Élection présidentielle de février 2019 : les programmes en débat
A moins de quatre mois de l’élection présidentielle du 24 février 2019, les partis politiques de l’opposition d’ordinaire léthargiques, commencent à sortir de l’hibernation. Chaque leader essaie à sa façon, de convaincre les électeurs pour obtenir la note de passage à l’épreuve de parrainage puis leurs suffrages au scrutin. L’objectif étant le même : occuper le fauteuil du Président Macky Sall.
Mais dans cette course vers le Palais présidentiel, ces mêmes partis font de l’esquive leur stratégie pour échapper aux interpellations des Sénégalais relativement à la question des projets de société.
Ce constat s’est encore vérifié à la faveur d’une rencontre entre le candidat Ousmane Sonko et une partie de la communauté sénégalaise de Montréal.
Après la présentation sur fond de battage médiatique du livre-programme renfermant ses SOLUTIONS, nous étions en droit de connaître le COMMENT et le CHRONOGRAMME de mise en œuvre.
Hélas, aucun projet alternatif n’a été proposé si ce ne sont des invectives stériles.
Et pourtant le candidat « anti-système » devrait savoir que la dénonciation compulsive de Macky Sall ne peut servir d’ersatz au débat autour des offres politiques.
Les Sénégalais le réclament et les investisseurs en font un critère dans leur choix de pays d’implantation.
Seuls les idéalistes croient encore qu’il suffit de critiquer ou de se lancer dans une débauche de promesses pour remporter l’élection présidentielle de février 2019.
D’ailleurs, il est immoral de faire croire à tout un peuple qu’on est la SOLUTION sans aucun autre cadrage financier que celui fondé sur de l’argent imaginaire qu’on va chercher en actionnant le levier fiscal d’une part et en renégociant les contrats déjà signés d’autre part. Le candidat de Pastef compte donc ériger le charlatanisme en mode de gouvernement.
Qu’est-ce que SOLUTIONS propose? Un Sénégal qui vivrait déconnecté des réalités économiques internationales. Création d’une monnaie nationale, révision par la hausse de la politique fiscale, nationalisation au nom d’un discours patriotique dépassé sont entre autres les leviers d’action du candidat. Qu’elle est effrayante et dangereuse cette alternative proposée aux Sénégalais en lieu et place du PSE qui nous vaut tant d’admiration de la part de nos voisins et de la communauté internationale tellement que les résultats dont il est à l’origine sont encourageants et concluants.
Relativement au volet fiscal, nous adressons au leader de Pastef deux critiques à ce type de politique :
D’abord, la pression fiscale a des effets négatifs désincitatifs sur l’effort productif et risque de : décourager le travail, baisser les revenus, l’épargne et de ralentir l’activité économique générale.
Jean Baptiste Say décrivait déjà ce phénomène en expliquant « qu’un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte.
L’exemple de l’île Maurice et du Botswana qui se distinguent par le niveau bas de leur taux d’imposition nous prouve à suffisance que cette option politique de Sonko est loin d’être viable.
Ces deux pays se démarquent par leur dynamisme économique et sont les plus attrayants fiscalement pour les capitaux étrangers.
C’est à l’image de ces pays que le Sénégal sous Macky SALL a mis en œuvre des réformes fiscales depuis 2012 et est en voie de récolter les fruits sous la forme d’un coup de fouet aux investissements et à la croissance. De grands groupes délocalisent aujourd’hui leurs activités vers le Sénégal compte tenu d’un environnement propice des affaires. C’est cela le véritable enjeu économique. Tout autre combat, patriotique soit-il, n’est que leurre.
Enfin, on observe la démultiplication partout dans le monde de zones franches connues pour leurs avantages fiscaux et constituant ainsi leur force d’attractivité.
Quant à la volonté de renégocier les contrats déjà signés, nous attirons l’attention de Monsieur SONKO sur la gageure que représente cette option.
En effet cette option risque d’envoyer des signaux inquiétants au marché des investissements. En voulant modifier les termes du contrat auquel il a déjà consenti, le Sénégal peut perdre sa crédibilité contractuelle auprès des différents investisseurs étrangers avec des conséquences certaines sur le climat des affaires.
