Djifanghor, village situé à la sortie de Ziguinchor, a connu une fin de matinée triste hier, vendredi, avec l’effondrement d’un mur d’un bâtiment en construction qui a fait un mort et une dizaine de blessés. Les victimes sont toutes des ouvriers évoluant dans un chantier de construction de magasin de stockage de noix d’anacarde.
En effet, c’est l’un des murs de ce magasin en construction qui s’est affaissé sur les ouvriers pris au piège des briques causant ce drame vers 11h 30mn. D’après les premiers témoignages sur place, les poteaux de ce mur long de 25 m et haut de 12m n’ont pas été coulés en béton. C’est la superposition de briques sans sécurité qui est consécutive à cet accident. Le chef de chantier abattu n’a pu s’empêcher de lâcher ces mots : «je suis responsable de tout ce qui est arrivé, j’assume».
Les autorités qui ont effectué le déplacement sur les lieux du drame étaient toutes abasourdies de constater ces défaillances coupables notées dans la construction de ce magasin. Si les quatorze blessés parmi lesquels dix grièvement atteints, ont été rapidement évacués à l’hôpital régional de Ziguinchor ; le corps sans vie du jeune Alouise Diatta, habitant le quartier colobane à Ziguinchor, la vingtaine, tué dans cet accident, a été acheminé à la morgue de cet hôpital par les sapeurs-pompiers. Les secouristes ont fait recours à une pelleteuse pour tenter de retrouver en vain des survivants dans les décombres.
Un drame qui pose sur la table la lancinante question des mesures de construction. Pour certains techniciens les normes étaient loin d’être respectées. Le chef de chantier interpellé par les gendarmes, est en garde à vue. Pendant ce temps Djifanghor est dans la plus grande consternation après ce drame.
sudonline.sn