XALIMANEWS – Andrea Wojnar Diagne, la représentante-résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Sénégal, a exhorté les autorités à investir davantage dans les secteurs sociaux comme l’éducation et la santé pour tirer profit du dividende démographique.
« Nous voulons au Sénégal un schéma lui permettant de faire des investissements. Si le Sénégal maintient le niveau actuel des investissements, il ne pourra pas tirer profit du dividende démographique », a-t-elle dit dans un entretien avec Le Soleil dans son édition du jour.
La représentante-résidente de l’UNFPA, en fin de mission, a ajouté : « Si le Sénégal investit dans la croissance économique comme il est en train de le faire avec le PSE, sans investir autant dans le secteur social, c’est-à-dire l’éducation, la santé et surtout la planification familiale, cela risque de remettre en cause les actions entreprises par les autorités ».
Selon elle, « c’est bien de créer de la richesse. Mais si elle n’est pas fondée sur une société équitable, si elle n’est pas accompagnée avec une population bien éduquée, bien encadrée, bien canalisée, cela est très incertain ».
Depuis sa prise de fonction en 2014, elle dit avoir aidé le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan à entreprendre « une étude et une analyse démographique et financière très profonde sur comment le Sénégal peut bénéficier de sa population très jeune pour une capture du dividende démographique ».
La représente-résidente de l’UNFPA a salué les investissements importants réalisés par le Sénégal dans le domaine de la planification familiale qui ont permis de faire passer le taux de 12 à 21% en l’espace de quatre ans.
Mais, a-t-elle, estimé, « il reste beaucoup à faire. Si le Sénégal veut atteindre les 45% en 2020, il va falloir accroître les investissements, renforcer la sensibilisation ».
Aps