Nous pensons que pour des Patriotes, la prise d’actes politiques qui risqueraient de saper le tissu économique et l’appareil productif ce qui finit par créer stagnation, pauvreté et chômage, constitue un manque de patriotisme.
En voulant favoriser ce type de politiques, le candidat « anti-système » risque d’installer durablement le Sénégal au peloton des pays les plus pauvres.
L’élection présidentielle est un moment majeur de la vie politique sénégalaise. Malheureusement, les candidats sans autre boussole que l’opportunisme ne participent pas à la clarté du débat politique.
Les populations veulent savoir l’objectif en termes d’emploi à créer pendant le prochain quinquennat, de kilomètres de route à bitumer et les tronçons qui seront privilégiés ainsi que la méthode de mobilisation des ressources qui permettront de les financer. Il en est de même pour la part du budget national que le candidat souhaite consacrer à l’éducation et à la santé. A titre de comparaison, l’engagement du candidat Macky Sall à la présidentielle de 2012 était libellée ainsi « Mettre fin aux injustices sociales qui touchent les jeunes, les femmes et le monde rural par la mobilisation de 120 milliards par an à partir de 2014. Ces ressources proviendront de la réduction du train de vie de l’État et des prélèvements concertés dans les activités à forte rentabilité (télecoms, industries extractives etc.) ». On peut ainsi constater que cette volonté était accompagnée d’éléments de précision indispensables à l’analyse de la matérialisation de cet engagement dans le temps.
Les Sénégalais attendent des candidats ce type d’offre politique, loin des surenchères et des mises en scènes, pour qu’à l’heure du bilan l’action de la personne élue soit en mesure d’être évaluée.
C’est pourquoi les tableaux sombres dressés par le candidat de Pastef afin d’oblitérer les nombreux et substantiels fruits de la croissance n’ont qu’un seul objectif : cacher la vacuité programmatique malgré ce tintamarre entretenu autour des SOLUTIONS.
La politique passe par un contenant à définir, une image à créer, un programme à concevoir, une organisation à bâtir et dans ce domaine notre candidat Macky SALL a une avance certaine sur l’opposition.
Si Macky Sall fait aujourd’hui figure de favori à la présidentielle de 2019, après un mandat de sept ans, c’est grâce à ces facteurs clé de succès adossés à un programme sérieux et charpenté qui est le PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT, mais aussi grâce au désert politique qui règne dans le pays.
Certes, le candidat Macky Sall, malgré sa grande ambition pour le Sénégal, est conscient qu’il ne peut pas résoudre tous les problèmes en temps réel et à l’échelle nationale. Ses prédécesseurs ne l’ont jamais réalisé et ses successeurs n’y parviendront non plus.
Cette limite est consubstantielle à l’œuvre humaine, et toute personne qui veut prouver le contraire récoltera mépris. C’est dans ce contexte que l’Apologie de Socrate trouve du sens.
En effet, dans un dialogue rapporté par Platon, Socrate se retrouve devant le juge pour expliquer ce que lui a valu tant de calomnie. Il en vient à donner une explication pour justifier l’affirmation qu’il a faite de lui-même en se déclarant le plus sage des hommes d’Athènes.
La morale de l’histoire est qu’on doit se garder d’être nihiliste et ce quelles que soient nos ambitions pour le Sénégal.
Hady TRAORE
Coordonnateur fédéral DSE APR Canada
ndock !
Monsieur Traoré, on vous serait gré de bien nous expliciter le PSE de votre candidat, d’en discuter dans des panels de façon à permettre à tout un chacun de le critiquer ou de l’amender. Ce PSE est sorti de nulle part pour remplacer le Yoonu Yokkuté sans qu’on sache pourquoi.
Ensuite, cessez de concentrer vos tirs sur un candidat qui n’a été élu député qu’avec le plus fort reste comme disent vos amis.
Idy, karim, Khalifa, abdoul mbaye, gackou, pape Diop et sont candidats, pourquoi vous ne parlez jamais d’eux et de leurs programmes ?
Ce type ose parler de la réduction du train de vie de l’Etat. Looooollllll?ll, le président de l’APR est un voleur qui protège des voleurs. Votre président n’aime pas le Sénégal.
Que cet individu soit président vous arrange personnellement, c’est pourquoi vous le soutenez et on comprend.