LE QUOTIDIEN – Les élections de représentativité des organisations syndicales dans le secteur de l’éducation auront lieu avant la fin de l’année 2017. C‘est la garantie faite hier par Mansour Sy, ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions lors de l’installation officielle de la Commission électorale nationale.
Trente-deux organisations syndicales brigueront les suffrages des électeurs afin de faire partie de celles qui seront l’interlocutrice du gouvernement pour défendre les intérêts des enseignants. Mansour Sy, ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions en a fait la révélation hier au moment de procéder à l’installation officielle d’une commission électorale nationale chargée de superviser les élections de représentativité. «Aujourd’hui nous avons recensé 32 syndicats qui participeront aux élections pour le collège, le préscolaire et l’élémentaire. Tous ont désigné leurs représentants. Ce sera après à la commission nationale, qui sera installée, d’organiser les élections et de veiller à la régularité. Le ministre présidera la commission», renseigne Mansour Sy.
Les organisations syndicales en compétition sont issues des collèges, du préscolaire-élémentaire, du moyen secondaire, des corps de contrôle. «Chaque syndicat qui voudra être comme syndicat de représentativité devrait avoir 10% des votes. Ceux qui n’auront pas 10% devront travailler encore et attendre cinq ans pour atteindre ce résultat lors des prochaines élections de représentativité», a déclaré le ministre du Travail.
A propos de la date prévue pour la tenue de ces élections, M. Sy de dire le mois d’avril «constitue le meilleur moment pour les tenir», si l’on tient compte de toutes les contraintes relatives à l’année scolaire et le 11 mai prochain se tiendra l’élection de représentativité des centrales syndicales.
Présidant la Commission électorale nationale pour ces élections de représentativité où siège le représentant des différents collèges, Mansour Sy de voir à travers l’organisation de cette compétition «un grand pas franchi», dans la mesure où c’est un vœu qui avait été émis en 2012, aussi bien par le gouvernement, les organisations syndicales et les parents d’élèves. «Nous sommes convenu d’organiser ces élections de représentativité parce qu’on ne peut continuer à négocier avec cinquante syndicats. L’Assemblée nationale l’a voté. L’article 85-10 permet d’organiser ces élections. Nous avons échangé à deux reprises avec les syndicats et tous leurs amendements ont été pris en compte», déroule M. Sy.
Ce scrutin va contribuer à apaiser l’espace scolaire qui, souvent, est perturbé par des grèves cycliques des enseignants à en croire le ministre, ce dernier estime que le temps est révolu «d’user de la grève pour réclamer ses droits». D’où l’initiative prise par le Président Macky Sall d’offrir d’autres outils de négociations au mouvement syndical, selon le ministre qui cite le pacte de stabilité sociale signé entre le gouvernement, les employeurs et les travailleurs.
Disqualifiant dans un premier temps le ministre Mansour Sy pour organiser les élections de représentativité, le Cusems de Abdoulaye Ndoye devient membre de la Commission électorale nationale et prendra part à ces élections de représentativité.
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