, particulièrement la jeunesse, à conduire des actions de soutien et de solidarité afin de mobiliser les masses contre ces agissements dévastateurs pour préserver la pérennité de l’usine.

Pour cette sensibilisation, la première étape était de faire connaître l’Entreprise dans ses démembrements essentiels, son rôle et sa place dans l’économie nationale.
A cet effet, après réflexion, j’ai eu à proposer des visites programmées de l’Entreprise par l’ensemble des élèves des établissements scolaires élémentaires de la zone. Un moment fort pour ces élèves de confronter les connaissances acquises en classe, dans leurs leçons portant sur les productions et les transformations agricoles, par rapport à la réalité concrète de l’Entreprise.
Ces visites effectivement réalisées, ont en même temps permis de faire connaître aux visiteurs, l’ impact de la CSS et sa portée économique et sociale pour la zone et pour le Sénégal.

Mieux, au sortir de ces visites dont le modèle était approuvé par l’IDEN le 13/04/ 2004, la deuxième étape qui s’est déroulée dans les salles de classes, a été de consolider les acquis, et de permettre ainsi une prise de conscience solidaire à l’Entreprise; des thèmes qui ont été élargis aux associations de parents d’élèves, à des leadeurs d’opinions et à des populations voisines.
Cette mobilisation exceptionnelle a sans nul doute, impacté positivement dans les batailles populaires de lutte contre la fraude aux côtés de l’administration des Douanes et autres unités de l’Administration.

L’ensemble de ces activités réalisées sous ma conduite, ont atteint pleinement leurs objectifs grâce à la collaboration déterminante de mes collègues, des enseignants compétents, rompus à la tâche.

Grâce à cette jonction entre l’Ecole et la Compagnie Sucrière, on a travaillé ensemble pour la formation de son personnel dont certains sont devenus aujourd’hui des chefs de services ou, ont accédé à des fonctions plus qualifiées, ensemble on a aussi travaillé pour la vulgarisation de son impact économique et social, ensemble pour la mobilisation de la jeunesse scolaire, des parents d’élèves et des populations en général.

Ainsi la Compagnie a eu à réaliser les retombées sociales significatives ci après :
Installation d’un point d’eau à l’école par la CSS pour la réalisation du
reboisement à l’école et au village, le 29 Août 2004, sous la Présidence du Ministre de l’Environnement, appelé; une initiative magnifiée par l’Inspecteur Départemental de l’Enseignement élémentaire de Dagana par sa Lettre d’Encouragement no 428/IDEN/DAG du 4/06/2004 qu’il m’a adressée.
Mise à la disposition de l’école et du village d’une citerne par la CSS pour le
Ravitaillement en eau potable.
Transports des enseignants dont les écoles se trouvent sur l’axe Richard-Toll
Dagana.
Transports de chefs de centres et d’examinateurs à l’occasion des examens du
CFEE et de l’entrée en sixième avec en plus, l’engagement de forer des puits dans les écoles nécessiteuses (bois d’écoles) et la dotation d’un véhicule (réformé), à la disposition de la Direction du Projet.

Peuvent en témoigner toutes les illustres personnalités de la CSS, citées ci-dessous, vivant aujourd’hui au Sénégal ou ailleurs qui avaient effectivement adhéré et accompagné la réalisation du Projet.

J’en profite d’ailleurs pour leur rendre un vibrant hommage !

Il s’agit respectivement de :

Monsieur Jean Marc Ballandras Directeur de l’Ecole Jacques Mimran et son équipe pédagogique ;
Monsieur Patrick Pichavant, Directeur du Matériel Roulant ;
Monsieur Chavanne Directeur Général;
Monsieur Philip Neau, Directeur Général;
Monsieur François Fumex, Secrétaire Général;
Monsieur Louis Lamotte, Directeur des Ressources Humaines ;
Monsieur Abdou Magib Diagne, Directeur des Ressources Humaines ;
Mêmes les Honorables épouses des Directeurs Généraux, Madame Chavanne
et Madame Neau, se sont illustrées par des actions généreuses, en faveur de l’Ecole et des élèves.

Il y avait également le défunt Abdoulaye Diouf, chargé de la Formation de la CSS
(Paix à son âme), notre plus proche collaborateur technique qui éprouvait malheureusement des difficultés à adhérer au Projet, peut être pour n’avoir pas pu, de façon autonome, produire un tel Projet, une sorte de manifestation de résistance au changement ; ce qui n’a pas empêché le déroulement normal du Projet.

Toutefois, la Formation a été opportunément suspendue par Monsieur Louis Lamotte, le 28/06/2005, alors Directeur des Ressources Humaines, à cause du réchauffement interne du front social. Il ordonnera la reprise, un an après le 14/02/2006.
Mais le Chargé de la Formation d’alors, en a retardé le redémarrage jusqu’à son remplacement par Monsieur Fansou Diédhiou.

Des changements étant intervenus dans la Compagnie, le nouveau Directeur des Ressources Humaines, Monsieur Abdou Magib DIAGNE m’a reçu le 07/01/2008, suite à la recommandation de Monsieur Lamotte, et a décidé de suite, de la reprise de cette Formation.
A cet effet, des termes de références ont été élaborés par le nouveau chargé de la Formation, Monsieur Fansou Diédhiou, dont l’économie était : « Renforcement des capacités des Secrétaires et Assistants de Direction à la maîtrise des techniques rédactionnelles », transmis à mon adresse mail, le 27/03/2008. Il s’agissait d’opérationnaliser des modules portant sur les correspondances administratives et commerciales; les comptes-rendus d’activités et de réunions ; les procès-verbaux de réunions ; les rapports d’activités ou autres.
L’option d’un séminaire, en ateliers de dix (10) participants pendant deux (02) jours, avec deux pauses café par jour, était convenue jusqu’à terme du potentiel retenu.

