Dans le cadre du développement des échanges commerciaux entre l’Arabie Saoudite et le Sénégal des hommes d’affaires saoudiens séjournent à Dakar. Hier mercredi 14 juillet leur délégation s’est rendue à la chambre de commerce de Dakar où, des ministères ont présenté les opportunités offertes par leurs secteurs respectifs. Après la présentation, les saoudiens ont été certes séduits, mais avec une prime à l’agro-industrie.
La délégation d’hommes d’affaires saoudiens en visite économique à Dakar était hier mercredi à la chambre de commerce et d’industrie de Dakar (Cciad). A cette occasion les autorités sénégalaises ont présenté à leurs visiteurs les opportunités d’affaires qui s’offrent à eux dans le cadre du renforcement des relations commerciales entre les deux pays. Selon le directeur de la chambre consulaire, beaucoup de ministères ont dévoilé leurs potentialités économiques. Des opportunités qui ont convaincu la délégation qui a été surtout séduite par les potentialités qu’offrent le secteur de l’agroalimentaire, notamment les potentialités agricoles dans le Nord et les possibilités de transformations sur place. Il s’agit pour les saoudiens d’investir dans la production et la transformation sur place avant d’exporter les produits sur le marché saoudien.
Afin d’encourager cette initiative des privés saoudiens, le gouvernement royal a mis en place un fonds de garanti pour sécuriser les investissements privés saoudiens à l’étranger. Ce fonds selon Amadou Lamine Niang « a déjà mobilisé quatre milliards de francs Cfa (4.000.000.000 FCfa) au Sénégal ». Cette mesure pourra à terme booster les échanges commerciaux entre les deux pays. Interpellé sur les facilitations que l’Etat du Sénégal compte accorder aux hommes d’affaires saoudiens, le directeur de la chambre commerce dira qu’il n’y a pas de mesures spécifiques, mais les facilités sont celles déjà prises dans le cadre de l’Apix. Amadou lamine Niang précise que la chambre qu’il dirige n’a pas cette vocation. Tout ce qu’elle peut « c’est assister les investisseurs, les accompagner et les aider à accélérer les procédures ». Dans le cadre de leur expansion économique d’autres pays s’intéresseraient au Sénégal en particulier et à l’Afrique subsaharienne en général a révélé M. Niang. Cet intérêt, selon lui, « s’expliquerait par la relative stabilité politique mais surtout par le fait que cette région a été plus ou moins épargnée par la crise qui a ébranlé le monde ces derniers temps ».
Après avoir exposé les motifs de sa visite une partie de la délégation est allée rencontrer le Premier ministre, au moment où l’autre partie faisait face aux opérateurs économiques sénégalais, pour des échanges sur les opportunités et possibilités qu’offrait l’Arabie Saoudite.
Au cours de ces échanges, les opérateurs sénégalais ont déploré les difficultés liées à l’obtention du visa, qui détournent beaucoup d’entre eux de cette direction. Les femmes quant à elles se sont plaintes des restrictions dont elles sont victimes notamment en période de pèlerinage. Elles ont dénoncé les tracasseries policières dont elles font l’objet au moment de vendre devant leurs sites d’hébergement alors que des souks vides pouvaient leur être cédés.
Sur ce point, les saoudiens ont reconnu que le système saoudien n’était pas clair à ce niveau, non sans souligner qu’ils n’étaient pas là comme autorités plutôt en tant qu’hommes d’affaires. Une façon de dire que ces questions n’étaient pas de leur ressort. Et c’est le directeur de la chambre de commerce de Dakar qui apportera la précision pour dire que « cette activité des Sénégalaises à la Mecque est juste tolérée, elle ne peut faire l’objet d’une autorisation ».
sudonline.sn