Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans, a démissionné mardi sous la pression de la rue. Suivez à partir de 6h (heure de Paris) notre édition spéciale avec les analyses et réactions consacrées au départ du chef de l’État algérien.
« J’ai honneur de vous notifier formellement ma décision de mettre fin au mandat que j’accomplis en qualité de président de la République, à partir de ce jour, mardi 26 Radjab 1440, correspondant au 2 avril 2019. » Ainsi commence la lettre de démission d’Abdelalziz Bouteflika, remise mardi 2 avril au Conseil constitutionnel algérien.
Le président du Conseil de la Nation (chambre haute), Abdelkader Bensalah, 77 ans, pur produit du régime, est chargé par la Constitution d’assurer l’intérim durant une période maximale de quatre vingt-dix jours au cours de laquelle une présidentielle doit être organisée.
À l’annonce de la démission du président Bouteflika, des centaines de personnes sont descendues dans les grandes villes du pays. À Alger, des jeunes gens ont fêté l’événement, agité des drapeaux algériens et circulé en convois de voiture à travers le centre-ville, là même où avaient commencé, le 22 février, les manifestations contre le chef de l’État.
Cette démission intervient après plus d’un mois de crise politique débutée avec l’annonce le 10 février d’Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et très affaibli par un AVC en 2013, de briguer un cinquième mandat lors d’une élection présidentielle qui était initialement prévue le 18 avril, mais par la suite repoussée sine die.