Voici quelques échos de la 28-ème Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2012. Ils vont des prix exorbitants des billets aux mesures de sécurité draconiennes et les succès éclatants des cadres sénégalais du bâtiment, en terre équato-guinéenne.
BILLETS : Il faut payer au minimum 10.000 francs CFA pour suivre, au Estadio de Bata, les matchs Guinée Equatoriale-Libye et Sénégal-Zambie, samedi. Vendredi, au terrain d’entraînement des Lions du Sénégal, le consul du Sénégal à Bata et les supporters de l’équipe étaient s’évertuaient à disposer du sésame leur permettant de suivre les deux rencontres d’ouverture de la CAN 2012.
BATA : La ville équato-guinéenne, hôte des équipes du groupe A (Guinée Equatoriale, Libye, Sénégal et Zambie) de la CAN 2012, s’est réveillée tout doucement sur l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations. Si on voit ça et là des maillots et des drapeaux, l’ambiance est moins calme qu’il ne l’a été dans d’autres pays hôtes de la CAN. Seules les mesures de sécurité draconiennes, avec la sortie des forces anti-émeutes et des barrages de la police sur la voie principale menant au stade, indiquent qu’un événement important se tiendra dans cette ville.
BTP : La succession de l’architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa, considéré comme le bâtisseur de la Guinée Equatoriale moderne, est bien assurée par de jeunes ingénieurs sénégalais en bâtiments et travaux publics (BTP). Du Estadio de Bata au nouveau dôme de l’aéroport de la seconde ville équato-guinéenne, la majorité des nouvelles infrastructures porte la griffe de Sénégalais. Mor Sarata Coumé et Ibrahima Diao, anciens de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Dakar (ex-ENSUT), font partie de ces nouveaux techniciens de haut niveau occupant le haut du pavé, dans cette partie de l’Afrique équatoriale.
SECURITE : A Bata, le premier conseil que les ressortissants sénégalais prodiguent à leurs compatriotes nouvellement arrivés, c’est celui de se tenir à distance des forces de sécurité, qui n’hésitent pas à utiliser la manière forte. Des reporters sénégalais, qui suivaient le passage des cortèges des présidents gabonais et équato-guinéens vendredi soir, ont été sommés de se replier dans leur hôtel pour ne pas avoir d’ennui. Toutes les issues étaient fermées à 45 minutes de l’arrivée des chefs d’Etat, pendant autant de temps aussi avant leur départ.
SD/