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El Hadji Sidy Ndieguene ’’Boroom xam xam bi ak barké bi ’’, Un savant aux dimensions exceptionnelles

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     Pour lutter contre toute forme d’aliénation, il est essentiel de connaître la vraie valeur de l’homme tant dans son contexte ésotérique qu’exotérique. Connaître notre histoire dans son sens évènementiel et ancestral, nous aiderais également à une meilleure projection sur l’avenir. Nous gardons bonne souvenance que près du tiers du Saint Coran est consacré à l’histoire des prophètes, des ancêtres de l’humanité et des cités pour servir d’exemples significatifs de vie et surtout pour nous aider à mieux nous situer dans l’espace et dans le temps.

  En effet, puis que le rappel est bénéfique, nous reprenons notre curieuse plume en lui accordant la modeste prétention de retracer sommairement un pan de l’histoire d’un saint homme dont la vie fut si courte par rapport à la longévité de la plupart de ses frères et sœurs mais intense et pleine d’enseignements. El Hadji Sidy Ndieguene fut considéré, telle une lumière astrale, comme l’un des plus grands savants de la famille Ndiéguène de Thiès et du Sénégal à son époque. Sa vie symbolise un signe d’ouverture de la Hadara Ndieguene avec plusieurs voyages internationaux à travers l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Afrique à son actif pour enseigner, animer la célébration de la naissance du prophète (psl) ou pour tenir des conférences religieuses de haute facture. Sur le plan économique, Il était un commerçant réputé de par son expérience et sa dignité dans les relations avec ses collègues. Nous allons ainsi nous plonger dans la vie et l’œuvre d’un saint charismatique aux dimensions spirituelles exceptionnelles qui a su poser des actes concrets pour la solidification et la pérennisation de la religion musulmane.

  El Hadji Sidy Ndieguene, couramment appelé Mame Sidy est né à Thiès (Sénégal) vers 1904 et il disparut en 1954, année de son cinquantième anniversaire. Il était le digne fils de son père, le bâtisseur et revivificateur, Tafsir Ahmadou Barro Ndiéguene. Sa mère, Sokhna yacine Loum, était une femme pure, patiente et dévouée. Elle est originaire du Saloum et plus précisément du village de Ndiobène Taiba (Kaolack). Ses valeureuses épouses étaient sokhna Fatou Sall du Djoloff, sokhna Yacine Lo originaire de la ville de Somone et sokhna Bineta Ba de Dakar.

  Très déterminé à devenir un savant hors pair, Mame Sidy fut d’abord et avant tout initié par son père dans les sciences religieuses. Ensuite il poursuivit une bonne partie de sa formation religieuse près de Soumbedioune (Dakar) auprès du grand savant et maître spirituel reconnu, en l’occurrence Serigne Ahmed Diagne Dahira auteur du livre « Jawarihoul ouzmaa niya » renfermant des attributs et autres secrets de la voie tîdjânî. Mame Sidy se forma dans différents domaines comme la théologie, la littérature, la linguistique, la grammaire et approfondit par la même occasion sa connaissance du Livre Saint, la Sunna et la jurisprudence. Il fréquenta de nombreux érudits par la suite pour apprendre de leur sagesse. Une fois sa formation parachevée, il retourna au sein de la maison familiale pour aider à la bonne marche de la mission de son père dans son désir noble et salutaire de revivifier la flamme de la religion musulmane dans la région de Thiès, la sous-région et même bien au-delà des frontières du Sénégal.

