A seulement quelques jours après la victoire de Balla Gaye 2 sur Tapha Tine, le père du roi de l’arène est revenu largement sur les préparatifs, la victoire de son fils, et tant d’autres aspects qui ont émaillé la percée de ses enfants dans l’arène sénégalaise.
La vie de Double Less n’est pas de tout repos lorsque ses enfants, Sa Thiès ou Balla Gaye 2, tous lutteurs, concoctent des combats de lutte. Le dernier en date, est celui de Balla Gaye 2, le 2 juin au stade Demba Diop, contre le géant du Baol Tapha Tine. « Le jour du combat, j’avais une petite peur quand j’ai vu toute la foule venir accompagner Balla Gaye 2. Mon cœur a failli cesser de battre. J’avais peur pour ses supporters. Ils ont tout entendu, mais ils ont cru en leur lutteur. Même moi, j’ai essuyé des insultes de toutes sortes, mais j’ai gardé mon sang-froid » a révélé l’ancien champion de lutte sénégalaise.
« Mystique : 30 millions CFA contre Yékini et 50 millions contre Tapha Tine »
Sur les préparatifs du combat Balla Gaye2 contre Tapha Tine, il a fait savoir que ce combat était le plus difficile à préparer. « C’était le combat le plus difficile. Balla vient juste d’hériter du titre de rois des arènes et il faut le protéger. Il est devenu l’adversaire de tout le monde, donc nous multiplions tout ce que nous faisons. Face à Yékini, nous avons dépensé plus de 30 millions de CFA. Pour Tapha Tine, j’ai mis au moins 50 millions. Yékini a régné pendant 10 à 15 ans. Face à lui, Balla était un challenger. Il avait un titre à conserver contre Tapha Tine. On ne pouvait pas laisser quelqu’un sortir de nulle part pour venir le détrôner après seulement un autre trône » explique Double Less dans l’Observateur.
« La voyante Selbé Ndom »
Avec tout l’enjeu qu’offre ce duel tant attendu par les amateurs, l’ancien lutteur à la carrière riche (16 ans sans mordre de la poussière, 39 victoires, 6 nuls et 4 défaites) Double Less affirme ; « Je savais que Balla allait gagner ce combat. Les marabouts me l’avaient dit. La voyante Selbé Ndom l’avait dit, mais les gens l’ont taxée de tous les noms d’oiseaux. Quand elle a prédit la défaite de Sa Thiès, nous n’avons pas fait de bruit. C’est la loi du sport.
« …. Que Dieu ne se nomme pas Sakho »
Double Less n’est pas du goût de tous ceux qui sont contre ses fils. Il l’a fait savoir dans l’entretien qu’il accordé à l’Observateur. Et pour rappel, lors de la défaite de Sa Thiès, l’ancien champion a dit avoir entendu de tout et de rien. « Ce n’est pas la chute de Sa Thiès en tant que telle qui me fait mal, mais le blasphème que certains ont fait. J’ai entendu des gens dire que Dieu ne se nomme pas Sakho. C’est un blasphème que d’associer le nom de Dieu à des histoires de lutte. Ses gens doivent arrêter.
« Et certains sont allés jusqu’à poser un problème d’ethnie »
Certains, si l’on en croit à Double Less sont allés jusqu’à poser un problème d’ethnie dans l’arène. C’est très dangereux. Si aujourd’hui j’ai toute la Casamance derrière moi, c’est parce que j’ai réussi à réunir toutes les populations de cette partie du sud autour de l’essentiel. Lors de mon combat contre Mbaye Gueye (Ecurie Fass), toute la Casamance a fait bloc. En tant que lutteur j’avais réussi ce que les intellectuels n’ont pas pu : La réunification de la Casamance. C’est cette bénédiction qui profite aujourd’hui mes fils. Les gens doivent faire très attention à mes fils. Je ne cesse de dire à Sa Thiès et Balla Gaye de ne jamais oublier leur origine. Je leur ai toujours dit de respecter l’être humain.
« Balla est plus facile à coacher »
A la question de savoir qui de Sa Thiès et de Balla Gaye 2 lui ressemble le plus en lutte, Doubless rétorque ; « Sa Thiès est très courageux. Je ne dis pas que Balla ne l’est pas. Balla a un don de Dieu, il est plus facile à coacher. S’il te dit ‘Je ferai ça », il le fera. A part moi, personne ne peut le décrocher de son chemin. Ce qui me plait le plus chez lui, c’est qu’il très attentifs aux conseils. Quant à Sa Thiès,, le jour où on arrivera à le canaliser, il fera mal. Le jour où Balla Gaye décrochera, Sa Thiès sera difficile à battre. Lors de mon jubilé en Casamance, j’avais fait une déclaration que personne n’avait pris très au sérieux. Aujourd’hui, Dieu m’a donné raison. J’avais dit ceci : « J’ai raccroché, mais mes deux fils vont perpétuer mon œuvre »
L’Observateur
