Discours à la cérémonie d’ouverture du Festival International du Livre « Le Souffle de l’harmattan », 6e Édition du 18 au 20 décembre 2019 à N’Djaména – Le Sénégal Pays à l’honneur.

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Dès la réception de votre lettre d’Invitation d’honneur, en date du 15 juillet 2019, monsieur le Directeur artistique et Coordonnateur Sosthène Mbernodji, qui désignait le Sénégal comme le Pays à l’honneur de la 6e Édition du Festival International du Livre dénommé « Le Souffle de l’harmattan », organisé par l’Agence littéraire Le Souffle, nous avions exprimé, déjà par courrier, notre reconnaissance et notre détermination à tout mettre en œuvre pour marquer, de notre présence, ces moments historiques qui resteront inoubliables.
Soyez donc assuré, monsieur le Directeur artistique, de notre reconnaissance sans limite face à votre générosité. Votre acte nous va droit au cœur ; nous partageons votre noble combat en faveur du livre, des écrivains, des lecteurs et des autres acteurs de la chaîne du livre. Nous saluons le thème du Festival, « Écrire contre l’indifférence » et, votre engagement à servir le savoir et l’une de ses voies de transmission : le livre.

C’est un sacerdoce qui mérite d’être mené en ces temps de grande confusion, de grande incompréhension et de grande indifférence à autrui comprise ici, comme une « apathie destructrice ». GEORGE BERNARD SHAW alertait déjà : « Le pire péché envers nos semblables, ce n’est pas de les haïr, mais de les traiter avec indifférence ; c’est là l’essence de l’inhumanité ». 

Nous le disons souvent, nous gardons toujours à l’esprit que le roman, la poésie, et les autres genres littéraires sont « des frères et sœurs » engagés dans les mêmes combats, avec des armes et des stratégies plus ou moins différentes, en l’occurrence : la défense des lésés, l’éveil des consciences et des sens.

Vous nous avez invité ici, chez nous, en terre tchadienne pour : « Ecrire contre l’indifférence » ; ceci est l’une des marques de fabrique de l’écrivain. SIMONE DEBEAUVOIR ne disait-elle pas qu’ « On ne peut rien écrire dans l’indifférence » ?

Notre propos n’est pas dirigé contre l’indifférence aux tentations de l’orgueil et des antivaleurs, il s’attaque, plutôt, à l’indifférence qui précipite la vie précaire des sans voix, des victimes de « l’invisibilité sociable », des véritables misérables transparents, de tous ceux qui subissent les affres d’une mort sociale, dans l’extrême désespoir du suicidaire.

Nous sommes venus écrire, avec vous, contre cette forme d’indifférence qui devient de plus en plus une machine à fabriquer des meurtrissures sociales, des humiliations, des insatisfactions, des dépressions nerveuses et des suicides.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, sommes-nous satisfaits de notre humanité qui se modernise à outrance, s’industrialise, se numérise tout en se déshumanisant ? Voilà la grande problématique à laquelle nous souhaiterions avoir une réponse apaisante. Nous sommes persuadés, qu’à la fin de nos travaux, nos doyens écrivains du Tchad, du Burkina, du Cameroun, ici présents, trouverons la réponse idoine à notre légitime inquiétude.

Monsieur le Directeur artistique, chers organisateurs, vénérable assistance, la délégation sénégalaise, pays à l’honneur de cette 6e édition du festival Le Souffle de l’harmattan vous remercie de l’honneur que vous faites au Sénégal, pays du président poète Léopold Sédar Senghor, des éminents écrivains Cheikh Anta Diop, Birago Diop, Ousmane Socé Diop, Abdoulaye Sadji, Mamadou Traoré Diop, Cheikh Hamidou Kane, Mariama Ba, Abdou Anta Ka, Aminata Sow Fall, Ousmane Sembene, Abasse Dione, Cheikh Alioune Ndao, Sada Weydé Ndiaye, Fatou Diom, Mamadou Samb… Ce dernier, écrivain de renom, figurait dans le programme de ce festival mais, un empêchement de dernière minute l’a retenu au Sénégal. Il est de tout cœur avec nous.

Monsieur le Directeur artistique, chers organisateurs, vénérable assistance, nous tenons, avec votre compréhension, à remercier nos philanthropes, qui facilitent nos déplacements depuis quelques années, dans le cadre de ce genre d’invitation à participer à des rencontres littéraires et artistiques hors du Sénégal.

Fatou Yelly Faye Wardini témoigne sa reconnaissance au Ministre de la Culture et de la Communication du Sénégal, monsieur Abdoulaye Diop, à son Directeur du Livre et de la Lecture, notre ami et frère Ibrahima Lo, au Colonel Antoine Wardini, à Emile Wardini Conseiller au CESE, au Dr Banel Wardini Diagne, au Magistrat Fatou Banel Sow Gueye, aux opérateurs économiques Boyeu Cissé et Ousmane Diagne, à Mamadou Faye, à l’enseignant El Hadji Ndiaga Samb, à Suzanne Stephen et Samira Wardini ingénieur Télécom.

Je tiens, personnellement, à remercier Son Excellence monsieur le président de la République du Sénégal Macky Sall, mon frère et ami, le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, maître El Hadji Oumar Youm, ma sœur, Dr Yaram Dieye Ndiaye, juriste écrivain, avocat au barreau de Lyon, Dr Ramatoulaye Ndiaye Dieye, Chef du Laboratoire de pédologie à l’ISRA, Mamadou Abdoulaye Ndiaye Directeur Général de Global Computer Solutons, Talla Sylla maire de Thiès, Khalifa Dramé, Mame Ablaye Ba, Alpha Sy et Hawa Kane.

En mon nom et au nom de ma poétesse préférée, Fatou Yelly Faye Wardini, Grand prix David Diop pour la poésie décerné par l’Association des Ecrivains du Sénégal, Grand Prix Léopold Sédar Senghor de poésie décerné par le Festival International de Poésie de Ndayane, membre du Comité Scientifique de la Foire Internationale du Livre de Dakar, nous souhaitons plein succès à ce Festival.

Tafsir Ndické DIEYE
Poète – Romancier – Chroniqueur
Parrain du Festival Les Palabres poétiques de Lyon
Dans le cadre du printemps des poètes en France
Lauréat du Trophée d’honneur 2017 offert par le
Consortium des Organisations pour la Solidarité Issue des Migrations
(COSIM) – AUVERGNE RHÔNE ALPES

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