     Par ailleurs, initialement, il était d’une pratique rependue de célébrer la naissance du guide (psl) ou Mawlid sur le plan spirituel vers le milieu du XIXème siècle dans certaines localités de Thiès en se regroupant autour d’un feu géant pour contempler des psalmodies du Saint Coran par les plus grands savants de l’époque. Dans le fond, cet événement hautement spirituel était l’occasion de mettre l’accent sur le véritable sens de la religion musulmane en ne s’arrêtant pas seulement aux normes. Cette célébration a pris une tournure plus populaire vers le début du XXème siècle dans la plupart des foyers religieux du Sénégal grâce à des précurseurs inspirés et déterminés comme Seydi Hadji Malick Sy, Cheikh El Hadji Ibrahima Niass, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene et tant bien d’autres. Lors de cet événement fortement religieux, des poèmes célèbres comme La Bourda « poème du Manteau » de l’imam Abu Abdullah Muhammad Al Boussairi et le livre assimilé à une bibliothèque de Seydi Hadji Malick Sy en l’occurrence Le khilas zahab ou l’or décantée sont récités et transcris dans plusieurs foyers religieux du Sénégal. Cette symbiose spirituelle, dont le Coran et la sunna constituent la base, est un rappel du véritable sens de notre mission sur terre. Parmi les pionniers qui ont propulsé cet événement proche de sa forme actuelle, nous pouvons citer Mame Sidy Ndieguene qui a été un savant et un maître conférencier d’une nitescence inouïe. D’autres savants de la famille Ndieguene de Thiès à savoir El Hadji Ousseynou Ndieguene, El Hadji Abdoulaye Ndieguene et Mounirou Ndieguene, tous fils de Tafsir Ahmadou Barro ont grandement contribué à la vulgarisation de cet évènement.

  Il était doté d’un savoir-faire, d’un savoir être et d’un savoir vivre tels qu’il lui arrivait souvent, lors de ses conférences réunissant plusieurs savants d’horizons divers, de demander à chacun de ramener avec lui un livre de son choix et quel que soit le domaine de savoir. Il prenait également le soin, durant ses conférences, de poser à certaines personnes de l’assistance en possession d’un livre ces genres de questions: Quel livre as-tu entre les mains? De quoi l’auteur y parle-t-il? Quel est son objectif? Dès qu’on lui mentionnait le nom du livre, il se mettait aussitôt à le transcrire avec une facilité déconcertante captant et éblouissant toute l’assemblée complètement séduite par ce style mélangeant prose et poésie avec brillance.

  Une preuve concrète vaut mieux que tous les discours du monde, dit-on! En effet, suite à la triste disparition de l’éloquent Mame Sidy en 1954, en pleine cérémonie de funérailles, un célèbre et brillantissime conférencier du nom d’El Hadji Ibou Sakho prenait la parole devant l’auguste assemblée composée par des marabouts, des dignitaires et des disciples du pays pour faire ce mémorable témoignage: « Sachez-le aujourd’hui! Si j’ai pu maitriser le khilassouz zahab et devenir un conférencier reconnu, c’est en grande partie grâce à un de mes maîtres, en l’occurrence Mame Sidy».

  Dans le même ordre d’idées, on peut également relever la relation qu’il entretenait avec le cinquième khalife de la communauté mouride, le savant, l’éducateur et le travailleur Serigne Saliou Mbacké. Un jour, voulant mieux confirmer que Mame Sidy a bel et bien laissé une grande famille derrière lui, Serigne Saliou Mbacké invita toute sa famille et leur confia que Mame Sidy a participé à sa formation spirituelle car lui ayant enseigné quelques livres de sciences religieuses quand il résidait à la maison de Cheikh Ibrahima Fall située au quartier Médina Fall de Thiès. Connaissant la dimension intellectuelle de Mame Sidy, Serigne Cheikh Gaindé Fatma qui était un habitué de la ville de Thiès avait suggéré à Serigne Saliou d’aller auprès de lui pour étoffer sa formation. Cet acte hautement symbolique fait partie des fondements qui alimentent la relation amicale entre la famille Ndieguene de Thiès et la famille Mbacké de Touba.

  Orateur hors pair et alliciant, Mame Sidy Ndieguene avait ce don inné de capter toute l’attention du public quand il prenait la parole. Puisant son éloquence de celui du Loué (psl), il regroupait les 5 étapes fondamentales que doit posséder un orateur idéal selon Cicéron dans son ouvrage « De Oratore » à savoir l’invention, la logique, la rhétorique, l’action et la mémoire.

