XALIMANEWS : « Aux Représentations diplomatiques des pays de la CEDEAO, de l’UA et de l’ONU au Sénégal,
Objet: Note d’information interpellative
Madame ou Monsieur, l’Ambassadrice ou l’Ambassadeur,
Depuis le 29 novembre 2019, Guy Marius Sagna est détenu illégalement et arbitrairement à la prison de Camp pénal dans le quartier de haute sécurité réservé aux « terroristes ».
Il a été arrêté ainsi que 8 autres militants activistes de la société civile pour avoir manifesté devant les grilles du palais présidentiel contre la hausse du prix de l’électricité, hausse des prix qui impactent tous les autres prix, notamment ceux des denrées de premières nécessités.
Cette emprisonnement est anticonstitutionnel parce que la Constitution du Sénégal en son article 8 garantit » les libertés civiles et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation ».
Les trois demandes de libération faite par le pool d’avocats ont débouché sur la libération d’abord de 6 d’entre eux et ensuite des deux autres. Mais pour les mêmes faits et actes Guy Marius Sagna est pour des raisons inexplicables maintenu en détention.
Ce qui s’apparente à une décision arbitraire dont le fondement ne peut être qu’un déni de l’état de droit que consacre l’article 7 de la Constitution en ces termes: « Le peuple sénégalais reconnaît l’existence des droits de l’homme inviolables et inaliénables comme base de toute communauté humaine, de la paix et de la justice dans le monde. Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. Les hommes et les femmes sont égaux en droit ».
Force est de constater sur ce point une violation flagrante de l’article 7 de la Constitution parce que des manifestants devant les grilles du palais présidentiel du parti au pouvoir (APR) n’ont pas été inquiété alors que les manifestants contre la vie chère dont Guy Marius Sagna ont été embastillés.
Cette inégalité de traitement des manifestants est aussi une atteinte à l’alinéa de l’article 7 qui affirme qu’ « Il n’y a au Sénégal ni sujet, ni privilège de lieu de naissance, de personne ou de famille ».
Le Sénégal est signataire comme le certifie sa Constitution de « la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 » et adhère aux organisations africaines de la CEDEAO, de l’UA et l’ONU.
Mais le Sénégal ne respecte pas dans le cas concret sur lequel nous vous interpellons ce qu’affirme le préambule de sa propre Constitution à savoir « le respect et la consolidation d’un Etat de droit dans lequel l’Etat et les citoyens sont soumis aux mêmes normes juridiques sous le contrôle d’une justice indépendante et impartiale; le rejet et l’élimination, sous toutes leurs formes, de l’injustice, des inégalités et des discriminations « .
Considérant cet abus de pouvoir illégal qui montre une grave régression de l’état de droit, des droits humains des citoyens de notre pays, nous vous invitons à demander les respect par l’Etat du Sénégal des droits du citoyen Guy Marius Sagna dans les instances idoines de la CEDEAO, de l’UA et des Nations Unies dans lesquelles vous siégez avec notre Etat du Sénégal.
Dans l’attente d’une prise en compte, veuillez recevoir nos salutations distinguées » ; a communiqué Le Délégué Général Ousmane Wade
PID