Les Guinéens vont élire, ce dimanche, leur président de la République. Vingt-quatre candidats se disputent le suffrage d’un peu plus de quatre millions d’électeurs inscrits à l’intérieur du pays et dans la diaspora. Seize mille policiers et gendarmes de la Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral seront mobilisés pour assurer la sécurité dans les 8 261 bureaux de vote.
Quelque quatre millions 300 mille Guinéens sont appelés aux urnes, ce dimanche, pour élire le futur président de la République. Ce qui représente environ 97 % des électeurs inscrits sur les listes électorales. Le vote aura lieu dans 8 261 bureaux de vote répartis dans les 33 départements que compte le pays. Pour éviter les couacs et autres impairs, qui pourraient affecter la crédibilité du scrutin, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a autorisé plus de 490 mille électeurs, qui n’ont pas pu récupérer leurs cartes à temps, à voter avec leur récépissé. Des sources proches de la Ceni indiquent, en effet, que sur les quatre millions 297 mille 688 électeurs inscrits, seulement trois millions 806 mille 447 sont en possession de leurs cartes.
Après près de cinq semaines passées à l’intérieur du pays, les différents candidats pour le scrutin présidentiel de ce 27 juin ont mis à profit les dernières heures de la campagne pour séduire les électeurs de Conakry. La capitale guinéenne abrite à elle seule, plus de 900 mille électeurs, soit environ 24 % de l’électorat. Elle est suivie par les régions administratives de N’Nzérékoré (566 mille 527) électeurs, Kindia (490 mille 987), Kankan (456 mille 891), Boké (336 mille 568) et Labé (334 mille 142). Les régions de Faranah et Mamou comptent respectivement 315 mille 635 et 268 mille 702 électeurs. D’après la Ceni, trois millions 684 mille 330 des électeurs recensés, résident en Guinée contre 122 mille 117 de la diaspora, répartis dans 17 pays à travers le monde. Ces derniers devaient en principe voter dans les locaux des Chancelleries guinéennes dans leur pays de résidence. Les électeurs résidant en Europe se rendront à Paris pour pouvoir accomplir leur devoir civique.
Quelque 16 mille policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité dans les bureaux de vote et veiller au bon déroulement du scrutin de dimanche en Guinée.
VIOLENCE PREELECTORALE A FORECARIAH ET COYA : Des violentes échauffourées ont opposé jeudi des militants de l’Ufdg à ceux de l’Ufr
Après une campagne électorale époustouflante de six semaines à l’intérieur du pays, les 24 candidats au fauteuil présidentiel ont regagné, les uns après les autres, Conakry pour tenir leur dernier meeting. Ainsi, des échauffourées ont été notées mercredi et jeudi derniers à Forécariah et à Coyah, en Guinée maritime, entre militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) de l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, et ceux de l’Union des forces républicaines (Ufr) de Sidya Touré. Ces affrontements ont fait de nombreux blessés et des dégâts matériels assez importants dans les rangs de l’Ufdg.
A Coyah, les échauffourées ont éclaté lorsque des militants de l’Ufr ont mis des barricades sur la route pour empêcher le leader de l’Ufdg de passer par cet axe routier pour regagner Conakry où il a été accueilli par des dizaines de milliers de militants en délire. Dans une déclaration à la presse, Cellou Dalein Diallo a appelé les Guinéens à éviter les violences à caractère politique et tribal pour éviter un embrasement du pays. Malgré tout, la tension est perceptible dans plusieurs villes du pays. La Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral (Fossepel) a décidé, pour sa part, d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités. De son côté, la Ceni, qui est chargée de superviser le processus électoral, a sommé les différents candidats à l’élection présidentielle, d’écourter leur campagne pour faire baisser la tension avant le jour du scrutin.
Mamadou Aliou DIALLO
walf.sn