  Par ailleurs, sa maîtrise des sciences, son savoir-faire ainsi que ses aptitudes d’orateur ont fait de lui une personne de valeurs, de principes et de renommée tant au niveau national qu’international. Il fut reconnu par l’administration coloniale de l’époque (vers les années 40) comme faisant partie des meilleurs prédicateurs du Sénégal. Ainsi, sur le plan international, des recherches effectuées dans ses affaires personnelles ont dévoilé de nombreux permis de circulation délivrés à l’époque par l’administration coloniale. Il effectua de nombreux voyages à l’étranger pour participer à des conférences, des Mawlid ou pour représenter dignement le Sénégal à des rendez-vous regroupant des savants de référence. Notons-le à juste titre, que voyager durant ces périodes d’occupation étrangère ou encore représenter un pays africain sur le plan du savoir à l’international n’était pas une chose aisée. Pour tout dire, Mame Sidy avec son talent exceptionnel avait ébloui majestueusement les âmes dans tous les pays limitrophes du Sénégal et ailleurs comme les pays d’Afrique de l’Ouest, le Portugal, la Belgique, l’Arabie Saoudite, le Maghreb et même le Pérou, etc.

  Du point de vue de ses charges professionnelles, Mame Sidy était un commerçant expérimenté et officiait dans la région de Mekhe ou Ngaaÿ situé dans le département de Tivaouane sur la route entre Dakar et Saint-Louis. Cette localité était un comptoir commercial et donc un carrefour économique stratégique qui était fréquenté par des commerçants de tous horizons et en particulier les maures du Maghreb qui y possédaient des commerces de tous genres. Mame Sidy s’y rendait plusieurs fois par semaine pour enseigner des sciences religieuses aux maures qui scrutaient religieusement les paroles de leur admirable interlocuteur. Beaucoup de ces commerçants abandonnèrent leurs commerces durant la deuxième guerre mondiale préférant rentrer dans leurs pays respectifs. De ce fait, Mame Sidy avait hérité de la plupart des commerces et devint au fil des âges un commerçant distingué de par son intelligence et son sens remarqué de la communication et de la négociation dans les affaires. D’ailleurs, il utilisa son expertise et ses réseaux tant au niveau national qu’international pour poser des actes concrets et fondamentaux durant la construction de la grande mosquée du quartier de Keur Mame El Hadji de Thiès. Oui, c’est lui qui fournit une bonne partie du fer qui a été utilisé dans l’édifice.

  En définitive, El Hadji Sidy Ndieguene a vécu une vie remplie et marquée d‘enseignements, de rebondissements et d’accomplissements. Savant, commerçant et communicateur exceptionnel, il apportera sa pierre à l’édifice dans plusieurs domaines comme la formation de masse et l’économie. Puisse sa mémorable vie inspirer particulièrement la jeunesse sénégalaise en manque de repères et qui est en quête permanente de modèles significatifs de vie.  

  Puisse Le riche par excellence (swt) (Al Ghânì) nous accorder le savoir, la richesse, la véracité et la sincérité de nos valeureux érudits. Puisse celui qui est supérieur à toutes ses créatures (swt) nous épargner de la corruption, de la futilité, de l’orgueil, de la vanité et de l’hypocrisie.

Votre insignifiant disciple,

Assane Ndieguene Ibn Abdou Aziz Ibn Mame Wahab

 

1 COMMENTAIRE

  1. Sans le dire tout haut, beaucoup de musulmans de bonne foi, se posent la question à savoir comment, au nom de Jésus, un prophète du nom de TB. JOSHUA QUI PARCOURS tous les continents, est capables de guérir instantanément des milliers de malades : Cancers, fibromes, VIH 1, ulcères, tout en lisant sur les gens ce qui n’est connu que d’eux ? J’avoue être très fascinée par Jésus Christ qui a fait ce ce Nigérians , ce qui semble être l’homme le plus puissant depuis Christ ! S’il y avait une centaines de musulmans oints par DIEU avec cette puissance, il n’ y aurait plus de personnes gravement malades dans nos hôpitaux ! Je suis ravie que beaucoup d’Africains suivent grâce au NET, les prodiges immenses du PROPHETE TB JOSHUA§

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