XALIMANEWS-Du vendredi 11 décembre 2020 à hier, le Sénégal a enregistré 22 morts liés au Covid-19. Avec cette hausse du taux de létalité alors que les cas augmentent de jour en jour, surtout ceux admis en soins intensifs, l’on peut craindre le pire si rien n’est évidemment fait pour inverser la courbe actuelle des contaminations.
Le rappel à l’ordre et les statistiques liées à la réalité de la pandémie ne semblent pas pousser les récalcitrants à l’observance des gestes barrières à changer d’attitude. Pourtant, les chiffres font froid dans le dos : Une vingtaine de décès liés au coronavirus a été enregistrée en seulement 10 jours, confirmant qu’une forte létalité escorte cette deuxième vague. Sur un total de 992 cas déclarés positifs au coronavirus, il a été déploré 22 décès à cause de la terrible maladie entre vendredi 11 décembre 2020 et hier dimanche. Une hécatombe !
Cette situation est prévisible à cause de l’augmentation incessante des cas graves admis dans les unités de soins intensifs où se jouent leurs vies. Hier, il y avait 26 personnes sous haute surveillance médicale. Et rien n’indique que la situation épidémiologique s’améliorera dans les prochains jours à cause du relâchement noté dans le respect des gestes barrières essentiels pour stopper la progression du virus. N’est-ce pas ? «Aujourd’hui par exemple, nous avons eu 25 cas graves (samedi). Lors de la première vague, nous étions à plus de 57 cas graves. Cela veut dire que nous n’avons pas encore atteint le pic de cas graves que nous avions, mais la problématique c’est essentiellement la gestion des cas graves. L’observation que nous avons faite, c’est juste le retard de consultation», répond Dr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence (Cous) au ministère de la Santé et de l’action sociale, interrogé par Sud Fm. Il ajoute : «Nous avons quand même, et ça je dois le reconnaître, des efforts à faire encore dans la régulation, la coordination, de pouvoir transférer assez rapidement les cas graves. Il y a des services de réanimation qui ont été allégés et qui avaient repris leurs activités normales. Aujourd’hui, nous sommes en train de réactiver l’ensemble de ces services de réanimation parce qu’il y a d’autres patients graves qui existent. Donc, il va falloir augmenter la capacité des lits réservés au Covid-19. Ce qui nous permettra de pouvoir continuer à prendre en charge les autres patients aussi graves qui continuent à arriver tous les jours.»
«Il faut s’attendre à une troisième vague sans vaccin»
Aujourd’hui, Dakar reste le cœur de la pandémie, suivie des régions de Thiès et Diourbel. Mais Saint-Louis et Matam sont frappées par une multiplication des cas, montrant la virulence de la deuxième vague dans le Nord. Hier, le pays a enregistré 88 nouvelles contaminations sur un échantillon de 1 356 tests, soit un taux de positivité de 6,49% et 4 décès. Selon les informations du directeur de la Prévention, il s’agit de 29 cas contacts, un cas importé via l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass et 58 issus de la transmission communautaire localisés à Mbour, Kaolack, Diourbel, Podor, Vélingara, Khombole, Koumpentoum, Richard-Toll, Saint-Louis, Fatick Touba. En même temps, 29 patients ont été déclarés guéris, 26 sont cependant dans un état grave. Depuis le 2 mars dernier, 17 mille 758 personnes ont contracté le virus dont 16 mille 522 guéries, 870 encore sous traitement et 365 décédées.
LeQuotidien