XALIMANEWS- Dans le programme de la coalition Diomaye Président, toujours dans la partie consacré au renouveau institutionnel, Bassirou Diomaye Faye annonce des réformes majeures.
Vers une Cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel
Nous passerons d’un « Conseil constitutionnel » à une « Cour constitutionnelle » qui sera au sommet de l’organisation judiciaire. L’appellation « Conseil » est devenue anachronique pour rendre compte de l’exigence démocratique et du rôle de gardiennage des normativités juridiques et sociales, échu à la juridiction constitutionnelle. Elle sera soustraite de l’emprise du Président de la République par le mode paritaire de désignation de ses membres ; Nous réformerons de façon substantielle le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) à travers une modification de la loi n° 2017-11 du 17 janvier 2017 portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature ; Nous réformerons le code pénal sénégalais qui ne correspond pas aux valeurs et besoins actuels du Sénégal ;
« L’indépendance du parquet et l’accès à la magistrature pour certains professionnels du droit »
Nous réformerons le code de procédure pénale pour l’indépendance de la justice et la sauvegarde des droits et libertés des citoyens ; • Nous instituerons l’indépendance du parquet vis-à-vis du Ministre de la Justice et le renforcement du statut « spécial » du parquet, ainsi que le statut des magistrats en favorisant l’accès à la magistrature pour certains professionnels du droit, notamment (avocats expérimentés, professeurs agrégés de droit justifiant d’une certaine expérience) ; • Nous favoriserons l’accès à la magistrature pour certains professionnels du droit, notamment (avocat expérimenté, professeur agrégé de droit justifiant d’une certaine expérience).
En effet, la fonction de juger implique la mobilisation de plusieurs compétences et considérations d’ordre économique, financier, social, commercial, lesquelles ne sont pas forcément à la disposition des magistrats formés au Centre de Formation Judiciaire (CFJ) », lit-on dans le programme du candidat de la Coalition Diomaye Président.
C’est une très belle initiative de faire une présentation presque exhaustive du programme ou projet patriotique. Dans la forme et dans le fond c’est un très bon programme. Le seul hic à mon sens c’est que le programme n’est ni chiffré ni échelonné dans le temps. A ma connaissance le PARTI PASTEF a beaucoup de cadre dans les domaines de la fiscalité pour être capable de savoir faire les projections sur les recettes financières de l’etat dans les 4 à 5 ans à venir. Un programme électoral qui n’esf chiffré ni échelonné dans le temps ressemble plus à chapelet de bonnes d’intentions.
Dans la forme il y a des actes et postures qui posent question. Le rapport aux privilèges et avantages qu’exige la fonction de président doit être disséqué pour sortir des habitudes archaïques et féodales. 1)- Le Sénégal n’a jamais eu un président polygame. 2)- La relation avec les autorités religieuses (chrétienne, musulmane, animiste …) doit respecter les principes d’un état laïque. Nécessité d’un grand ministère des cultes. L’état et ses représentants n’ont pas à se ridiculiser par des courbettes devant les dignitaires. 3)- Le palais présidentiel n’est pas un parc d’exposition animée par un griot qui sélectionne les fréquentations, entrées et sorties ni un harem.
Le nouveau pouvoir sera jugé sur son appétence aux attitudes clinquantes et choquantes dans un pays pauvre. Sortons de l’âge de l’ostentatoire. Encouragez le mouvement associatif véritable pour rester connecté à la vie de nos concitoyens. …