XALIMA NEWS – Depuis le début de l’instruction du dossier Hissein Habré, les autorités s’évertuent à avancer des dates. Pas plus tard qu’hier, à l’émission “Grand Jury” de la RFM, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a affirmé que la commission d’instruction des Chambres africaines extraordinaires (CAE) rendra sa décision le 15 février, au plus tard. Les juges vont, soit décerner une ordonnance de non-lieu, soit une ordonnance de renvoi en jugement. Ceci, conformément au parquet général, qui le 5 février dernier, a pris un réquisitoire définitif demandant aux juges d’instruction de renvoyer l’ancien homme fort du Tchad devant la juridiction de jugement, pour y être jugé des chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Quoi qu’il en soit, certaines sources semblent dire que ces délais n’engagent que ceux qui les avancent. Pour la simple raison, avancent- elles : “le temps du dossier n’est pas celui qu’on veut programmer. Les histoires de 15 mois, de délais n’ont pas de valeur mais le plus important, c’est le mandat donné aux juges”. Pour appuyer son argumentaire, notre source qui prend le contre-pied du ministre a expliqué que même si la commission d’instruction rend sa décision le 15 février, le parquet général est obligé de respecter le délai d’appel avant de pouvoir fixer une date pour l’audience. C’est dire que le chrono des bailleurs et autre va devoir s’adapter à celui de la justice. Le temps de la justice, diraient certains.
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