Suite à ces arrangements, une proposition technique et financière a été mise à la disposition de la CSS et qui a fait l’objet de plusieurs retouches concertées jusqu’à sa mouture finale d’accord partie, pour sa mise en œuvre.

Après toutes ces élaborations et entretiens minutieusement harmonisés et, dans la perspective de la fixation de la date de démarrage dudit séminaire, quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre par des tiers, en juin 2009, que ce projet entièrement ficelé d’accord partie, a été détourné vers d’autres prestataires français qui le déroulent, par la collaboration du nouveau Chargé de la Formation, Monsieur Diédhiou qui, me semble-t-il, s’est approprié d’une expertise que ni son prédécesseur, ni lui-même, n’ont pu produire.

Il y a eu pire ! Non satisfaits de cette déconvenue, ils ont parallèlement supprimé, systématiquement tous les acquis octroyés par l’ancienne Direction qui permettaient à l’école de se porter mieux comme sus indiqués ! (Fourniture de l’eau potable avec installation d’un point d’eau à l’école, pour le « bois d’école », le ravitaillement du village, le transport des enseignants et des chefs de centres et examinateurs).
Les engagements de forage de puits, ainsi que la dotation du véhicule de rapports du projet, ont naturellement été enterrés.

Cette mauvaise nouvelle répandue à tous les niveaux, a soulevé l’indignation des anciens bénéficiaires et l’opinion publique en général. Une manifestation populaire de protestations allait se produire ! Notre intervention in extremis, mes collaborateurs et moi-même, a permis de faire suspendre cette action, en attendant des suites qui résulteront des démarches que nous avions promis d’entreprendre. Mais concernant ce label, je ne saurai en aucune façon accepter qu’il soit exploité par d’autres, quelque soit la volonté de cette Nouvelle Direction de faire table rase de cette propriété inaliénable.
C’est dans la dynamique de poursuivre le combat que j’ai eu à adresser six (06) correspondances successives du 28/10/ 2009 au 12/11/2012 au Directeur Général André Froissart et au Directeur des Ressources Humaines, Mohamed El Bachir Sall pour attirer leur attention sur une telle dérive afin qu’ils se ressaisissent, en les appelant à des entretiens amiables, pour traiter de ce différend que je déplore.
La dernière correspondance de recours a été celle que j’ai adressée au distingué Jean Claude Mimran, Président Directeur Général de la Compagnie, le 12 Novembre 2012. Mais toutes ces correspondances sont restées lettres mortes !!!
La seule réponse qui m’a été servie a été celle clamée par cette Nouvelle Direction, alléguant qu’elle n’était pas au courant que ce projet a été réalisé à la CSS ; une ignorance aberrante de la continuité de service, une amnésie qui ne trompe personne !

Me sentant très fortement révulsé par cette attitude à mon avis inqualifiable, ma première réaction a été de servir à cette Nouvelle Direction une sommation interpellative. Mais je me suis aussitôt ravisé en pensant qu’une réponse du berger à la bergère, n’était pas la meilleure des voies mais plutôt une lettre ouverte dont l’objet est de restituer fidèlement des situations et leur contexte qui ont prévalu et produit des résultats probants découlant d’efforts intellectuels, matériels et financiers durement consentis en vue de partager avec l’opinion et de trouver certainement, des oreilles attentives pouvant intercéder afin que ce conflit soit traité amiablement sur des bases saines et objectives.
Surtout de rappeler à ces Dirigeant qu’ils ne sont que de simples employés de la Compagnie, héritiers d’un legs positif de leurs prédécesseurs qui ont fait de cette entreprise, un fleuron dans l’industrie Sénégalaise. A la place de ces heureuses actions, cette Nouvelle Direction a plutôt choisi une option aventurière d’enfermement qui met en péril les intérêts de la Famille Mimran et associés, mais surtout ceux des sept mille (07 000) travailleurs dont la plupart sont des familles nombreuses, les intérêts des fournisseurs locaux et de tous les autres acteurs du développement socioéconomique de la région et du pays.

Véritablement, la rupture que la Compagnie appelle de tous ses vœux, elle et ses travailleurs et les populations environnantes, n’est pas d’avoir à sa tête des Dirigeants qui font table rase des acquis qu’elle a engrangés depuis plusieurs années pour son évolution, et de se détourner de l’expertise locale qui a été à la base de tous ces atouts !
Quel résultat attendrait-elle d’un tel comportement ? Sinon son isolement, alors que c’est le moment, aujourd’hui comme toujours, qu’une solidarité agissante des populations, des leaders d’opinions et des politiques est impérieuse pour préserver l’Entreprise du danger imminent de l’importation mortelle du sucre quasiment subventionné.

Assurément, je ne suis pas la seule victime des méfaits de ces nouveaux dirigeants, car nombreux sont les doigts accusateurs qui sont fréquemment pointés vers ces derniers…

Il faut conclure ! Etant conscient que le secret d’ennuyer est de vouloir tout dire, je crois avoir certainement pêché. Mais c’est juste une volonté farouche de livrer le maximum d’éléments d’appréciations à la portée de l’opinion.
Et pour cela je me confonds en excuses et en remerciements, auprès de ceux qui ont eu la patience de lire attentivement cet appel.

Signé, Issa SAM

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE