Droit des Femmes / Fatoumata Ndiaye : « Il faut affirmer le leadership féminin du moment où la parité a été votée »

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XALIMANEWS-La célébration du 8 mars, jour que les femmes du monde entier ont choisi pour illustrer leurs luttes, symbolise la lutte des femmes pour la reconnaissance de leurs droits en changeant la psychologie, éliminer toutes les formes de discrimination à leur encontre et promouvoir leurs droits et leur statut social.

A cette occasion, la rédaction de Xalima s’est rendue auprès des travailleuses. De même, Fatoumata Caroline Ndiaye, ingénieure en informatique et coach conseil en vente dans une entreprise locale, a également rejoint notre jeu de questions/réponses.

Interview

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir formatrice d’entrepreneuses ?

Je fais partie de « Jiggen Tech » depuis 2013, c’est une association qui inspire les filles et les femmes dans les métiers des Technologies de l’information et de la communication (Tic) on partage nos connaissances et on construit un réseau. Les formations se font un peu partout dans le Sénégal et de là j’ai pris gout à partager avec les autres à croire en moi et commencer peu à peu à me documenter dans le domaine de l’entreprenariat car même étant ingénieur je suis vendeuse de Tout.

Le 8 mars, journée dédiée aux femmes, est-elle l’occasion d’affirmer le leadership des femmes ou s’y cache-t-il ?

Il faut affirmer le leadership féminin du moment où la parité a été votée. Il faut que les femmes soient au-devant de la scène pour s’imposer et connaitre leurs droits.

Quel est le rôle des femmes dans la société ?

Avant la femme restait à la maison et s’occupait de la famille mais de nos jours on voit que les femme se battent pour obtenir des postes au même titre que les hommes et soutiennent même leurs maris dans la gestion de leur maison, en tant que femme, elles réussissent à gravir les échelons tout en jonglant entre les responsabilités professionnelles et familiales. Les femmes doivent s’organiser pour être compétitives.

Les femmes sont souvent victimes de toutes sortes de violences, comment mettre en place une législation pour les protéger, selon vous ?

Les faits divers nous montrent qu’il y’a toujours des violences faites sur des mineurs et femmes malgré l’existence d’une législation qui les criminalise mais pas assez sévère. A mon avis il faut augmenter les peines et dédommager les victimes.

D’un point de vue économique, les femmes ont des difficultés à accéder au crédit, comment y remédier ?

Au lieu d’avoir des apports de crédit par des institutions financières en termes de pourcentage où le recouvrement est difficile pour les femmes et aussi du moment où l’entrepreneuriat se fait avec des outils pour gagner de l’argent, il faut réinvestir, Il faut que l’état les accompagne dans certains projets pour que l’accès au crédit soit facile pour toutes les femmes.

Le financement n’est pas une barrière, mais c’est nous (les femmes) de trouver définir un plan d’action pour accès au financement, c’est à nous (les femmes) de trouver des formations adéquates à l’activité pour laquelle nous cherchons un financement. Néanmoins, c’est aux femmes aussi d’établir une notoriété. Elles ne doivent pas attendre d’être financées à hauteur de plusieurs millions pour pouvoir se lancer dans mise en place ou la réalisation d’un projet. Surtout, les femmes ne doivent pas s’endetter auprès d’une banque, car, c’est se créer des trous sans fond.

Quel message envoyez-vous aux femmes qui luttent jour et nuit pour s’exprimer ou s’en sortir ?

Le message que j’adresse aux femmes est de ne pas baisser les bras, de croire en elles, d’accepter qu’on n’est pas parfaite et qu’on a besoin d’aide : se former et s’informer, acquérir des connaissances de bases en se mouillant le maillot et avoir des mentors.

Je leur dis d’être des femmes accomplies c’est à dire être une femme qui se libère du regard des autres, de faire se dont elles ont envie car si on fait ce que l’on aime réellement on s’en sort, aussi se mettre en priorité et s’assumer par exemple vendre des fruits. Ne craignons pas de tomber plusieurs fois pour réussir à la fin car la réussite est au bout de l’effort. Il n’y a pas de sous métier et que la persévérance est le coût de la réussite, car si nous femmes on commence à nous plaindre, il nous sera difficile d’aller de l’avant.

Thierno Ba

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