Deuxième Salon National du Livre du Sénégal, quelques pensées matinales en partage ( par Tafsir Ndické DIEYE )

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-Plonger profondément ses racines dans sa terre natale permet à l’arbre de croître sous le soleil sans être déraciné par le souffle du premier vent qui passe. C’est ce que nous attendons de notre littérature. En vérité, on ne se renie pas sans conséquence.

  • En démocratie, la littérature est un élément essentiel de la vie politique, et socioéconomique. Elle révèle les conflits, pose les questions de fond, en s’appuyant sur des supports de production et des circuits de diffusion et de promotion de qualité.
  • Il existe dans ce pays des écrivains qui jouent leur rôle noblement, par une création de qualité et un engagement patriotique. Quant à certains, ils sont libres de prostituer leur plume pour contenter les lobbies de la médiocrité.
  • Nos hommages à nos icônes, comme Sembène Ousmane, qui ont servi une belle image de l’engagement littéraire qui n’est pas celle des écrivains du prince, de l’assimilation, ou des ambitions mafieuses.
  • L’écrivain conscient des exigences de sa mission n’est pas au service de sa langue d’écriture, il la maîtrise et s’en sert pour servir les consciences en s’attaquant aux défis de son époque; d’où l’importance du choix de ses combats idéologiques.
  • Dans sa vie, l’écrivain ne doit désirer ni « trône » ni « tabouret »; il doit rester debout dans sa mission au quotidien: apporter sa petite contribution à l’éveil des consciences.
  • Nous trouvons, très admirable, l’engagement de l’écrivain altruiste qui fait de ses mots des missiles contre les maux de sa société.

-Pour atteindre la purification de son art et se prémunir contre la compromission et la corruption, l’écrivain doit apprivoiser le renoncement, l’isolement et la séparation.

  • L’écrivain ne peut, en aucun cas, avoir comme but ultime l’avoir ou la gloire des compromissions. Autre­ment, il risquerait de prostituer son art. Et la littérature est un art qu’on doit respecter. Son lectorat est son unique baromètre.
  • L’écriture ne doit jamais être une sorte de refuge pour vaniteux préoccupé par un triomphe personnel ; ce n’est pas une sinécure, c’est un sacerdoce.
  • Cette quête pathologique, en vogue, de reconnaissance et d’honneurs préfabriqués est pathétique; il n’en résulte qu’un effet feu de paille hilarant. Une brume n’est pas un soleil au zénith.
  • La véritable sommité ne court pas derrière les honneurs, elle cherche à honorer sa discipline de manière utile au présent et à la postérité; toutefois, il arrive, dans sa vie ou à titre posthume, que les honneurs la rattrapent et la révèlent au monde.
  • Nous récusons cette intelligentsia de pacotille, nourrie aux mamelles de la concussion et de l’aliénation, qui use de concepts clinquants pour déconstruire les valeurs culturelles et religieuses de son propre peuple.
  • Notre peuple a muri et ceux qui passent tout leur temps à lui raconter des balivernes ont intérêt à le savoir. Il veut tourner la page des marchands d’illusion qui n’hésitent pas à s’attaquer aux verrous de ses cultures, et de ses croyances.
  • Ces insouciants petits nègres de service, serviteurs zélés d’un Occident globalisant, ils souffrent, ignorants, du syndrome de l’arrogance. Ils sont atteints, inconscients, de la « Cécité de la suffisance ».
  • Vigilance! De plus en plus, la plus vile plume religiophobe, ou propagandiste des LGBT est portée en triomphe, par des médias, intellos et autorités homophiles. Ils couvrent leur ignoble Agenda avec le voile des “droits humains”.
  • Au Grand bazar de certains « Grands prix », sont vendues des productions de la déviance et de l’aliénation sous les habits tronqués de l’excellence. C’est l’une des nouvelles trouvailles d’un Nouvel Ordre Mondial déconstructeur.
  • L’excellence est-elle déterminée par la reconnaissance institutionnelle, si l’on sait que, de plus en plus, les institutions sont incarnées par des serviteurs de la médiocrité?
  • Quand des déchets nauséabonds se congratulent mutuellement, bouchez vous le nez, et passez votre chemin.
  • La constance dans la droiture et la résistance à la manipulation peuvent t’éloigner du compagnon mais jamais de l’ami.

Tafsir Ndické DIEYE
Poète – Romancier – Chroniqueur
Parrain du Festival « Palabres poétiques de Lyon »
au Printemps des poètes en France.
Lauréat du Trophée d’honneur 2017 offert par le
Consortium des Organisations pour la Solidarité Issue de la Migration
AUVERGNE RHÔNE ALPES.

1 COMMENTAIRE

  1. Tu es le plus nul des poètes sénégalais voire africains ! Tu ne seras jamais au plus grand jamais un Mbougar Sarr qui à lui seul a réhabilité aussi jeune toute la littérature africaine ! Poète tropical…

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