Quel sort le tribunal Correctionnel de Dakar réservera-t-il aux 13 travailleurs de Shalimar Couture traînés par leur patronne Diouma Dieng Diakhaté en justice pour voies de fait et entrave à la liberté de travail ? Le verdict sera connu le 8 février prochain. En attendant le verdict du tribunal, la styliste réclame 100 millions de francs Cfa, à ses ex-employés qui exigent la même somme à la célèbre couturière.
C’est ce mardi 25 janvier que les prévenus comparaissaient devant le tribunal Correctionnel de Dakar. Diouma Dieng qui était représentée par ses conseils, accuse ses ex-employés d’avoir le 9 septembre dernier, empêché à la couturière d’honorer ses commandes. Ce, du fait d’un mouvement d’humeur. Elle accuse ceux-ci également d’avoir dans les mêmes circonstances, endommagé trois des ses machines à coudre.
Des accusations que les prévenus ont unanimement réfutées. Les prévenus ont tour à tour soutenu qu’ ils n’ont fait aucune obstruction au travail. D’ailleurs, l’un d’eux, deux travaiileurs vont soutenir à la barre qu’ils n’avaient pas travaillé à la date du 9 septembre dernier, jour des faits, pour des raisons médicales.
Quant au reste des prévenus, ils soutiennent qu’à la veille ils ont réclamé leur salaire conformément au Code du travail mais cela ne les a pas empêché de travailler le lendemain. Seulement renseigne Souleymane Ndiaye, « quand nous sommes arrivés, nous avons réclamé nos salaires à la comptable qui nous a dit qu’elle a reçu des instructions de Mme Dieng. Elle lui a demandé de ne payer personne. Malgré cela, nous sommes montés au 2ème étage pour travailler. Grande à été notre surprise lorsqu’à 13 heures, un de mes collègues a voulu sortir pour une course. Le vigile lui a dit que ce n’était pas la peine de l’aviser puisque nous avons été tous dépointés ».
« Nous n’avons endommagé aucune machine », renchérissent ses co-prévenus qui estiment que Mme Dieng les accuse à cause de la procédure qu’ils ont initiée contre elle devant le tribunal . « Elle est simplement fâchée à cause de notre procédure », affirment-ils tous.
Un des travailleurs poursuivi, Souleymane Ndiaye, a décrit de dures conditions de travail. « Nous travaillons dans des conditions difficiles. Lorsque nous nous absentions pour un décès ou pour un mariage, elle nous défalquait un jour sur notre salaire », renseigne M. Ndiaye qui poursuit : « nous n’avions pas ni prise en charge médicale ni inscrit à l’IPm ou l’Ipres alors que certains d’entre nous ont travaillé là-bas entre 10 et 15 ans. C’est pour ces raisons qu’on l’avait trainée en justice puisque les négociations n’avaient pas donné grand-chose. Elle refusait de revoir la rémunération des heures supplémentaires et la question de la prise en charge médicale ».
Ces arguments n’ont pas convaincu les avocats de Mme Diouma Dieng qui restent persuadés que les prévenus ont voulu saboter l’entreprise de leur cliente surtout que c’était la période de la Korité ; durant laquelle la styliste reçoit beaucoup de commandes. Mes Pascal Gomis et Baboucar Cissé en veulent pour preuve le fait que les employés aient également convoqué la presse à l’époque.
Ce qui, selon eux, a porté un lourd préjudice à leur cliente. C’est pourquoi, les conseils de la styliste réclament la somme de 100 millions de francs Cfa au titre de dommages et intérêts.
La même somme est réclamée par le conseil des prévenus qui jugent la citation abusive. En effet, aux yeux de Me Elimane Kane, la styliste a initié cette procédure par pure vengeance. « C’est un scandale. Si cette dame est tant chantée, c’est grâce à ces malheureux travailleurs qui n’ont même pas le droit de tomber malade ou d’assister leur proche endeuillé », assène Me Kane.
Ce dernier a plaidé la relaxe pure et simple dans la mesure où, dit-il, aucun délit n’est constitué. « Ils n’ont endommagé aucune machine et ils n’ont empêché à personne de travailler puisque ceux qui voulaient travailler l’ont fait. Ils n’ont fait que s’abstenir ; ce qui ne constitue pas une obstruction ».
Le tribunal Correctionnel rend son verdict le 8 février prochain.
nettali.net
Voila des chefs d’entreprise qui usent de leur notoriété pour expmoiter les pauvres pères de famille et ensuite dilapider l’argent dans des organisations mondaines!