Dr Khemesse, ministres de la santé diagnostique les maux du système sanitaire

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Dr Marie Khémesse Ngom est sans langue de bois. «Nous regrettons que certaines pratiques, certains comportements de personnels de santé soient encore là. Je sais que les auteurs de ces actes, qui suscitent l’indignation d’une bonne partie de la population, sont largement minoritaires,  ce­pendant, de par leurs actes de négligence, leur manque d’empathie vis-à-vis du malade ou de son accompagnant, ils ternissent l’image de leur établissement et du secteur tout entier, au Sénégal et dans le monde», dit la ministre de la Santé et de l’action sociale, qui a présidé hier la réunion de coordination de la Direction générale des établissements de santé élargie aux directeurs d’établissement. C’est une façon pour elle de demander plus de conscience professionnelle pour éviter d’éventuels dysfonctionnements dans un secteur aussi névralgique que la santé. «Ces agents ne savent pas que tout le système de santé et d’action sociale est jugé à travers eux et leurs comportements. Ils ignorent que le citoyen d’aujourd’hui a un niveau d’exigence élevé qui le pousse souvent à dénoncer, avec l’accès aux réseaux sociaux devenu très facile», avance le ministre de la Santé.  Pour elle, il y a une exigence citoyenne très élevée. «Ces dénonciations ne sont pas toujours fondées, mais avant que la vérité des faits ne soit établie, le mal est déjà fait, le tableau sur le système est déjà noirci. Même si je ne partage pas l’idée selon laquelle la confiance entre le personnel de santé et la population est rompue, je consens qu’il y ait encore du travail à faire pour modifier l’image négative que certains de nos compatriotes ont de nos hôpitaux. Il nous revient de transformer ce tableau et de le rendre attrayant et plus beau à regarder», diagnostique Dr Ngom. Pour y faire face, il faut améliorer sensiblement la situation des établissements de santé. «Ces dernières semaines, le ministère de la Santé et de l’action sociale a été interpellé sur diverses affaires qui se sont déroulées dans nos établissements de santé», rappelle-t-elle.
Que faire ? Il faut améliorer l’accueil et l’orientation des patients, l’environnement des hôpitaux, la modernisation des installations électriques et l’éclairage, renforcer l’hygiène hospitalière. «Je constate que ces mesures, aussi simples qu’elles soient, ne sont pas correctement appliquées partout. Certains établissements ont connu des améliorations notoires. Hélas, ce n’est pas le cas d’autres. Ainsi, il faut davantage de volonté et un suivi régulier pour y arriver», explique la ministre, qui insiste sur les investissements gouvernementaux comme l’érection de nouveaux hôpitaux, les recrutements massifs, pour «améliorer la qualité des soins».

Le Quotidien

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