Membre-fondateur de la Compagnie sahélienne d’entreprise (CSE), un des géants du BTP au Sénégal et en Afrique de l’ouest, Aliou Sadio Sow est décédé le 22 août à Paris. Il était l’un des hommes d’affaires les plus discrets du pays, mais sans doute aussi l’un des plus emblématiques.
L’information a été donnée en milieu de journée par la Radio Futurs médias (RFM) : Aliou Sadio Sow est décédé à l’âge de 82 ans, mardi 22 août à l’hôpital américain de Paris. Un des pères en 1970 de la Compagnie sénégalaise d’entreprise (CSE), alors détenue à 45 % par la société française Fougerolle, et devenue plus tard Compagnie sahélienne d’entreprise sous sa férule en 1976, il est parvenu, près d’un demi-siècle plus tard, à en faire un des tout premiers groupes de BTP du pays.
Il est également actif en d’Afrique de l’ouest (Burkina Faso, Sierra Leone, Guinée, Niger, Gambie, Liberia) ainsi qu’au Cameroun. Selon des chiffres datant de 2016, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 100 milliards de FCFA. Au début de la saga, c’est un ami banquier qui avait apporté un investissement de 5 millions de FCFA (soit environ 10 000 dollars à l’époque).
Un héritage visible au quotidien
De grands travaux emblématiques sont aujourd’hui estampillés CSE : la voie de dégagement nord (VDN) et l’hôtel Radisson Blu, à Dakar, l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass (AIBD), la route Saint-Louis-Ndioum dans le nord du pays, le pont de Kolda en Casamance…
Ce natif du Fouta, dans le septentrion du pays, s’était de même essayé à la finance en devenant, durant les années 1980, actionnaire majoritaire, avec 66% du capital, de la défunte Banque sénégalo-tunisienne (BST), avant de céder en 2006, ses actifs au marocain Attijariwafa Bank.
Sa trajectoire et son action à la tête de son entreprise ont toujours été marquées d’une très grande discrétion et d’un pragmatisme à toute épreuve. Les œuvres sociales de cet ingénieur de formation (il a fait ses premières armes au sein du groupe pétrolier Shell) à l’endroit de ses collaborateurs sont, de même, de notoriété publique dans le pays.
Un groupe solide
Le patriarche laisse aujourd’hui un groupe solide transformé en avril 2015 en holding, piloté par son fils Oumar Sow en tant que président du directoire. Lequel a gravi un à un les échelons de l’entreprise familiale. Si Ardo conduit la société de terrassement, Soseter, Mohamed Sow dirige lui la SIDH, spécialisée dans l’immobilier. Une quatrième entité la Société immobilière du Golf (SIG) est également active dans le secteur immobilier.
Des fils Sow, seul le tycoon Yérim a préféré faire cavalier seul à la tête du groupe Teyliom (immobilier, banque, boisson, hôtellerie, etc.).
Par Amadou Oury Diallo – à Dakar/Jeuneafrique
Qu’ALLAH SWT aie pitie de son ame et l’accueille au paradis , et qu’IL veille sur ceux qui lui ont survecu .