Dr Abdourahmane Diouf : « Nous avons une démocratie de concurrence… Il nous faut une démocratie de concordance »

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XALIMANEWS : Le Dr Abdourahmane Diouf a été invité par l’Amicale des Étudiants en Sciences Juridiques et Politiques de l’UGB hier pour débattre du thème: « Le Sénégal à l’orée de 2021: Gouvernance politique et enjeux économiques ».
Analysant le paysage politique sénégalais, il a dit ceci : « Nous avons une démocratie de concurrence… Il nous faut une démocratie de concordance ».

2 Commentaires

  1. Autrement dit une démocratie sans concurrence ni compétition, la mort tout court de la démocratie chez nous. Comment peut-on dire des choses comme ça? Une démocratie de collabos, mains tendues, autour du coffre-fort !

  2. Malheureusement, la plupart de nos hommes politiques ont une conception très restrictive de la démocratie ; ils l’assimilent, à tort, à l’effectivité d’un multipartisme et à la garantie d’élections régulières et transparentes, oubliant très souvent que ce qui est déterminant, c’est surtout la prise en compte des aspirations et préoccupations du peuple par le pouvoir qu’il a élu, et ceci, dans une démarche constante d’équité et de justice – ce qui, au demeurant, nécessite, outre le respect des lois et règlements, une fidélité constante à l’éthique et à la morale ; mais, hélas, beaucoup d’entre eux sont des disciples de Machiavel, et donc adeptes de la ruse méchante, de la mauvaise foi, de l’invective et de la trahison.
    Oui, la démocratie, ce n’est pas seulement une affaire d’élection ; et il faut que nos hommes politiques le sache et qu’ils comprennent pour de bon qu’une élection n’est rien d’autre que l’arbitrage du peuple entre diverses approches, diverses visions, à priori inconciliables, pour conduire le pays vers le salut, et donc le développement durable. Ainsi, tous les protagonistes devraient respecter le verdict populaire – qui est, en vérité, le choix de Dieu – et se retrouver après, pour l’exécution du programme retenu – mais nécessairement amendé, en fonction de la représentativité des uns et des autres. Et ceci devrait être facile, s’ils sont des croyants, des démocrates et des patriotes sincères, mus donc que par la volonté de construire un pays juste, paisible et prospère, conformément à une vision quasi infaillible, car inspirés des ‘’Textes Sacrés’’ (Coran, Évangile, Thora) qui convergent dans leurs principes fondamentaux. Et c’est dire que si nos hommes politiques n’étaient pas hypocrites et s’ils avaient réellement compris le sens véritable d’un scrutin, il ne devrait plus y avoir, dans notre pays, que des ‘’gouvernements d’union nationale’’ d’inspiration confessionnelle – Un « gouvernement de mission » et non un « gouvernement de partage du gateau » !!! Oui, il est tout aussi antidémocratique de ne pas rallier la majorité après le verdict du peuple que de s’acharner à neutraliser et anéantir une opposition ; oui, il faut savoir autant perdre que gagner : perdre et rallier, gagner et rassembler !
    Et en vérité, seule une telle perspective permettrait de ré crédibiliser nos hommes politiques et de les réconcilier avec un peuple désabusé par tant de désillusions ; sinon, bienvenue au règne des ‘’religieux’’, d’autant plus que la radicalisation des ‘’républicains’’, dans leur option pour la laïcité, dans un pays musulman à plus de 95%, devient de plus en plus incompréhensible, et est à l’origine de l’émergence d’une nouvelle opposition, virtuelle pour le moment, et animée par des intellectuels musulmans (toutes obédiences confondues) convaincus qu’on ne peut pas véritablement réussir en politique (édification d’une cité juste), en mettant Dieu entre parenthèses ; et malheureusement telle est, jusqu’à ce jour, l’idéologie laïque, celle de notre République.

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